En France, la collecte de sang repose entièrement sur des donneurs de sang bénévoles. Chaque jour, 10 000 poches sont requises pour couvrir les urgences hospitalières et les traitements planifiés. Cet effort solidaire irrigue toute la chaîne transfusionnelle : du prélèvement jusqu’à la transfusion sanguine qui, en quelques minutes, peut sauver un blessé grave ou soutenir un enfant leucémique.
Un accident de la route, une chirurgie complexe, une hémorragie obstétricale : dans ces scénarios, la disponibilité immédiate de globules rouges, de plaquettes et de plasma constitue souvent la seule barrière entre la vie et la mort.
Aucun substitut artificiel n’égale encore la finesse immunologique du sang humain. Le don, strictement bénévole, répond aux besoins des malades. Ceux-ci sont quotidiens et croissants.
Face aux hémorragies massives, les équipes doivent transfuser des produits compatibles avec le groupe sanguin du receveur. Chaque patient sévèrement accidenté reçoit en moyenne cinq produits labiles au cours de sa prise en charge !
Près d’un patient transfusé sur deux est suivi pour un cancer ou une maladie du sang. Ils reçoivent régulièrement des concentrés de globules ou un don de plaquettes pour compenser les effets toxiques de la chimiothérapie par exemple.
Le don de plasma sert à extraire l’albumine, les immunoglobulines ou des facteurs de coagulation. Ces médicaments, à usage unique, restent indispensables aux hémophiles ou aux déficits immunitaires rares.
Les principales conditions sont simples : avoir entre 18 et 70 ans, peser au moins 50 kg, être jugé apte à l’entretien médical, et appartenir à l’un des huit principaux groupes sanguins.
Certaines contre-indications protègent donneur et patient : infection aiguë, chirurgie récente, test positif au vih, exposition à un agent transmissible.
Fièvre, antibiothérapie ou séjour dans une zone palustre entraînent un ajournement variable.
Après l’accouchement, un délai de six mois sécurise la récupération maternelle en fer.
Ces actes invasifs nécessitent quatre mois avant un nouveau don.
Huit à douze minutes suffisent pour recueillir 450 ml ; le sang est ensuite séparé en composants pour la transfusion.
Réalisé par aphérèse en 45-60 minutes, il permet de retirer uniquement le plasma et de restituer le reste au donneur.
Toujours par aphérèse, il fournit trois fois plus de plaquettes qu’un don classique et reste crucial pour les thrombopénies sévères. Le prélèvement dure 90 minutes.
Durée | Quelques minutes pour le sang total, près d’une heure pour le plasma ou les plaquettes. |
Fréquence | 8 semaines minimum entre deux sangs totaux, 2 semaines pour le plasma ou les plaquettes. |
Orientation clinique | Urgence et chirurgie pour le sang total, pathologies hématologiques pour les plaquettes, production médicamenteuse pour le plasma. |
Le professionnel vérifie l’éligibilité ; il rappelle qu’il ne faut pas venir à jeun, mais après un repas léger.
Matériel stérile à usage unique, chaise inclinable, surveillance continue : le prélèvement s’effectue dans un environnement sécurisé, que ce soit dans des sites fixes hospitaliers ou lors de collectes de sang ponctuelles.
Une collation sucrée et/ou salée est offerte. Le personnel conseille de bien s’hydrater, d’éviter le sport intense et de surveiller tout signe de malaise (pâleur, vertiges).
Les hommes peuvent donner six fois par an, les femmes quatre, avec huit semaines minimum entre deux dons de sang totaux.
Oui, à condition de ne pas fumer durant l’heure qui précède et celle qui suit le prélèvement.
Le don est autorisé à partir de 18 ans ; la loi n’envisage pas d’exception.
Jusqu’à six dons pour les hommes et quatre pour les femmes pour les dons de sang total, en respectant 8 semaines entre 2 dons.
Sources :