L'alcool et les boissons alcoolisées sont souvent associées à des moments festifs pour certains. Toutefois, pour d'autres Français, l'alcool est une vraie addiction, dont il est difficile de se défaire. L'impact de l'alcool en termes de santé publique n'est pas négligeable puisqu'on estime que 41 000 décès par an sont imputables à l'alcool (donnée Santé Publique France). Quelles conséquences à moyen et court terme sur la santé ? Que faire quand on a une addiction à l'alcool ?
Le saviez-vous ? Les décès liés à l'alcool concernent une majorité d'hommes (près de 75%).
Le saviez-vous ? On parle d'alcoolisme chronique dès lors que l'envie de boire de l'alcool est irrépressible, et devient un besoin appelé par l'organisme. En effet, un mécanisme de dépendance se crée. On estime qu'un adulte buvant plus de 10 verres d'alcool par semaine a une consommation excessive.
Presque tous les organes peuvent être affectés par une consommation addictive à l'alcool. Ainsi, les pathologies qui peuvent se développer à long terme sont variées :
Il ne faut par ailleurs pas négliger les effets d'une consommation ponctuelle à l'alcool, dont le plus grand risque le plus tristement connu est le coma éthylique.
Donnée : La France est le 6ème pays plus gros consommateur d'alcool des pays de l'OCDE (Santé Publique France).
Pour évaluer sa consommation d'alcool, il faut savoir que toutes les boissons alcoolisées ne contiennent pas toutes la même quantité d'alcool. La première étape pour se soigner : c'est reconnaître que l'on a une addiction à l'alcool et vouloir en sortir. Différentes associations et organismes proposent des tests gratuits et anonymes pour évaluer son niveau de dépendance en fonction de la fréquence, la quantité, les conséquences sur votre vie quotidienne et sur les autres.
Deuxième étape si vous êtes concerné(e) : en parler aux proches, et aux associations si vous n'êtes pas prêt à vous diriger directement vers le corps médical.
Tous les ans, le dry january, ou Le défi de janvier en français, est un mouvement qui regroupent des milliers de personnes prêtes à ne pas consommer d'alcool pendant tout le mois de janvier. Le but : des effets bénéfiques sur notre santé et notre bien-être et ainsi purifier l'organisme après l'excès des fêtes.
Selon une étude de l'Université du Sussex, 57% des participants ont amélioré leur capacité de concentration après l'expérience et 71% disent mieux dormir.
Si vous êtes concerné(e) par une addiction à l'alcool et que vous êtes prêt à vous faire suivre, vous pouvez en parler avec votre médecin traitant, qui pourra vous orienter vers un addictologue. Ce dernier évaluera les besoins de suivi en fonction du niveau d'addiction.
Il arrive qu'une cure de désintoxication soit nécessaire avec un suivi pluridisciplinaire : un traitement thérapeutique, une activité physique ou encore une prise en charge psychologique afin de comprendre les raisons de l'addiction à l'alcool, souvent liées à un mal-être, un contexte social ou une histoire personnelle. Elle peut durer jusqu'à 1 mois mais les rechutes ne sont pas à exclure.
Bon à savoir : Certaines cures de désintoxication peuvent se dérouler au domicile. En effet, les cures en centres sont parfois onéreuses.
Sources :
- Dry January, dryjanuary.fr
- L'alcool : définition et repères de consommation, Assurance Maladie, 2 mars 2021
- Quels sont les risques de la consommation d'alcool pour la santé ? Santé publique France, 10 juin 2019
- Consommation d'alcool en France : où en sont les Français ?, Santé Publique France, 14 janvier 2020