Thrombocytose primaire ou secondaire : comment la traiter ?
décembre 2025
La thrombocytose représente une augmentation notable du nombre de plaquettes dans le sang. Elle peut être réactive (secondaire) ou primaire (essentielle). En France, environ 1 à 2,5 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an sont déclarés pour la forme primaire.
MEDADOM vous informe sur le rôle des plaquettes, les différentes formes de thrombocytose et leurs symptômes ainsi que les traitements habituellement préconisés.
Qu’est-ce que la thrombocytose ?
Définition et rôle des plaquettes
Les plaquettes, aussi appelées thrombocytes, sont de petits fragments produits par la moelle osseuse.
Leur rôle principal est d’arrêter les saignements : elles se regroupent rapidement sur une blessure d’un vaisseau sanguin pour former un “bouchon” et permettre la cicatrisation.
Chez un adulte en bonne santé, la numération plaquettaire se situe généralement entre 150 000 et 450 000 par microlitre de sang.
Au-delà, on parle d’un taux de plaquettes élevé ou de plaquettes sanguines élevées, parfois qualifié d’hyperplaquettose ou d’excès de plaquettes dans le sang. Le terme médical le plus courant est thrombocytose.
Quand parle-t-on de thrombocytose ?
On parle de thrombocytose lorsque le nombre de plaquettes dépasse 450 000 par microlitre de sang. Les causes d’une augmentation des plaquettes sont multiples :
Une infection récente ou une phase de convalescence.
Une inflammation chronique (maladies auto-immunes, rhumatismales, etc.).
Une carence en fer ou un rebond après traitement.
Une splénectomie (ablation de la rate) ou une asplénie.
Une chirurgie ou un traumatisme récent.
Certains cancers.
Une maladie de la moelle osseuse, comme un syndrome myéloprolifératif chronique (thrombocytose primaire).
Quelles sont les différentes formes de thrombocytose ?
Pourquoi ai-je trop de plaquettes dans le sang ? Un excès de plaquettes peut avoir plusieurs origines. On distingue deux grandes formes :
Thrombocytose primaire (ou essentielle)
La thrombocytose primaire, aussi appelée thrombocytémie essentielle, est une maladie chronique de la moelle osseuse. On parle de maladie myéloproliférative (la production des cellules sanguines devient excessive).
Dans le cas de la thrombocytose, ce sont les plaquettes qui sont fabriquées en trop grande quantité sans cause extérieure comme une infection ou une inflammation. Cette condition peut augmenter le risque de caillots sanguins ou, plus rarement, de saignements.
La thrombocytémie essentielle appartient à la même famille que la polyglobulie essentielle et la myélofibrose.
Thrombocytose secondaire (ou réactionnelle)
La thrombocytose secondaire, ou hyperplaquettose réactionnelle, correspond à une augmentation du nombre de plaquettes liée à une autre condition médicale qu’une maladie de la moelle osseuse.
Elle peut apparaître après une infection, une inflammation chronique, une carence en fer, une chirurgie, un traumatisme ou encore à la suite d’une ablation de la rate.
Cette hyperplaquettose réactionnelle/secondaire est habituellement temporaire, mais elle peut persister lorsque la cause est chronique. Elle tend à s’améliorer dès que le problème sous-jacent est pris en charge.
Environ 80 % des thrombocytoses sont secondaires.
Quels sont les symptômes d’un taux de plaquettes élevé ?
Quels sont les symptômes fréquents d’un taux de plaquettes élevé ?
Les symptômes d’un excès de plaquettes dépendent de la cause et de l’importance de l’élévation.
Quels sont les symptômes d’une thrombocytose ?
Dans la majorité des cas, surtout lorsqu’elle est secondaire (réactionnelle), elle ne provoque aucun signe et n’est découverte qu’au hasard d’une analyse sanguine.
Quand les plaquettes sont très élevées ou en cas de forme primaire, certains troubles peuvent apparaître :
Maux de tête, vertiges ;
Fatigue persistante ;
Troubles visuels passagers ;
Fourmillements ou douleurs aux mains et aux pieds (érythromélalgie).
Quand consulter en urgence ?
Quand s’inquiéter d’un taux de plaquettes élevé dépend surtout du contexte et des causes de la thrombocytose.
