MEDADOM au cœur des Assises de la télémédecine 2025

Assises de la télémédecine 2025 : MEDADOM au cœur de la refondation de l’accès aux soins
Alors que plus de 6 millions de Français vivent sans médecin traitant et que 29 000 communes sur 35 000 sont classées en zones sous-dotées, le lancement des Assises de la télémédecine, organisées fin juin 2025 par la CNAM et le ministère de la Santé, marquent un tournant décisif pour la santé numérique en France.
La Fédération des Médecins Téléconsultants (FMT), dont fait partie MEDADOM, y joue un rôle central avec la publication d’un livre blanc inédit qui trace les contours d’une télémédecine plus intégrée, plus équitable, et mieux adaptée aux réalités du terrain.
Retour sur le lancement des Assises de la télémédecine : six mois pour construire une feuille de route pour faire du numérique un réel vecteur d’accès aux soins.
Pourquoi lancer des Assises de la télémédecine ?
Depuis la crise sanitaire, la télémédecine s’est durablement installée dans les pratiques médicales en France. Elle représente aujourd’hui une réponse pertinente aux besoins des patients, notamment pour ceux vivant dans des zones médicalement sous-dotées ou ayant des difficultés de mobilité.
Face à cette évolution rapide, l’Assurance Maladie et la Direction générale de l’offre de soins ont lancé, le 27 juin 2025, les Assises de la télémédecine. L’objectif est d’engager une réflexion collective avec l’ensemble des acteurs du système de santé afin de définir un cadre clair et durable pour la télémédecine et garantir un équilibre de soins de qualité et accessible à tous les patients.
Thomas Fatome, directeur général de l’Assurance Maladie, souligne :
« Ces dernières années, des avancées importantes ont été réalisées pour accompagner le développement maîtrisé de la téléconsultation en France, mais nous devons aller plus loin. C’est pourquoi, aux côtés du ministère de la Santé et de l’Accès aux soins, l’Assurance Maladie lance les Assises de la télémédecine afin d’engager une réflexion approfondie avec l’ensemble des acteurs. Notre ambition est de consolider un cadre clair, équilibré et durable, au service d’une télémédecine qui garantisse un haut niveau de qualité des soins, au bénéfice de tous. ».
Marie Daudé, directrice générale de l’offre de soins, ajoute :
« Dans un contexte de tension sur la ressource médicale, la télémédecine doit être un outil permettant de garantir un accès effectif, équitable et de qualité aux soins, y compris dans les territoires les plus en difficulté et pour les publics les moins mobiles et les plus éloignés de notre système de santé. Ces Assises de la télémédecine permettront de définir, de manière concertée, des orientations fondées sur les besoins des populations et les remontées des territoires. ».
Les tables rondes : un moyen pour les parties prenantes d'établir une feuille de route ambitieuse
Dans le cadre des Assises de la télémédecine, des tables rondes sont organisées pour favoriser le dialogue entre les différents acteurs du système de santé.
Ces rencontres permettent de partager des diagnostics, des indicateurs communs et des projets territoriaux. Elles abordent diverses thématiques, telles que l’organisation des soins, l’intégration de la télémédecine dans les parcours de soins, et les enjeux liés à la qualité et à l’accès aux soins.
Le calendrier des ateliers thématiques en région de septembre à décembre 2025 se présente ainsi :
Atelier n°1 | Télémédecine et publics vulnérables / Région : Grand-Est |
Atelier n°2 | Les modalités de la téléconsultation assistée / Région : Bretagne |
Atelier n°3 | Quel lien avec les territoires (parcours du patient, soins non programmés, territorialité, etc.) ? / Région : Occitanie |
Atelier n°4 | La téléconsultation en Outre-mer / Régions : Martinique et Guyane |
Atelier n°5 | Téléexpertise / Région : Nouvelle-Aquitaine |
Atelier n°6 | Pertinence, qualité et formation / Région : Île-de-France |
Atelier n°7 | Filières visuelle et auditive / Région : Normandie |
Ces ateliers visent à dresser un panorama des pratiques en France et à dégager des pistes de réflexion pour aboutir à un cadre clair dans un contexte de développement diversifié de la télémédecine.
Les conclusions des travaux de ces Assises seront partagées avec le ministre de la Santé et de l’Accès aux soins lors d’une journée de clôture en janvier 2026. Elles permettront de poser les bases de recommandations solides et opérationnelles, adaptées aux besoins des patients.
Chiffres de croissance des plateformes vs médecins généralistes libéraux en téléconsultation
En 2024, 55 % des téléconsultations ont été assurées par des professionnels de santé exerçant en libéral, parmi lesquels les médecins généralistes représentent 40 % et les spécialistes 15 %.
Parallèlement, les sociétés de téléconsultation ont réalisé 40 % des actes, une part en très forte progression comparée aux 6 % observés en 2021, ce qui illustre une dynamique de croissance particulièrement marquée.
Cette tendance se confirme au premier trimestre 2025, traduisant non seulement une adoption croissante de la téléconsultation, mais aussi une confiance renforcée tant de la part des patients que des professionnels de santé y ayant recours. Tout laisse à penser que ces usages continueront à se développer dans les mois à venir.
La téléconsultation, réponse efficace à la crise d’accès aux soins
Face à une désertification médicale qui s'aggrave, la téléconsultation apparaît comme une solution opérationnelle et efficace, déjà massivement utilisée par les patients et dans leurs usages.
Loin des idées reçues, ce mode de consultation à distance permet un accès immédiat à un médecin généraliste et à des ophtalmologues via des dispositifs connectés : borne, cabine, console, pharmacie, tout en garantissant la qualité et la sécurité des soins.
