Comment stopper la perte de cheveux efficacement ?
novembre 2025
Si perdre entre 50 et 100 cheveux quotidiennement est normal, une alopécie pathologique apparaît lorsque cette perte dépasse 100 cheveux par jour ou se concentre sur certaines zones du cuir chevelu.
Les causes sont multiples : facteurs hormonaux, carences nutritionnelles, stress chronique, pathologies sous-jacentes ou encore traitements médicamenteux.
MEDADOM vous informe sur la perte de cheveux, ses causes, ses traitements possibles et comment la prévenir.
Qu'est-ce que la perte de cheveux ?
La chute de cheveux ou alopécie se définit par une diminution anormale de la densité capillaire.
Elle a lieu en cas de perturbation du cycle pilaire naturel. Chaque chevelure compte entre 100 000 et 150 000 cheveux, produits par autant de follicules pileux capables d'assurer 20 à 25 cycles de renouvellement au cours d'une vie.
Hormones, hérédité, alimentation, stress ou pathologies peuvent enrayer ce processus. L'alopécie se manifeste sous différentes formes, qui nécessitent chacune une approche diagnostique et thérapeutique spécifique.
Une chute normale ou excessive ?
Des cheveux qui tombent quotidiennement est naturel. En moyenne, nous perdons 50 à 100 cheveux chaque jour sans conséquence visible, car ils sont remplacés immédiatement par de nouveaux cheveux.
Cette perte s'inscrit dans le cycle pilaire normal où environ 10 à 15 % des cheveux se trouvent simultanément en phase dite “télogène”, c'est-à-dire celle qui précède leur chute.
Est-ce normal de perdre ses cheveux dans ces proportions ?
Une chute devient pathologique lorsqu'elle dépasse 100 cheveux par jour, qu'elle se concentre de manière inégale sur certaines zones du cuir chevelu ou qu'elle s'accompagne d'un éclaircissement visible.
Quelles sont les différences entre perte de cheveux et alopécie ?
Les termes “perte de cheveux” et “alopécie” ont la même signification. L'alopécie est simplement le terme médical utilisé par les professionnels de santé.
La calvitie, quant à elle, représente un type spécifique d'alopécie caractérisée par une perte définitive et localisée des cheveux qui aboutit à des zones “dégarnies” ou totalement dépourvues de cheveux.
Elle a principalement pour origine l'alopécie androgénétique qui est la forme la plus fréquente chez l'homme. Contrairement aux chutes passagères qui permettent une repousse spontanée, la calvitie évolue de manière irréversible.
Quelles sont les causes possibles d'une perte de cheveux ?
Quelles sont les causes hormonales d'une perte de cheveux ?
Pourquoi je perds mes cheveux ? Dans de nombreux cas, les hormones sexuelles, thyroïdiennes ou les variations hormonales expliquent ce phénomène :
Alopécie androgénétique
L'alopécie touche plus de 70 % des hommes et 57 % des femmes de plus de 80 ans. Son origine provient de la dihydrotestostérone (DHT), une hormone dérivée de la testostérone, sur des follicules pileux génétiquement prédisposés.
La DHT accélère considérablement le cycle pilaire : la phase de croissance, normalement de plusieurs années, se raccourcit à quelques mois. Les follicules s'épuisent prématurément après un nombre réduit de cycles et produisent des cheveux de plus en plus fins jusqu'à devenir inactifs.
Post-partum et grossesse
La perte de cheveux après accouchement représente l'une des causes de perte de cheveux les plus fréquentes chez la femme. Près de la moitié des nouvelles mères sont concernées.
Pendant la grossesse, l'élévation des œstrogènes prolonge la phase de croissance des cheveux qui paraissent alors plus épais et abondants. Après l'accouchement, la chute brutale du taux d'œstrogènes provoque un passage massif et simultané des cheveux en phase télogène.
Cette forme d'alopécie, appelée effluvium télogène du post-partum, apparaît généralement deux à quatre mois après l'accouchement.
Ménopause et andropause
La ménopause représente une période critique pour la perte de cheveux femme. La diminution des œstrogènes change l'équilibre hormonal au profit des androgènes, ce qui déclenche ou aggrave l’alopécie androgénétique féminine.
L'andropause accentue paradoxalement la perte de cheveux homme après 50 ans. Bien que le taux de testostérone diminue, sa conversion en dihydrotestostérone (DHT) continue de toucher les follicules pileux génétiquement prédisposés.
Chez les hommes sensibles, l'alopécie androgénétique masculine progresse donc avec l'âge.