Dans de nombreux cas, notamment lors d’une thrombocytose secondaire (réactionnelle), l’anomalie reste bénigne et se corrige une fois la cause traitée.
En revanche, dans la thrombocytose primaire ou lorsque le taux dépasse largement 1 000 G/L, le risque de complications augmente.
Il faut consulter en urgence en cas de :
Douleurs soudaines au thorax, à la jambe ou à l’abdomen.
Signes neurologiques (troubles de la parole, faiblesse d’un bras ou d’une jambe, vision floue).
Ces symptômes peuvent traduire une thrombose ou, plus rarement, une hémorragie, et nécessitent une prise en charge immédiate.
Diagnostic : comment identifier l’origine d’une thrombocytose ?
Examens biologiques d’une thrombocytose
Le diagnostic thrombocytose commence par une numération formule sanguine (NFS), qui met en évidence un taux de plaquettes supérieur à 450 000/µL. Cet examen doit être répété pour confirmer l’anomalie.
Quels examens pour diagnostiquer une thrombocytose ensuite ?
Un frottis sanguin permet de vérifier la réalité de l’élévation et d’exclure une erreur liée à la machine.
D’autres analyses aident à orienter la recherche de cause :
Dosage de la ferritine pour une carence en fer.
Marqueurs inflammatoires (CRP, VS) pour une réaction inflammatoire.
Tests de coagulation en cas de saignements.
D’autres examens plus spécialisés peuvent aussi être proposés en complément pour affiner le diagnostic.
Examens biologiques d’une thrombocytose
Après les analyses sanguines de base, certains examens supplémentaires peuvent être nécessaires pour mieux comprendre l’origine de la thrombocytose et orienter la prise en charge.
Thrombocytose et cancer : quel lien ?
Un taux de plaquettes élevé peut parfois refléter la présence d’un cancer, notamment digestif, pulmonaire ou gynécologique. Dans ce contexte, le médecin peut proposer des examens d’imagerie (scanner, échographie) ou des explorations ciblées.
Thrombocytose après une opération, est-ce normal ?
Une thrombocytose après une chirurgie ou un traumatisme est fréquente. Cette hyperplaquettose réactionnelle correspond à une réponse transitoire de l’organisme et tend à se normaliser spontanément.
En cas de suspicion de maladie de la moelle osseuse, des tests génétiques (mutations JAK2, CALR, MPL) ou une biopsie médullaire peuvent être demandés.
Comment différencier primaire et secondaire ?
Thrombocytose primaire ou secondaire : comment faire la différence ?
La distinction repose sur plusieurs éléments :
Le contexte clinique : une infection récente, une inflammation, une carence en fer, une chirurgie ou une splénectomie orientent vers une thrombocytose secondaire.
L’évolution : dans les formes secondaires, l’élévation des plaquettes est souvent transitoire et régresse une fois la cause corrigée. La thrombocytose primaire, elle, persiste dans le temps.
Les examens complémentaires : la présence de mutations génétiques (JAK2, CALR, MPL) ou des anomalies à la biopsie de moelle osseuse appuient le diagnostic de thrombocytose primaire (thrombocytémie essentielle).
En pratique, seul un médecin spécialiste peut établir cette distinction en s’appuyant sur l’ensemble du bilan clinique et biologique.
Quels sont les traitements de la thrombocytose ?
Quel est le traitement d'une thrombocytose primaire ?
Le traitement de la thrombocytose a pour but de réduire le risque de caillots sanguins (thromboses) ou, plus rarement, de saignements.
Dans la thrombocytose primaire, la prise en charge dépend de l’âge, des antécédents médicaux et du niveau des plaquettes.
Traitement de la thrombocytose : quelles solutions ?
Chez les patients jeunes, sans facteur de risque et avec un taux de plaquettes modérément élevé, un suivi régulier peut suffire.
De l’aspirine à faible dose peut être prescrite pour fluidifier le sang et réduire le risque de caillots, sauf en cas de contre-indication (risque hémorragique).
Lorsque le risque est plus important (âge supérieur à 60 ans, antécédent de thrombose, plaquettes très élevées), des médicaments comme l’hydroxyurée, l’interféron alfa (chez les patients plus jeunes ou les femmes enceintes) ou l’anagrélide peuvent être proposés pour réduire la production de plaquettes.