Selon une étude et les chiffres de la Cour des comptes :
- 88 % des patients se disent satisfaits de la téléconsultation ;
- 70 % des médecins y ont déjà eu recours ;
- 113 millions d’euros d’économies potentielles par an pour la Sécurité sociale.
MEDADOM société de téléconsultation, pionnier et leader en pharmacie
Acteur historique du secteur en pharmacie et sur application, MEDADOM s’impose aujourd’hui comme leader de la téléconsultation en officine, avec plus de 6.5 millions de téléconsultations réalisées et près de 5 000 dispositifs installés sur tout le territoire français.
Selon une étude IFOP pour MEDADOM, 75 % des patients qui téléconsultent le font faute de pouvoir obtenir un rendez-vous physique. MEDADOM permet donc de désengorger les urgences et d’offrir une alternative médicale crédible et accessible à tous.
“Chez MEDADOM, 75 % des téléconsultations sont réalisées dans des déserts médicaux ou pour des patients sans médecin traitant” selon Nathaniel Bern, co-fondateur et CTO de l’entreprise.
MEDADOM soutient des propositions fortes
Dans le cadre des Assises de la télémédecine, la Fédération des Médecins Téléconsultants (FMT) — seule instance représentative des médecins téléconsultants salariés des plateformes agréées par le ministère de la Santé — a formulé trois propositions majeures pour améliorer l’accès aux soins et intégrer pleinement la télémédecine dans le parcours de santé.
MEDADOM, en tant que première société de téléconsultation agréée, adhère pleinement à ces orientations stratégiques, qui visent à rendre le système de santé plus équitable, plus agile et plus cohérent avec les besoins du terrain. Ces propositions sont :
- Un accord national avec l’Assurance Maladie. La FMT propose la création d’un cadre conventionnel spécifique permettant de reconnaître pleinement les sociétés de téléconsultation agréées comme des acteurs de santé à part entière. Cet accord structurant garantirait des modalités d’exercice adaptées, un suivi rigoureux des pratiques et une participation légitime à l’organisation des soins non programmés.
- L’adaptation du seuil de 20 % d’activité en téléconsultation. Aujourd’hui, les médecins salariés en téléconsultation sont limités à 20 % d’activité annuelle, une contrainte jugée obsolète par la FMT. Elle appelle à la suppression ou à l’assouplissement de ce seuil dans les cas justifiés : zones sous-dotées, patients sans médecin traitant, téléconsultations assistées, situations particulières de médecins (handicap, parentalité, reconversion, etc.) ou en contexte de tension sanitaire. Cette mesure viserait à mobiliser du temps médical disponible, sans surcoût pour la Sécurité sociale.
- L’intégration territoriale de la téléconsultation. La FMT demande que les plateformes de téléconsultation soient pleinement intégrées aux dispositifs comme le Service d’Accès aux Soins (SAS), y compris pour les téléconsultations sans rendez-vous et les bornes installées en pharmacie. Elle appelle également à encourager les partenariats avec les CPTS pour renforcer la continuité des soins à l’échelle locale
Ces propositions, portées par une fédération composée exclusivement de médecins des plateformes agréées comme MEDADOM, incarnent une volonté claire : faire de la téléconsultation une réponse concrète et responsable à la crise d’accès aux soins.
MEDADOM soutient activement ces mesures qui visent à améliorer l’équité, la qualité et la fluidité des parcours de soins pour les patients, tout en valorisant l'engagement des praticiens du numérique en santé.
Démystifier les idées reçues sur la télémédecine
À l’approche des Assises, MEDADOM a publié un document pédagogique Vrai/Faux qui démonte les principales idées reçues :
- Non, la téléconsultation n’est pas un confort : elle concerne avant tout des patients en rupture de soins : sans médecin traitant, celui-ci n’étant pas disponible ou sur une zone géographique trop éloignée d’un professionnel de santé.
- Non, elle ne creuse pas le déficit : elle coûte moins cher qu’un passage aux urgences et évite des hospitalisations inutiles car elle coûte moins chère qu’une consultation et qu’un passage aux urgences (la téléconsultation devient une source d’économie pour la sécurité sociale).
- Non, elle n’est pas réservée aux jeunes urbains. En effet, les patients accompagnés en téléconsultation sont plus âgés, moins technophiles, sans oublier que les zones urbaines souffrent aussi de tension : l’Île-de-France est d’ailleurs classée comme premier désert médical du territoire.
- Oui, elle est strictement encadrée : seules les plateformes agréées par le ministère de la Santé peuvent facturer l’Assurance maladie (MEDADOM, Qare, Livi, Tessan, Medaviz, MédecinDirect, Eos Care).
Un enjeu collectif et une opportunité historique
Les Assises de la télémédecine 2025 ouvrent une fenêtre stratégique pour réformer durablement l’accès aux soins. À travers ses propositions, ses engagements terrain et ses outils déployés dans les zones les plus en difficulté, MEDADOM incarne une télémédecine moderne, éthique et ancrée dans le réel.
Reste à savoir si les pouvoirs publics sauront saisir cette opportunité pour faire de la télémédecine un pilier durable de notre système de santé.
Sources :
- Assurance Maladie - Rapport Charges et Produits pour 2025
- Ifop pour Oxygen et Pharmacie Lafayette - LES ATTENTES DES FRANÇAIS VIS-À-VIS DES PHARMACIENS Mai 2024
- Assurance Maladie - Lancement des Assises de la télémédecine
- Contexte - Coup d'envoi des assises de la téléconsultation
- Pôle Santé Saint Laurent - Santé et le parcours des patients, au bénéfice de la qualité et de l’accès aux soins ?
- Fréquence Radio - Assises de la télémédecine : une nouvelle donne des soins à distance
- FMT - Réglementation et bonnes pratiques
- Santé Gouv - Un agrément pour les sociétés de téléconsultation