Carences nutritionnelles
Le follicule pileux a besoin d'un apport continu en nutriments essentiels pour assurer la production de kératine, la protéine constitutive du cheveu.
Lorsqu'une carence perte de cheveux apparaît, c'est qu'un déficit en vitamines, en minéraux ou en protéines perturbe le cycle pilaire et précipite l'entrée des cheveux en phase télogène.
Contrairement à l'alopécie androgénétique, la chute liée à une carence est généralement réversible : la correction du déficit par une alimentation équilibrée ou une supplémentation adaptée permet une repousse complète des cheveux en quelques mois.
Fer, zinc, vitamine D, protéines
Quatre nutriments essentiels influencent directement la santé du cuir chevelu :
Fer et chute de cheveux
Le fer intervient dans l'oxygénation des follicules pileux et la synthèse cellulaire. Une carence ferrique, fréquente chez les femmes lors de règles abondantes ou de grossesses, provoque un effluvium télogène diffus.
Zinc
Il participe à la synthèse des protéines capillaires. Son déficit, rare mais observable lors de malabsorption ou de régimes végétaliens stricts, fragilise le cheveu et ralentit sa croissance.
Vitamine D et perte de cheveux
Cette vitamine intervient dans la différenciation des cellules folliculaires. Un déficit (fréquent sous nos latitudes), peut aggraver l'effluvium télogène chronique.
Protéines
Elles fournissent les acides aminés soufrés (cystéine, méthionine) nécessaires à la production de kératine. Une insuffisance protéique compromet sa qualité.
Stress, fatigue et mode de vie
Un choc émotionnel intense, un surmenage professionnel ou un événement traumatique bouleverse le cycle pilaire : les cheveux passent massivement et prématurément en phase de chute.
Cette alopécie réactionnelle se manifeste généralement deux à trois mois après l'épisode stressant, avec une perte qui peut dépasser plusieurs centaines de cheveux par jour.
La fatigue chronique et les troubles du sommeil aggravent ce processus en perturbant la régénération nocturne des follicules pileux, période essentielle à leur renouvellement.
Perte de cheveux fatigue ou carence ?
Une fatigue qui dure peut masquer une carence en fer ou en vitamines qui accentue la chute. À l'inverse, le stress chronique modifie les habitudes alimentaires et l'absorption des nutriments par l'organisme.
En cas de perte de cheveux stress, seul un bilan médical permet d'identifier précisément les causes et d'adapter le traitement !
Choc émotionnel, surmenage, troubles du sommeil
Un choc émotionnel brutal (deuil, séparation, accident…) peut déclencher une chute massive appelée effluvium télogène aigu.
Le stress intense libère du cortisol qui interrompt prématurément la phase de croissance : jusqu'à 70 % des cheveux basculent en phase de repos, puis tombent deux à trois mois plus tard.
Le surmenage agit similairement mais progressivement. Le stress chronique maintient un taux élevé de cortisol qui épuise les follicules pileux et les réserves nutritionnelles.
Les troubles du sommeil perturbent la production de mélatonine qui régule le cycle pilaire.
Pathologies sous-jacentes liées à une perte de cheveux
Certaines pathologies sous-jacentes (thyroïde, anémie, etc.) provoquent également une chute de cheveux :
Troubles thyroïdiens
L'hypothyroïdie
Elle ralentit le cycle pilaire et provoque une chute diffuse. Les cheveux deviennent secs, cassants et ternes. La croissance capillaire diminue, ce qui entraîne un éclaircissement progressif de l'ensemble du cuir chevelu.
L'hyperthyroïdie
Quant à elle, accélère pathologiquement le cycle pilaire. Les cheveux deviennent fins, fragiles et tombent prématurément sans que les follicules produisent des cheveux de qualité suffisante.
Maladies auto-immunes
La pelade
Elle est la forme d'alopécie auto-immune la plus fréquente. Elle se caractérise par une perte soudaine de plaques rondes ou ovales de cheveux, sans inflammation ni cicatrice apparente. Les follicules restent intacts mais inactifs.
Le lupus érythémateux
Qu'il soit cutané ou systémique, peut provoquer une alopécie diffuse ou localisée. Lorsque l'inflammation détruit complètement les follicules pileux, la chute devient définitive avec formation de tissu cicatriciel.
Le lichen plan pilaire
Il entraîne une alopécie cicatricielle progressive, caractérisée par une inflammation qui détruit irrémédiablement les follicules. La perte est permanente dans les zones atteintes.
Le diagnostic repose sur l'examen clinique, parfois complété par une biopsie cutanée.