En situation d’urgence (par exemple, en cas de caillot sévère avec un taux extrêmement élevé de plaquettes), une thrombocytaphérèse peut être réalisée. Elle consiste à filtrer temporairement le sang pour diminuer rapidement le nombre de plaquettes.
Dans tous les cas, le traitement s’accompagne d’un contrôle régulier du bilan sanguin et d’une prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaires (hypertension, tabac, cholestérol), afin de limiter les complications à long terme.
Quel est le traitement thrombocytose secondaire ?
Dans une thrombocytose secondaire, le traitement ne vise pas directement les plaquettes, mais la cause qui en est responsable. Une fois la cause corrigée, le taux de plaquettes revient le plus souvent à la normale.
Dans la majorité des cas, une simple surveillance par prises de sang régulières est suffisante. Il n’y a pas de traitement spécifique pour faire baisser les plaquettes, sauf situations particulières.
Si le taux reste très élevé ou si des saignements inhabituels apparaissent, un avis spécialisé est nécessaire afin d’écarter une autre cause et d’adapter la prise en charge.
Thrombocytose : risques et complications possibles
Risque thrombotique
Un excès de plaquettes augmente le risque de formation de caillots sanguins. Dans la thrombocytose primaire, ces caillots touchent plus souvent les artères (cœur, cerveau, membres) que les veines.
Ils peuvent provoquer une phlébite, un accident vasculaire cérébral (AVC), un infarctus du myocarde ou une ischémie des extrémités.
Dans les formes secondaires, ce risque est en général faible, mais il peut être présent dans certaines situations chroniques comme les cancers ou après une ablation de la rate.
La prévention des caillots sanguins associe plusieurs approches :
Un suivi médical régulier.
La prescription d’aspirine à faible dose.
Des traitements cytoréducteurs chez les patients à haut risque.
Le contrôle des facteurs cardiovasculaires : arrêt du tabac, bonne hydratation, activité physique adaptée, traitement de l’hypertension ou du diabète.
Risque hémorragique
Un taux très élevé de plaquettes n’entraîne pas seulement un risque de caillots : il peut aussi provoquer des saignements.
Cette complication de la thrombocytose apparaît surtout lorsque les plaquettes dépassent 1 000 G/L, en particulier dans la thrombocytose primaire ou après une ablation de la rate.
Dans ces cas, les plaquettes sont très nombreuses, mais moins efficaces. Elles peuvent entraîner un défaut de certaines protéines de la coagulation (comme le facteur von Willebrand) et fonctionner de façon anormale.
Les manifestations possibles sont :
Des saignements de nez fréquents.
Des gencives qui saignent facilement.
Des bleus qui apparaissent sans raison.
Plus rarement, des saignements plus graves au niveau digestif ou cérébral.
Ce paradoxe explique pourquoi le traitement (par exemple l’aspirine) doit toujours être ajusté avec prudence par le médecin.
Pronostic à long terme
Le pronostic thrombocytose varie selon son origine :
Lorsqu’elle est secondaire, l’évolution est le plus souvent bénigne : le nombre de plaquettes revient à la normale une fois la cause traitée et il n’y a généralement pas de séquelles.
Dans la thrombocytose primaire, la maladie évolue lentement et s’accompagne surtout d’un risque accru de thromboses ou plus rarement de saignements. Grâce aux traitements actuels et à un suivi régulier, l’espérance de vie des patients est aujourd’hui proche de celle de la population générale et la qualité de vie reste souvent bonne.
À très long terme, une minorité de patients peut voir la maladie évoluer vers une myélofibrose ou plus exceptionnellement vers une leucémie aiguë, ce qui justifie un suivi spécialisé et continu.
Ce qu’il faut retenir sur la thrombocytose primaire ou secondaire
La thrombocytose est définie par un excès de plaquettes (> 450 000/µL).
Elle peut être primaire (thrombocytémie essentielle) ou secondaire (réactionnelle) (80 % des cas).
La forme secondaire est le plus souvent transitoire et asymptomatique, découverte lors d’une prise de sang.
La forme primaire peut provoquer des symptômes : maux de tête, fatigue, troubles visuels, douleurs ou fourmillements aux extrémités.
