Nouveautés santé 2025 : dépistage, don du sang et arrêts de travail

À compter du 1er septembre 2025, plusieurs évolutions majeures entrent en vigueur dans le domaine de la santé en France. Elles concernent le dépistage néonatal, le don du sang ainsi que le formulaire de déclaration des arrêts de travail.
Trois mesures qui traduisent la volonté des pouvoirs publics de renforcer la prévention, la sécurité sanitaire et la lutte contre la fraude. La téléconsultation est aussi concernée, MEDADOM vous propose un récapitulatif de ces changements.
Lutte contre les fraudes : une priorité pour l’Assurance Maladie
L’Assurance Maladie renforce sa stratégie de lutte contre la fraude aux arrêts de travail. En effet, en 2024, les fraudes aux indemnités journalières (IJ) ont atteint 42 millions d’euros, contre 17 millions en 2023. Cette hausse s’explique en grande partie par la multiplication des faux arrêts de travail vendus illégalement en ligne, via les réseaux sociaux et certains sites Internet.
Nouvelle procédure pour la déclaration des AT par des professionnels de santé
Dans le cadre de la lutte contre la fraude à l’Assurance Maladie, un nouveau formulaire officiel (Cerfa) devient obligatoire au 1er septembre 2025 pour tous les arrêts de travail transmis en format papier.
- Seuls les formulaires délivrés directement par les CPAM seront acceptés ;
- Tout formulaire scanné, photocopié ou émis sur un autre papier sera considéré comme un faux et rejeté. Des règles de sécurité en 7 points d’authentification ont été mis en place pour lutter contre les fraudes : une étiquette holographique, de l'encre magnétique, traits d’identification du prescripteur qui doit être inscrit au RPPS ;
- La transmission dématérialisée reste la norme et doit être privilégiée par les professionnels de santé.
À savoir : en l’absence d’accès de nouveaux formulaires papiers sécurisés seront proposés.
La téléconsultation : une réglementation stricte sur les arrêts de travail
Pour la téléconsultation, la réglementation est claire : les arrêts de travail prescrits restent valides et acceptés, dès lors qu’ils sont transmis via le téléservice officiel e-AAT d’AmeliPro ou, à défaut, sur le nouveau formulaire papier Cerfa sécurisé. Cette règle s’applique à tous les médecins et toutes les structures, qu’il s’agisse de consultations en cabinet, à l’hôpital ou en téléconsultation.
MEDADOM entreprise leader en téléconsultation rappelle que cette pratique de santé à distance est strictement encadrée et soumise aux mêmes obligations réglementaires que la médecine de ville.
Les arrêts de travail délivrés à distance sont déjà limités à 3 jours, non renouvelables, et font l’objet de nombreux contrôles, MEDADOM appliquait déjà cette règle avant même que la réglementation ne rende ce critère obligatoire à tout le secteur.
La téléconsultation est par ailleurs soumise à des règles strictes pour les arrêts de travail :
- Aucune délivrance d’arrêt de travail sans consultation ou téléconsultation avec un professionnel de santé ;
- En cas de téléconsultation, la durée d’un arrêt ou d’un renouvellement ne peut excéder 3 jours, sauf si le prescripteur est :
- le médecin traitant,
- ou la sage-femme référente.
Élargissement du dépistage néonatal : trois nouvelles maladies détectées
Depuis septembre 2025, le programme national de dépistage néonatal, qui s’applique à tous les nouveau-nés en France, évolue de manière significative. Trois maladies graves et invisibles à la naissance sont désormais ajoutées à la liste :
- Les déficits immunitaires combinés sévères (DICS) ;
- L’amyotrophie spinale infantile (SMA) ;
- Le déficit en acyl-coenzyme A déshydrogénase des acides gras à chaîne très longue (VLCAD).
Au total, 16 maladies peuvent maintenant être détectées dès la naissance.
L’objectif : permettre une prise en charge précoce pour réduire la survenue et la sévérité des symptômes. Cette extension s’inscrit dans le cadre du 4ᵉ plan Maladies rares 2025-2030 et sera déployée par les centres régionaux de dépistage néonatal, en lien avec le Centre national de coordination et les Agences régionales de santé (ARS).
Don du sang : des critères d’exclusion assouplis
Le don du sang évolue lui aussi à partir du 1er septembre 2025, avec des règles plus souples pour faciliter le geste solidaire. Parmi les changements notables :
- Après un tatouage ou un piercing, le délai d’attente passe de 4 mois à 2 mois ;
- Pour certains actes médicaux invasifs (acupuncture, mésothérapie, sclérose de varices, endoscopie avec instrument flexible), le délai est également réduit à 2 mois ;
- L’implantologie dentaire avec substituts osseux n’est plus une contre-indication.
Ces évolutions sont intégrées au questionnaire médical obligatoire rempli par chaque candidat au don. Une avancée qui permet d’augmenter le nombre potentiel de donneurs, tout en maintenant un haut niveau de sécurité transfusionnelle.
Ces évolutions marquent une étape importante dans la modernisation du système de santé français. Elles traduisent une volonté d’allier prévention, sécurité et efficacité administrative, au bénéfice des patients comme des professionnels de santé.
Comment et où donner son sang ?
Pour trouver un lieu et prendre rendez-vous, le site de l’Établissement Français du Sang permet une géolocalisation rapide et une réservation en ligne.
Sources :
- Maladies rares – Plan National 2025 - 2030
- Santé Gouv - Extension du dépistage néonatal : trois nouvelles maladies sont désormais dépistées chez tous les nouveau-nés à partir du 1er septembre 2025
- AMELI - Arrêt de travail : le nouveau formulaire papier sécurisé devient obligatoire