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Intoxications alimentaires : causes, normes, cas récents en France

L'équipe de rédaction de MEDADOM
juillet 2025

Chaque année, des milliers de personnes en France sont victimes d’intoxications alimentaires, parfois graves. Les agents pathogènes comme Escherichia coli (E. coli), Salmonella, Listeria monocytogenes ou encore Campylobacter sont au cœur de ces contaminations, souvent liées à une mauvaise hygiène, à des chaînes du froid rompues ou à des produits non conformes. 

Quelles sont les réglementations en vigueur en France, et les bonnes pratiques à adopter pour limiter ces risques ?

Intoxications alimentaires : vigilance représentée par une loupe sur des aliments par un consommateur.

Sécurité sanitaire des aliments : une gouvernance unifiée pour mieux protéger les consommateurs

 

En France, les entreprises du secteur agroalimentaire sont tenues de mettre en œuvre des autocontrôles rigoureux pour garantir la conformité de leurs produits. Mais cette responsabilité n’est pas laissée aux seuls industriels : l’État exerce lui aussi un contrôle étroit sur l’ensemble de la chaîne alimentaire.

Jusqu’à récemment, cette mission de sécurité sanitaire reposait sur trois entités distinctes :

  • la DGAL (Direction générale de l’alimentation) relevant du ministère de l’Agriculture ; 
  • la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) du ministère de l’Économie ;
  • et la DGS (Direction générale de la santé) du ministère de la Santé.

Cette répartition des responsabilités, bien que fondée sur une logique de spécialisation, rendait le système complexe et parfois peu lisible, contrairement à la majorité des pays européens où une autorité unique pilote ces contrôles.

Pour simplifier et renforcer l’efficacité du dispositif, le Gouvernement a décidé, le 8 décembre 2022, de confier le pilotage exclusif de la police de la sécurité sanitaire des aliments au ministère de l’Agriculture, à travers la DGAL.

Cette décision vise à clarifier la gouvernance et améliorer la réactivité des services en cas de crise alimentaire. Déjà en 2019, la Cour des comptes soulignait dans un rapport l’intérêt d’une telle évolution, appelant à « la désignation d’un chef de file au niveau central » pour mettre fin à la fragmentation de cette politique publique essentielle.

 

Quelle est la réglementation en France sur la sécurité des aliments ?

 

La France suit une réglementation stricte en matière de sécurité alimentaire, harmonisée au niveau de l’Union européenne. Les principaux dispositifs :

  • Le Paquet Hygiène (règlements CE n°852/2004, 853/2004, etc.)
    Il fixe les exigences sanitaires pour : la production, la transformation, le stockage et le transport des denrées alimentaires.
  • Les autocontrôles et la traçabilité : les entreprises doivent mettre en place un plan HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point) pour identifier les risques et les maîtriser à chaque étape. La traçabilité permet de retrouver rapidement l’origine d’un produit en cas de problème.
  • Les contrôles officiels : ils sont réalisés par la Direction générale de l’alimentation (DGAL), les Directions départementales de la protection des populations (DDPP) et l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) qui évalue les risques sanitaires.
  • L’étiquetage obligatoire : les mentions obligatoires comme la date limite de consommation (DLC), la chaîne du froid ou les allergènes visent à informer et protéger le consommateur.

 

Les enjeux sanitaires et économiques

 

Les intoxications alimentaires représentent un enjeu de santé publique majeur, mais aussi un risque économique pour les entreprises d’agroalimentaires qui sont tenues d’assurer et de préserver la santé des populations vulnérables. Sans compter le plan d’urgence pour lutter contre l’antibiorésistance liées à des infections bactériennes mal soignées.

Mais comment se prémunir des intoxications si toutes ces surveillances peuvent parfois ne plus suffire ?

  • Vérifier la DLC/DLUO ; 
  • Respecter la chaîne du froid ; 
  • Cuire suffisamment les viandes ;
  • Laver soigneusement fruits et légumes ;
  • Séparer les aliments crus des aliments cuits ;
  • Se laver les mains avant de manipuler les aliments.

L’intoxication alimentaire n’est pas une fatalité. En respectant les règles d’hygiène, en s’appuyant sur la réglementation en vigueur et en favorisant la transparence dans les filières, on peut grandement réduire les risques. La vigilance doit être partagée par les producteurs, les distributeurs, les restaurateurs etc mais aussi par les consommateurs. 

En cas d’intoxication alimentaire, vous pouvez procéder à une téléconsultation et consulter un médecin à distance en pharmacie ou sur l’application MEDADOM.

 

 

 

Sources :