Le diagnostic repose sur la NFS, complétée par d’autres analyses (frottis sanguin, ferritine, CRP, tests génétiques, parfois biopsie de moelle).
Le traitement dépend de la cause : correction du problème sous-jacent pour les formes secondaires, aspirine à faible dose ou traitements cytoréducteurs dans les formes primaires, thrombocytaphérèse en urgence si taux très élevés avec complications.
Le pronostic est généralement bon : les thrombocytoses secondaires régressent après traitement de la cause. La forme primaire nécessite un suivi régulier mais permet une espérance de vie proche de la normale.
FAQ sur la thrombocytose primaire ou secondaire
Quand s’inquiéter d’un taux de plaquettes élevé ?
On peut commencer à s’inquiéter d’une numération plaquettaire élevée lorsque l’excès de plaquettes / augmentation des plaquettes s’accompagne de symptômes comme des maux de tête, des saignements ou des signes de thrombose.
La thrombocytose peut-elle évoluer en leucémie ?
Un excès de plaquettes peut être lié à une cause bénigne ou à une maladie de la moelle. Si la thrombocytose primaire évolue rarement, elle peut dans de très rares cas se transformer effectivement en leucémie.
Peut-on prévenir la thrombocytose ?
Même si l’alimentation ne permet pas à elle seule de prévenir une thrombocytose, certaines habitudes y contribuent. Que manger en cas de plaquettes élevées ? Privilégiez une alimentation équilibrée riche en fruits, légumes et fibres et limitez les aliments trop gras, trop sucrés ou pro-inflammatoires.
Au-delà de l’alimentation, la prévention passe aussi par une bonne hydratation, le maintien d’une activité physique régulière, l’arrêt du tabac, la prise en charge de l’hypertension, le diabète ou le cholestérol ainsi qu’un suivi médical adapté.
Thrombocytose et grossesse : quels risques ?
Thrombocytose et grossesse : est-ce dangereux ? La plupart du temps, une thrombocytose pendant la grossesse est secondaire et reste sans gravité après correction. En revanche, lorsqu’il s’agit d’une thrombocytose primaire, il existe un risque accru de fausses couches, de retard de croissance du fœtus ou de complications thrombo-emboliques.
Sources :
Service et laboratoire central d’hématologie - Thrombocytose
Thrombocytose primaire ou secondaire : comment la traiter ?
La thrombocytose représente une augmentation notable du nombre de plaquettes dans le sang. Elle peut être réactive (secondaire) ou primaire (essentielle). En France, environ 1 à 2,5 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an sont déclarés pour la forme primaire.
MEDADOM vous informe sur le rôle des plaquettes, les différentes formes de thrombocytose et leurs symptômes ainsi que les traitements habituellement préconisés.
Qu’est-ce que la thrombocytose ?
Définition et rôle des plaquettes
Les plaquettes, aussi appelées thrombocytes, sont de petits fragments produits par la moelle osseuse.
Leur rôle principal est d’arrêter les saignements : elles se regroupent rapidement sur une blessure d’un vaisseau sanguin pour former un “bouchon” et permettre la cicatrisation.
Chez un adulte en bonne santé, la numération plaquettaire se situe généralement entre 150 000 et 450 000 par microlitre de sang.
Au-delà, on parle d’un taux de plaquettes élevé ou de plaquettes sanguines élevées, parfois qualifié d’hyperplaquettose ou d’excès de plaquettes dans le sang. Le terme médical le plus courant est thrombocytose.
Quand parle-t-on de thrombocytose ?
On parle de thrombocytose lorsque le nombre de plaquettes dépasse 450 000 par microlitre de sang. Les causes d’une augmentation des plaquettes sont multiples :
Quelles sont les différentes formes de thrombocytose ?
Pourquoi ai-je trop de plaquettes dans le sang ? Un excès de plaquettes peut avoir plusieurs origines. On distingue deux grandes formes :
Thrombocytose primaire (ou essentielle)
La thrombocytose primaire, aussi appelée thrombocytémie essentielle, est une maladie chronique de la moelle osseuse. On parle de maladie myéloproliférative (la production des cellules sanguines devient excessive).
Dans le cas de la thrombocytose, ce sont les plaquettes qui sont fabriquées en trop grande quantité sans cause extérieure comme une infection ou une inflammation. Cette condition peut augmenter le risque de caillots sanguins ou, plus rarement, de saignements.
