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Bientôt un test salivaire pour dépister l'endométriose ?

Rédigé par L'équipe de rédaction de MEDADOM | 23/05/22 14:34


L'endométriose concerne en France près de 10 % des femmes en âge de procréer selon le Ministère de la Santé et des Solidarités. L’affection a longtemps été banalisée en raison d’un diagnostic complexe et souvent tardif. De plus en plus démocratisée depuis quelques années, l’endométriose est désormais une des priorités du Gouvernement avec la mise en place en janvier 2022 d’une stratégie nationale de lutte contre la maladie.


 

Les symptômes de l'endométriose 

 

L’endométriose est une maladie douloureuse et difficile, caractérisée par la présence de fragments de muqueuse utérine qui migrent dans les organes voisins de l’utérus (ovaire, trompe, intestin…). Les symptômes sont d’intensité variable selon les femmes, ce qui complique le diagnostic et la prise en charge. À ce jour, aucun traitement n’existe pour l’éliminer définitivement même si le recours aux médecines douces permet de soulager certains symptômes. Les manifestations les plus courantes de l’endométriose sont les suivantes :

  • Règles douloureuses et abondantes
  • Douleurs pendant les rapports sexuels
  • Sensation de brûlure à la miction
  • Troubles digestifs
  • Difficultés à concevoir un enfant

 

 

Endométriose : bientôt un test salivaire pour détecter la maladie ?

 

Aujourd’hui, le diagnostic de l’endométriose s'appuie sur un interrogatoire visant à identifier les symptômes complétés par un examen gynécologique, une échographie/IRM et une biopsie. Le diagnostic de l’endométriose est posé en moyenne en 6 à 10 ans selon l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).

Cette situation pourrait néanmoins changer dans quelques mois ou quelques années. En effet, une étude parue dans le Journal of Clinical Medicine fait état d’un test de diagnostic baptisé Endotest® réalisable par voie salivaire effectué sur 200 femmes, dont 153 avec un diagnostic avéré d’endométriose. Le test salivaire a été imaginé et fabriqué par la startup française Ziwig ainsi que par le Collège national des Gynécologues et Obstétriciens français.



Test salivaire de l’endométriose : en quoi cela consiste-t-il ?

 

L’étude avait pour objectif de détecter d’éventuels biomarqueurs de la maladie en procédant au séquençage des microARN présents dans la salive des participantes. En effet, selon la startup, "un lien direct entre la dérégulation de certains microARN et le développement des lésions d'endométriose à été mis en évidence" au cours des recherches effectuées par l’entreprise pour mettre au point l’Endotest®. Simple d’utilisation et très rapide, le test réalisable à domicile consiste uniquement à envoyer le tube contenant de la salive au laboratoire, et d’attendre ensuite les résultats qui vont confirmer ou non le diagnostic.

 

Des résultats prometteurs ? 

 

Les effets, bien qu’ils doivent être complétés par d’autres études complémentaires, montrent des résultats prometteurs avec une sensibilité évaluée à 96 %. À ce jour, le test fait l’objet d’examens auprès des autorités de santé pour pouvoir être mis à disposition et intégré dans le parcours de soins proposé par la Sécurité sociale. Pour le moment, aucune information n'est disponible concernant les lieux où le test sera distribué ni sur son prix. Si l’Endotest® prouve son efficacité, il s’agirait d’une avancée majeure sur le diagnostic de l'endométriose et la prise en charge de l’endométriose qui touche de nombreuses femmes et altère la qualité de vie. 

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Sources :