Infections du cuir chevelu
Un cuir chevelu irrité, rouge, douloureux ou avec des démangeaisons intenses doit alerter. On retrouve les infections suivantes :
La teigne
Infection fongique causée par des dermatophytes, elle représente la cause infectieuse la plus fréquente d'alopécie, particulièrement chez l'enfant. Elle se manifeste par des plaques rondes squameuses avec cassure des cheveux à leur base, laissant des zones dégarnies parsemées de points noirs.
Les folliculites bactériennes
Infections des follicules pileux par des staphylocoques ou d'autres bactéries qui provoquent inflammation, pustules et douleur localisée. Lorsqu'elles deviennent chroniques ou profondes, elles peuvent détruire les follicules et créer des zones de cicatrices définitives.
Quels sont les traitements médicamenteux provoquant une perte de cheveux ?
Quels sont les effets secondaires de certains médicaments ?
Plusieurs médicaments peuvent être en cause dans la perte des cheveux :
Les chimiothérapies anticancéreuses ;
Les anticoagulants (héparine, warfarine) ;
Les anticonvulsivants utilisés dans l'épilepsie ;
Les rétinoïdes prescrits contre l'acné sévère ;
Certains antihypertenseurs (bêtabloquants, inhibiteurs de l'enzyme de conversion) ;
Les traitements hormonaux (certains contraceptifs oraux et traitements de la ménopause).
Facteurs saisonniers ou génétiques
La perte de cheveux saisonnière a lieu principalement en automne, avec une chute qui peut atteindre 150 à 200 cheveux par jour.
Liée aux variations de luminosité et aux changements hormonaux, elle se règle en quelques semaines sans traitement nécessaire.
Les facteurs génétiques déterminent la prédisposition à l'alopécie androgénétique. L'hérédité influence la sensibilité des follicules aux androgènes, l'âge d'apparition et la vitesse de progression de la calvitie.
Cette transmission peut provenir des deux lignées parentales, contrairement à l'idée reçue d'une transmission exclusivement maternelle !
Perte de cheveux : quand faut-il s'inquiéter?
Quels sont les signes d'alerte suite à une perte de cheveux ?
Que révèle une perte de cheveux soudaine ?
Une chute brutale et massive, qui dépasse 200 cheveux par jour, peut révéler un choc physique ou émotionnel récent, une infection aiguë avec fièvre, une pathologie thyroïdienne décompensée ou l'introduction d'un nouveau médicament.
Perte de cheveux jeune femme ou perte de cheveux jeune homme : une alopécie précoce avant 20-25 ans peut faire penser à une forme sévère d'alopécie androgénétique à progression rapide, une carence nutritionnelle importante (anorexie, régimes stricts) ou une pathologie auto-immune.
Quand s'inquiéter d'une perte de cheveux ?
La chute dure depuis plus de six mois sans amélioration.
Des plaques dégarnies ou des zones localisées sans cheveux sont présentes.
Le cuir chevelu est douloureux, enflammé, squameux ou avec des lésions.
Il y a présence de symptômes associés : fatigue intense, variations de poids inexpliquées, troubles digestifs, palpitations.
Les cheveux deviennent cassants.
On observe une perte des sourcils, des cils ou autres zones pileuses.
Il y a présence d’antécédents familiaux de maladies auto-immunes ou thyroïdiennes.
Quand consulter un professionnel de santé suite à une perte de cheveux ?
Une consultation dermatologue s'impose lorsque la chute persiste au-delà de six mois, dépasse 100 cheveux par jour, crée des zones dégarnies ou s'accompagne de symptômes associés (cuir chevelu douloureux, fatigue, troubles du poids).
Chez les jeunes adultes ou en présence d'une chute brutale, un avis médical rapide permet d'identifier la cause et d'instaurer un traitement précoce pour préserver le capital capillaire.
Comment diagnostiquer l'origine de la perte de cheveux ?
Examen clinique du cuir chevelu
Le dermatologue observe la répartition de la chute, l'état du cuir chevelu et la qualité des cheveux pour réaliser le diagnostic chute de cheveux.
Le test de traction, qui consiste à tirer délicatement sur une mèche d'une cinquantaine de cheveux, permet d'évaluer l'intensité de la chute : plus de 6 cheveux prélevés signalent une alopécie active.
L'examen à la loupe ou au dermatoscope met en valeur les caractéristiques des follicules et la présence éventuelle de cheveux miniaturisés (typiques de l'alopécie androgénétique).
