Le blog MEDADOM

Quels sont les effets secondaires de l'antihistaminique ?

Rédigé par L'équipe de rédaction de MEDADOM | 05/03/25 16:00

Les antihistaminiques sont des médicaments couramment utilisés pour soulager les symptômes liés aux allergies, tels que les éternuements, démangeaisons, rougeurs, ou encore les écoulements nasaux. Ils agissent en bloquant l’histamine, un médiateur chimique du système immunitaire responsable des réactions allergiques.

Cependant, malgré leur efficacité, certains antihistaminiques peuvent entraîner des effets secondaires qu’il convient de connaître avant d’entamer un traitement. 

 

Pourquoi prendre un antihistaminique ? Pour quels effets ?

 

Les antihistaminiques sont principalement utilisés dans la prise en charge des symptômes allergiques, en particulier la rhinite allergique (rhume des foins), la conjonctivite allergique (yeux rouges, démangeaisons) et l’urticaire (éruptions cutanées).

Les antihistaminiques bloquent les récepteurs H1 ou H2 de l'histamine dans le corps, réduisant ainsi les effets de cette substance. Lors d’une réaction allergique, l'histamine provoque vasodilatation, perméabilité accrue des capillaires, et irritation des muqueuses.

Deux générations d’antihistaminiques sont disponibles :

Les antihistaminiques de première génération Tels que la diphenhydramine, qui peuvent causer de la somnolence en raison de leur action non sélective sur le système nerveux.
Les antihistaminiques de deuxième génération Tels que la cétirizine, la loratadine ou la fexofénadine, qui ciblent plus précisément les récepteurs et entraînent donc moins d’effets secondaires, notamment de somnolence.

 

Les antihistaminiques sont proposés sous diverses formes (comprimés, solutions buvables, sprays nasaux, collyres) et leur effet dure généralement de 12 à 24 heures.

 

Quels sont les effets secondaires de l'antihistaminique ?

 

Les effets indésirables des antihistaminiques varient en fonction de leur génération et de leur mode d’action. En voici les principaux. 

Effets secondaires des antihistaminiques de première génération

Les antihistaminiques de première génération, comme la diphenhydramine ou la chlorphéniramine, traversent facilement la barrière hémato-encéphalique, ce qui provoque des effets sédatifs.

Ils sont donc souvent responsables des symptômes suivants :

Somnolence Fréquente et intense, elle peut nuire à la conduite de véhicules et à l’utilisation de machines.
Sécheresse buccale et des muqueuses Ce phénomène peut être inconfortable et causer des troubles de la déglutition.
Troubles de la concentration En raison de leur action sur le système nerveux central.
Effets anticholinergiques Tels que constipation, rétention urinaire, vision trouble et tachycardie. Ces effets sont particulièrement problématiques chez les personnes âgées.

 

Effets secondaires des antihistaminiques de deuxième génération

Les antihistaminiques de deuxième génération, plus sélectifs pour les récepteurs H1, induisent beaucoup moins de somnolence et sont donc préférés pour une utilisation régulière ou prolongée. Cependant, ils ne sont pas exempts d’effets secondaires :

Fatigue légère Bien que moins intense que celle de la première génération, une certaine somnolence peut apparaître chez certaines personnes sensibles.
Maux de tête Relativement courants, ils peuvent être gênants.
Nausées et douleurs abdominales Parfois rencontrées, elles sont généralement passagères.
Réactions cutanées Éruptions ou démangeaisons peuvent survenir, mais sont rares


Les antihistaminiques H2
, qui ciblent l’estomac pour réduire l’acidité, peuvent également induire des effets secondaires tels que diarrhée, fatigue, et parfois des éruptions cutanées.

 

Situations particulières 

 

Les effets secondaires et les précautions varient selon certains contextes particuliers, notamment chez les enfants et les femmes enceintes.

 

Un enfant peut-il prendre des antihistaminiques sans risque ?

Les antihistaminiques sont couramment prescrits aux enfants, mais certains aspects doivent être pris en compte pour minimiser les risques :

Dosage adapté Les doses doivent être ajustées en fonction du poids et de l’âge de l’enfant, et il est important de ne pas donner de médicaments d’adulte à un enfant sans avis médical.
Somnolence Les antihistaminiques de première génération sont à éviter chez les jeunes enfants, car ils peuvent accentuer la somnolence et provoquer de l’agitation.
Effets indésirables spécifiques En plus de la somnolence, certains enfants peuvent ressentir une excitation paradoxale, c’est-à-dire une augmentation de l’agitation et de l’irritabilité.


Pour les enfants, les antihistaminiques de deuxième génération (comme la cétirizine ou la loratadine) sont généralement préférés pour leur profil de sécurité plus élevé et leur moindre effet sédatif.

 

Peut-on prendre des antihistaminiques quand on est enceinte ?

Les antihistaminiques nécessitent des précautions particulières chez les femmes enceintes, car certains d’entre eux peuvent traverser la barrière placentaire et affecter le fœtus. Les recommandations sont donc les suivantes :

Prudence au premier trimestre Il est conseillé d’éviter les antihistaminiques, en particulier de première génération, durant cette période où le risque pour le développement du fœtus est le plus élevé.
Privilégier la deuxième génération La loratadine et la cétirizine sont souvent considérées comme sûres pour une utilisation pendant la grossesse, surtout à partir du deuxième trimestre, mais uniquement sous avis médical.
Surveillance accrue Même les antihistaminiques considérés comme sûrs doivent être utilisés avec précaution, en respectant les doses minimales efficaces et en surveillant l’apparition d’éventuels effets indésirables.

 

Les antihistaminiques sont des médicaments indispensables pour soulager les allergies, mais leur utilisation doit être bien encadrée en raison de possibles effets secondaires.

Les antihistaminiques de première génération sont efficaces mais induisent une forte somnolence et des effets anticholinergiques, tandis que ceux de deuxième génération offrent un meilleur profil de sécurité.

Chez les enfants et les femmes enceintes, les antihistaminiques de deuxième génération sont souvent privilégiés, mais une consultation médicale est indispensable pour minimiser les risques.

En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à un pharmacien ou un médecin, surtout en cas d’automédication. La prudence est de mise pour s'assurer de bénéficier des effets thérapeutiques sans les inconvénients des effets indésirables.


 

Sources :