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Halte aux substances dangereuses dans les fournitures scolaires !

La rentrée est propice à l’achat de quantités importantes de fournitures de bureau destinées au milieu scolaire ou professionnel. Les cahiers, colles et stylos ne seraient pourtant pas si inoffensifs selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). L’instance pointe du doigt la présence dans ces produits de substances chimiques préoccupantes. Quelle est la règlementation en vigueur ? Quelles sont les substances incriminées ? On fait le point. 

 

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Fournitures scolaires : quelle réglementation ?

 

Les fournitures scolaires font partie de notre vie quotidienne. A l’école ou à la maison, petits et grands les utilisent très régulièrement pour écrire, travailler, dessiner, étudier, classer…
Aussi nécessaires et pratiques soient-ils, ces produits ne seraient pourtant pas si inoffensifs pour la santé car ils renferment des nombreuses substances chimiques préoccupantes à l’effet parfois toxique, cancérogène et mutagène.

 

Aux Etats-Unis, les écoles californiennes ont d’ailleurs pour interdiction d’acheter un quelconque produit de bureau contenant des substances toxiques ou cancérogènes pour leurs élèves de la maternelle à l’entrée au collège.
Tel n’est pas le cas en France et en Europe, où les fournitures scolaires ne sont encadrées par aucune réglementation spécifique quant à leur composition, leur fabrication ou leur utilisation. Ainsi donc, les consommateurs n'ont à leur disposition que peu de moyens de s’assurer de leur innocuité.

 

 

Des produits contenant des substances dangereuses

 

Dans ce contexte, l’Anses a souhaité établir un état des lieux des connaissances disponibles sur le sujet. Pour cela, l’instance s’est appuyée sur l’analyse des données de la littérature, sur plusieurs études menées par des associations de consommateurs ainsi que sur des échanges avec les fédérations professionnelles des fabricants et distributeurs.

Il ressort de cette analyse que les fournitures scolaires ou de bureau renferment ou émettent de nombreuses substances chimiques préoccupantes comme :

  • Des phtalates ; 
  • Des composés organiques volatiles (COV) ; 
  • Des métaux lourds ; 
  • Des colorants ; 
  • Des substances parfumantes.

 

 

Les enfants sont susceptibles de mettre à leur bouche leurs fournitures scolaires.

 

Or, qu’elles soient inhalées, ingérées ou simplement mises en contact avec la peau, certaines de ces substances chimiques peuvent avoir à la longue des effets nocifs sur la santé des consommateurs. Et quand on sait que les enfants passent environ un quart de leur temps à l’école et que beaucoup d’entre eux portent ces objets à la bouche au cours de la journée, on imagine aisément leur niveau d’exposition à ces substances chimiques dangereuses ! 

 

Vers une meilleure surveillance des fournitures scolaires

 

Soucieuse d’assurer la protection de la santé des enfants et des consommateurs, l’Anses plaide donc en faveur d’un renforcement de la surveillance des fournitures scolaires et d’un durcissement de la règlementation en vigueur

 

Une surveillance des fournitures scolaires à renforcer

 

S’agissant de la surveillance de la composition de ces produits, l’Agence insiste sur la nécessité de mettre en place des actions régulières pour vérifier que la règlementation est bien respectée. Ces vérifications sur le terrain pourraient à terme être complétées par des analyses approfondies en laboratoire relatives à la composition et à l’émission de ces produits. Le but étant de traquer la présence de substances chimiques non règlementées et de mieux estimer les risques pour la santé.

 

Une réglementation à revoir



S’agissant de la règlementation en vigueur, il faut savoir que certaines fournitures scolaires relèvent de la règlementation européenne relative à la sécurité des jouets (n°2009/48/CE).  Du fait de leur mode d’utilisation, la peinture, les feutres ou encore les crayons de couleur sont donc soumis à l’interdiction de contenir des substances cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR).


Mais selon l’Anses, ce sont toutes les fournitures scolaires qui devraient dépendre de cette règlementation relative à la sécurité des jouets. L’Agence plaide donc pour une révision de la règlementation qui permettrait de réduire ou de supprimer la majorité des substances  préoccupantes retrouvées aujourd’hui dans les fournitures scolaires. 

 

 

Les parents doivent changer les habitudes de fournitures à leurs enfants.

 

Des habitudes à changer

 

 

L’Anses exhorte enfin les fabricants et distributeurs de fournitures scolaires à ne pas attendre que les lois changent pour supprimer d’ores et déjà certaines substances problématiques dans la composition de leurs produits. Elle les incite également à prendre en considération certaines utilisations détournées par les enfants comme le fait de mordiller, mâchouiller voire ingérer les fournitures scolaires. 

 

Quant aux consommateurs, ils sont invités à sélectionner au moment de l’achat des fournitures scolaires sans parfum, paillettes ou autre originalité risquant d’inciter l’enfant à les mettre en bouche.

 

 

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Sources :