Bilan sanguin : quelles analyses prescrire ?
Le bilan sanguin chute de cheveux permet d'identifier les carences nutritionnelles et les pathologies systémiques responsables de l'alopécie.
Lorsque l'examen clinique et le bilan sanguin ne suffisent pas, des examens spécialisés précisent le diagnostic :
Le trichogramme : analyse microscopique de la racine d'une cinquantaine de cheveux prélevés.
Le phototrichogramme : photographie d'une zone fixe du cuir chevelu à intervalles réguliers.
La biopsie du cuir chevelu.
Le dermatoscope : observation directe et agrandie du cuir chevelu.
Quelles sont les solutions contre la perte de cheveux ?
Quels sont les traitements médicaux contre la perte de cheveux ?
Les traitements médicamenteux sont la première ligne de traitement perte de cheveux pour les alopécies androgénétiques et certains effluviums chroniques.
On y retrouve :
Le minoxidil en solution à 2 % (femmes) ou 5 % (hommes) ;
Le finastéride : un médicament oral réservé aux hommes qui inhibe la conversion de la testostérone en DHT ;
Les corticoïdes ;
Les immunosuppresseurs ;
Les traitements hormonaux.
Approches naturelles et compléments alimentaires
Perte de cheveux : que faire ?
Les traitements naturels et les compléments alimentaires peuvent s’avérer utiles en cas de carences avérées ou d'effluvium télogène réactionnel :
Compléments en fer en cas de carence ferrique diagnostiquée ;
Cystéine et méthionine (composants de la kératine) ;
Vitamines B8, B6, B12 ;
Zinc ;
Huiles végétales en massage du cuir chevelu.
À noter que l'efficacité de ces approches reste limitée sans prise en charge des causes sous-jacentes !
Techniques esthétiques et médicales
Comment faire repousser les cheveux lorsque les traitements médicamenteux sont insuffisants ?
Plusieurs techniques esthétiques et chirurgicales sont possibles :
La greffe de cheveux pour l'alopécie androgénétique avancée ;
La mésothérapie capillaire pour stimuler la microcirculation et le métabolisme folliculaire ;
Le laser basse intensité ;
Le microneedling.
Liste de conseils d'hygiène capillaire
Des gestes quotidiens simples peuvent être mis en place pour une solution chute de cheveux complémentaire aux traitements :
Éviter les coiffures serrées (chignons, tresses), les brossages agressifs et la friction excessive.
Limiter la chaleur.
Choisir des produits doux.
Masser le cuir chevelu.
Éviter les colorations et les traitements chimiques.
Peut-on prévenir la chute de cheveux ?
Bonnes habitudes au quotidien
En plus des conseils d’hygiène capillaire mentionnés plus haut, un sommeil suffisant (7 à 8 heures) et une exposition modérée au soleil soutiennent aussi le cycle pilaire naturel.
Alimentation équilibrée et gestion du stress
Une alimentation riche en protéines, fer, zinc, vitamines B et D permet un apport nutritionnel optimal aux follicules.
La pratique régulière d'activités physiques, de techniques de relaxation (méditation, yoga) ou de suivi psychologique aide à contrôler le stress chronique.
Suivi médical régulier
Un dépistage précoce des pathologies thyroïdiennes, des carences nutritionnelles ou des déséquilibres hormonaux permet une intervention rapide avant l'installation d'une alopécie avancée.
Chez les personnes prédisposées, une consultation dermatologique dès les premiers signes optimise l'efficacité des traitements.
Ce qu'il faut retenir
Une chute de cheveux pathologique se définit par plus de 100 cheveux perdus par jour ou une perte localisée qui crée des zones dégarnies.
Les causes sont multiples : alopécie androgénétique, déséquilibres hormonaux, carences nutritionnelles, stress chronique, pathologies auto-immunes ou traitements médicamenteux.
Le diagnostic repose sur un examen clinique complété par un bilan sanguin et, si nécessaire, des tests spécialisés.
Les traitements varient selon la cause : minoxidil et finastéride pour l'alopécie androgénétique, correction des carences, corticoïdes pour la pelade, greffe capillaire dans les formes avancées.
Stop perte de cheveux : pour maximiser les chances de pousse, une prise en charge précoce est recommandée.
La prévention passe par une hygiène de vie adaptée : alimentation équilibrée, gestion du stress, sommeil suffisant, évitement des traumatismes capillaires et suivi médical régulier.
Comment stopper la perte de cheveux efficacement ?