La thrombocytémie essentielle appartient à la même famille que la polyglobulie essentielle et la myélofibrose.
Thrombocytose secondaire (ou réactionnelle)
La thrombocytose secondaire, ou hyperplaquettose réactionnelle, correspond à une augmentation du nombre de plaquettes liée à une autre condition médicale qu’une maladie de la moelle osseuse.
Elle peut apparaître après une infection, une inflammation chronique, une carence en fer, une chirurgie, un traumatisme ou encore à la suite d’une ablation de la rate.
Cette hyperplaquettose réactionnelle/secondaire est habituellement temporaire, mais elle peut persister lorsque la cause est chronique. Elle tend à s’améliorer dès que le problème sous-jacent est pris en charge.
Environ 80 % des thrombocytoses sont secondaires.
Quels sont les symptômes d’un taux de plaquettes élevé ?
Quels sont les symptômes fréquents d’un taux de plaquettes élevé ?
Les symptômes d’un excès de plaquettes dépendent de la cause et de l’importance de l’élévation.
Quels sont les symptômes d’une thrombocytose ?
Dans la majorité des cas, surtout lorsqu’elle est secondaire (réactionnelle), elle ne provoque aucun signe et n’est découverte qu’au hasard d’une analyse sanguine.
Quand les plaquettes sont très élevées ou en cas de forme primaire, certains troubles peuvent apparaître :
Quand consulter en urgence ?
Quand s’inquiéter d’un taux de plaquettes élevé dépend surtout du contexte et des causes de la thrombocytose.
Dans de nombreux cas, notamment lors d’une thrombocytose secondaire (réactionnelle), l’anomalie reste bénigne et se corrige une fois la cause traitée.
En revanche, dans la thrombocytose primaire ou lorsque le taux dépasse largement 1 000 G/L, le risque de complications augmente.
Il faut consulter en urgence en cas de :
Ces symptômes peuvent traduire une thrombose ou, plus rarement, une hémorragie, et nécessitent une prise en charge immédiate.
Diagnostic : comment identifier l’origine d’une thrombocytose ?
Examens biologiques d’une thrombocytose
Le diagnostic thrombocytose commence par une numération formule sanguine (NFS), qui met en évidence un taux de plaquettes supérieur à 450 000/µL. Cet examen doit être répété pour confirmer l’anomalie.
Quels examens pour diagnostiquer une thrombocytose ensuite ?
Un frottis sanguin permet de vérifier la réalité de l’élévation et d’exclure une erreur liée à la machine.
D’autres analyses aident à orienter la recherche de cause :
D’autres examens plus spécialisés peuvent aussi être proposés en complément pour affiner le diagnostic.
Examens biologiques d’une thrombocytose
Après les analyses sanguines de base, certains examens supplémentaires peuvent être nécessaires pour mieux comprendre l’origine de la thrombocytose et orienter la prise en charge.
Thrombocytose et cancer : quel lien ?
Un taux de plaquettes élevé peut parfois refléter la présence d’un cancer, notamment digestif, pulmonaire ou gynécologique. Dans ce contexte, le médecin peut proposer des examens d’imagerie (scanner, échographie) ou des explorations ciblées.
Thrombocytose après une opération, est-ce normal ?
Une thrombocytose après une chirurgie ou un traumatisme est fréquente. Cette hyperplaquettose réactionnelle correspond à une réponse transitoire de l’organisme et tend à se normaliser spontanément.
En cas de suspicion de maladie de la moelle osseuse, des tests génétiques (mutations JAK2, CALR, MPL) ou une biopsie médullaire peuvent être demandés.
Comment différencier primaire et secondaire ?
Thrombocytose primaire ou secondaire : comment faire la différence ?
La distinction repose sur plusieurs éléments :
En pratique, seul un médecin spécialiste peut établir cette distinction en s’appuyant sur l’ensemble du bilan clinique et biologique.
Quels sont les traitements de la thrombocytose ?
Quel est le traitement d'une thrombocytose primaire ?
Le traitement de la thrombocytose a pour but de réduire le risque de caillots sanguins (thromboses) ou, plus rarement, de saignements.
