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L’IA : révolutionner la médecine de demain

L'équipe de rédaction de MEDADOM
18/02/25 08:30

Le sommet sur l’intelligence artificielle vient de s’achever en France, ouvrant la voie à de nombreuses opportunités. Mais une question majeure demeure : quel sera l’impact de l’IA sur la santé ? L’intelligence artificielle est-elle appelée à devenir un pilier central de la médecine de demain ?

Son déploiement dans le domaine du soin repose sur la collecte et le partage croissant des données de santé. Suivi médical à distance, interventions chirurgicales assistées par robot, prothèses intelligentes, traitements sur mesure : les perspectives semblent infinies, aussi bien en médecine générale, spécialisée, qu’en santé mentale.

Dans de nombreux secteurs, l’IA – et en particulier l’IA générative – promet des avancées majeures en santé. Mais dans ce domaine, les enjeux éthiques et réglementaires sont cruciaux, tant certaines évolutions s’annoncent vertigineuses. Diagnostiquer des maladies, prédire leur évolution, ajuster les traitements, proposer des conseils de prévention… Autant de promesses qui suscitent autant d’espoirs que d’interrogations et de réglementations.

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Qu’est-ce que l’IA ?

 

L’intelligence artificielle (IA) repose sur un ensemble de techniques permettant aux machines de reproduire certaines formes d’intelligence humaine. Elle trouve des applications dans de nombreux domaines, tels que le commerce, la finance, la défense, l’industrie, les transports, l’éducation et la santé.

Les grandes entreprises technologiques mondiales, comme Google, Microsoft, Apple ou IBM, investissent massivement dans l’IA, cherchant à l’appliquer à des secteurs spécifiques. Pour cela, elles développent des réseaux de neurones artificiels, basés sur d’importants ensembles de serveurs capables d’effectuer des calculs complexes sur d’immenses volumes de données.

Grâce à son excellence en mathématiques, en sciences, en technologies de l’information et en sciences cognitives, la France se positionne parmi les quatre leaders mondiaux en matière de production scientifique sur l’intelligence artificielle, aux côtés de la Chine, des États-Unis et du Royaume-Uni.

 

IA et santé : quelles perspectives ?

 

Quelles sont les promesses de l'IA pour la santé ?

L’intelligence artificielle ouvre de vastes perspectives en santé, notamment pour :

  • Détecter plus efficacement les symptômes des maladies grâce à des capteurs intégrés aux smartphones et objets connectés, permettant de collecter de grandes quantités de données ;
  • Prédire l’évolution des pathologies ;
  • Exploiter et interpréter les résultats d’analyses médicales, comme l’imagerie ;
  • Proposer des traitements personnalisés adaptés à chaque patient ;
    Améliorer l’identification des effets secondaires des médicaments lors des essais cliniques ; 
  • Faciliter l’analyse des publications scientifiques et des recherches fondamentales via la fouille automatique des données.

 

Pour tirer pleinement parti de ces avancées, notre système de santé doit se doter d’outils efficaces pour collecter, structurer et annoter les données issues du suivi des patients, qu’elles soient cliniques, biomédicales, environnementales ou liées au bien-être.

En cancérologie, l’exploitation de données intelligentes permet des avancées majeures. Des algorithmes sont déjà capables de détecter un mélanome à partir de photos de la peau, nécessitant l’analyse de vastes bases de données, comme les 50 000 images utilisées pour le dépistage du mélanome.

 

Toutefois, l’essor des données massives en santé soulève des questions éthiques.

L’OMS, dans son premier rapport mondial sur l’IA et la santé publié en juin 2021, a défini six principes fondamentaux pour encadrer son utilisation :

  • Protéger l’autonomie des individus.
  • Promouvoir le bien-être, la sécurité et l’intérêt public.
  • Assurer transparence et intelligibilité.
  • Encourager la responsabilité et la redevabilité.
  • Garantir l’inclusion et l’équité.

 

Quelle réglementation de l’IA en France ?

En France, la réglementation de l’intelligence artificielle (IA), notamment dans le secteur de la santé, est en constante évolution afin de garantir un usage éthique, sécurisé et respectueux des droits des patients. 

Le cadre législatif repose sur plusieurs textes, dont la loi sur la bioéthique et le règlement général sur la protection des données (RGPD), qui encadrent l’utilisation des données personnelles et sensibles, particulièrement celles relatives à la santé. 

L’IA en santé est soumise à une vigilance accrue en matière de transparence, de responsabilité et d’équité. Par ailleurs, le projet de loi relatif à l'IA, porté par le gouvernement français, vise à établir des règles strictes pour les systèmes d'IA à haut risque, notamment dans les domaines du diagnostic médical, de la prévention et du suivi des patients.

Des principes éthiques, tels que la sécurité des algorithmes et la traçabilité des décisions prises par des systèmes intelligents, sont également au cœur de la régulation. 

Ce cadre législatif vise à préserver la confiance des patients et des français dans les nouvelles technologies tout en facilitant leur intégration dans les pratiques de soins.

 

Télémédecine et IA : quel avenir ? 

Médecin qui utilise l'IA pour améliorer sa pratique de la médecine.

La téléconsultation, acte principal de télémédeicne, et l’intelligence artificielle (IA) forment un duo complémentaire qui transforme l’accès aux soins et la prise en charge des patients. L’IA peut améliorer l’efficacité des téléconsultations en aidant les professionnels de santé à établir des diagnostics plus précis et grâce à l’analyse automatisée des symptômes, des antécédents médicaux ou encore des résultats d’examens. D’autres solutions semblent promettre la detection de  signaux précoces de maladies chroniques.

En complément, l’IA conversationnelle peut assister les médecins en rédigeant des comptes rendus ou en suggérant des recommandations basées sur les dernières avancées médicales.

Toutefois, l’expertise humaine reste essentielle pour interpréter ces données et assurer une prise en charge adaptée, faisant de l’IA un outil d’aide plutôt qu’un substitut au jugement médical. Le colloque singulier entre le médecin et le patient reste lui, essentiel et la pierre angulaire d’une bonne prise en charge.

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Sources :