La santé était au cœur du premier déplacement officiel du Premier ministre Sébastien Lecornu, le samedi 13 septembre 2025 à Mâcon (Saône-et-Loire). Lors de la visite d’un centre de santé, il a confirmé son objectif : bâtir un réseau de soins de proximité garantissant à chaque bassin de vie une offre médicale accessible en moins de 30 minutes de chez soi d’ici 2027.
Le dispositif repose sur le renforcement des maisons de santé pluriprofessionnelles « France Santé », introduites en 2007 dans le code de la santé publique. Actuellement au nombre de 2 501 structures fin 2023, le gouvernement ambitionne d’en atteindre 5 000 d’ici 2027. Cette mesure est considérée comme une priorité absolue et devra figurer dans les budgets de l’État et de la Sécurité sociale à partir de 2026.

Pour atteindre ce but, des médecins volontaires assureront jusqu’à deux jours de consultations par mois dans les zones concernées. Afin d’assurer la continuité de leur activité, des solutions de remplacement seront mises en place dans leurs cabinets d’origine. Les praticiens bénéficieront également d’une indemnisation forfaitaire de 200 € par jour, en plus du règlement habituel des consultations.
Aujourd’hui, 6,4 millions de Français n’ont pas de médecin traitant. Pour répondre à cette urgence, le gouvernement Bayrou a lancé un plan inédit dans 151 territoires prioritaires, dits « zones rouges », où vivent plus de 2,5 millions de personnes.
Dans ces territoires, des médecins volontaires interviendront régulièrement, avec des consultations sans dépassement d’honoraires. L’objectif : permettre aux patients d’obtenir un rendez-vous médical rapide via un outil national dédié.
Les critères retenus pour identifier les zones prioritaires sont :
- manque d’accès aux médecins généralistes ;
- faible présence de jeunes praticiens ;
- forte proportion de patients en affection de longue durée ;
- éloignement des services d’urgences ;
- niveau de vie global faible.
Des acteurs comme MEDADOM proposent de la téléconsultation la téléconsultation en pharmacie afin de lutter efficacement contre les déserts médicaux et rapprocher les patients de solutions médicales rapides. En effet, intégrer les pharmacies équipées de dispositifs de téléconsultation agréés dans ce plan national est important pour l’avenir du soin et de la prise en charge des patients.
Présentes dans la quasi-totalité des communes françaises, y compris les plus isolées, les pharmacies représentent un maillage de proximité unique. Aussi, leur intégration permettrait un accès identifié aux soins car les pharmacies sont parfois le seul relai de santé local.
Elles permettent une permanence élargie avec des horaires étendus, elles assurent une prise en charge sans rendez-vous, notamment en dehors des heures classiques. Enfin, celles-ci proposent l’accompagnement des patients par un professionnel de santé notamment pour les examens cliniques permis par : le pharmacien garantit sécurité et orientation adaptée, en particulier pour les patients fragiles.
Une coopération pluridisciplinaire efficace entre médecins à distance et pharmaciens dans l’officine qui permet une vraie coordination des soins au service du patient puisqu’ils connaissent les territoires et les professionnels de santé locaux en cas de besoin de réorientation vers un confrère.
Sources :