Dans la thrombocytose primaire, la prise en charge dépend de l’âge, des antécédents médicaux et du niveau des plaquettes.
Traitement de la thrombocytose : quelles solutions ?
Dans tous les cas, le traitement s’accompagne d’un contrôle régulier du bilan sanguin et d’une prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaires (hypertension, tabac, cholestérol), afin de limiter les complications à long terme.
Quel est le traitement thrombocytose secondaire ?
Dans une thrombocytose secondaire, le traitement ne vise pas directement les plaquettes, mais la cause qui en est responsable. Une fois la cause corrigée, le taux de plaquettes revient le plus souvent à la normale.
Dans la majorité des cas, une simple surveillance par prises de sang régulières est suffisante. Il n’y a pas de traitement spécifique pour faire baisser les plaquettes, sauf situations particulières.
Si le taux reste très élevé ou si des saignements inhabituels apparaissent, un avis spécialisé est nécessaire afin d’écarter une autre cause et d’adapter la prise en charge.
Thrombocytose : risques et complications possibles
Risque thrombotique
Un excès de plaquettes augmente le risque de formation de caillots sanguins. Dans la thrombocytose primaire, ces caillots touchent plus souvent les artères (cœur, cerveau, membres) que les veines.
Ils peuvent provoquer une phlébite, un accident vasculaire cérébral (AVC), un infarctus du myocarde ou une ischémie des extrémités.
Dans les formes secondaires, ce risque est en général faible, mais il peut être présent dans certaines situations chroniques comme les cancers ou après une ablation de la rate.
La prévention des caillots sanguins associe plusieurs approches :
Risque hémorragique
Un taux très élevé de plaquettes n’entraîne pas seulement un risque de caillots : il peut aussi provoquer des saignements.
Cette complication de la thrombocytose apparaît surtout lorsque les plaquettes dépassent 1 000 G/L, en particulier dans la thrombocytose primaire ou après une ablation de la rate.
Dans ces cas, les plaquettes sont très nombreuses, mais moins efficaces. Elles peuvent entraîner un défaut de certaines protéines de la coagulation (comme le facteur von Willebrand) et fonctionner de façon anormale.
Les manifestations possibles sont :
Ce paradoxe explique pourquoi le traitement (par exemple l’aspirine) doit toujours être ajusté avec prudence par le médecin.
Pronostic à long terme
Le pronostic thrombocytose varie selon son origine :
À très long terme, une minorité de patients peut voir la maladie évoluer vers une myélofibrose ou plus exceptionnellement vers une leucémie aiguë, ce qui justifie un suivi spécialisé et continu.
Ce qu’il faut retenir sur la thrombocytose primaire ou secondaire
FAQ sur la thrombocytose primaire ou secondaire
Quand s’inquiéter d’un taux de plaquettes élevé ?
On peut commencer à s’inquiéter d’une numération plaquettaire élevée lorsque l’excès de plaquettes / augmentation des plaquettes s’accompagne de symptômes comme des maux de tête, des saignements ou des signes de thrombose.
La thrombocytose peut-elle évoluer en leucémie ?
Un excès de plaquettes peut être lié à une cause bénigne ou à une maladie de la moelle. Si la thrombocytose primaire évolue rarement, elle peut dans de très rares cas se transformer effectivement en leucémie.
Peut-on prévenir la thrombocytose ?
Même si l’alimentation ne permet pas à elle seule de prévenir une thrombocytose, certaines habitudes y contribuent. Que manger en cas de plaquettes élevées ? Privilégiez une alimentation équilibrée riche en fruits, légumes et fibres et limitez les aliments trop gras, trop sucrés ou pro-inflammatoires.
Au-delà de l’alimentation, la prévention passe aussi par une bonne hydratation, le maintien d’une activité physique régulière, l’arrêt du tabac, la prise en charge de l’hypertension, le diabète ou le cholestérol ainsi qu’un suivi médical adapté.
Thrombocytose et grossesse : quels risques ?
Thrombocytose et grossesse : est-ce dangereux ? La plupart du temps, une thrombocytose pendant la grossesse est secondaire et reste sans gravité après correction. En revanche, lorsqu’il s’agit d’une thrombocytose primaire, il existe un risque accru de fausses couches, de retard de croissance du fœtus ou de complications thrombo-emboliques.
Sources :