Si perdre entre 50 et 100 cheveux quotidiennement est normal, une alopécie pathologique apparaît lorsque cette perte dépasse 100 cheveux par jour ou se concentre sur certaines zones du cuir chevelu.
Les causes sont multiples : facteurs hormonaux, carences nutritionnelles, stress chronique, pathologies sous-jacentes ou encore traitements médicamenteux.
MEDADOM vous informe sur la perte de cheveux, ses causes, ses traitements possibles et comment la prévenir.
Qu'est-ce que la perte de cheveux ?
La chute de cheveux ou alopécie se définit par une diminution anormale de la densité capillaire.
Elle a lieu en cas de perturbation du cycle pilaire naturel. Chaque chevelure compte entre 100 000 et 150 000 cheveux, produits par autant de follicules pileux capables d'assurer 20 à 25 cycles de renouvellement au cours d'une vie.
Hormones, hérédité, alimentation, stress ou pathologies peuvent enrayer ce processus. L'alopécie se manifeste sous différentes formes, qui nécessitent chacune une approche diagnostique et thérapeutique spécifique.
Une chute normale ou excessive ?
Des cheveux qui tombent quotidiennement est naturel. En moyenne, nous perdons 50 à 100 cheveux chaque jour sans conséquence visible, car ils sont remplacés immédiatement par de nouveaux cheveux.
Cette perte s'inscrit dans le cycle pilaire normal où environ 10 à 15 % des cheveux se trouvent simultanément en phase dite “télogène”, c'est-à-dire celle qui précède leur chute.
Est-ce normal de perdre ses cheveux dans ces proportions ?
Une chute devient pathologique lorsqu'elle dépasse 100 cheveux par jour, qu'elle se concentre de manière inégale sur certaines zones du cuir chevelu ou qu'elle s'accompagne d'un éclaircissement visible.
Quelles sont les différences entre perte de cheveux et alopécie ?
Les termes “perte de cheveux” et “alopécie” ont la même signification. L'alopécie est simplement le terme médical utilisé par les professionnels de santé.
La calvitie, quant à elle, représente un type spécifique d'alopécie caractérisée par une perte définitive et localisée des cheveux qui aboutit à des zones “dégarnies” ou totalement dépourvues de cheveux.
Elle a principalement pour origine l'alopécie androgénétique qui est la forme la plus fréquente chez l'homme. Contrairement aux chutes passagères qui permettent une repousse spontanée, la calvitie évolue de manière irréversible.
Quelles sont les causes possibles d'une perte de cheveux ?
Quelles sont les causes hormonales d'une perte de cheveux ?
Pourquoi je perds mes cheveux ? Dans de nombreux cas, les hormones sexuelles, thyroïdiennes ou les variations hormonales expliquent ce phénomène :
Alopécie androgénétique
L'alopécie touche plus de 70 % des hommes et 57 % des femmes de plus de 80 ans. Son origine provient de la dihydrotestostérone (DHT), une hormone dérivée de la testostérone, sur des follicules pileux génétiquement prédisposés.
La DHT accélère considérablement le cycle pilaire : la phase de croissance, normalement de plusieurs années, se raccourcit à quelques mois. Les follicules s'épuisent prématurément après un nombre réduit de cycles et produisent des cheveux de plus en plus fins jusqu'à devenir inactifs.
Post-partum et grossesse
La perte de cheveux après accouchement représente l'une des causes de perte de cheveux les plus fréquentes chez la femme. Près de la moitié des nouvelles mères sont concernées.
Pendant la grossesse, l'élévation des œstrogènes prolonge la phase de croissance des cheveux qui paraissent alors plus épais et abondants. Après l'accouchement, la chute brutale du taux d'œstrogènes provoque un passage massif et simultané des cheveux en phase télogène.
Cette forme d'alopécie, appelée effluvium télogène du post-partum, apparaît généralement deux à quatre mois après l'accouchement.
Ménopause et andropause
La ménopause représente une période critique pour la perte de cheveux femme. La diminution des œstrogènes change l'équilibre hormonal au profit des androgènes, ce qui déclenche ou aggrave l’alopécie androgénétique féminine.
L'andropause accentue paradoxalement la perte de cheveux homme après 50 ans. Bien que le taux de testostérone diminue, sa conversion en dihydrotestostérone (DHT) continue de toucher les follicules pileux génétiquement prédisposés.
Chez les hommes sensibles, l'alopécie androgénétique masculine progresse donc avec l'âge.
Carences nutritionnelles
Le follicule pileux a besoin d'un apport continu en nutriments essentiels pour assurer la production de kératine, la protéine constitutive du cheveu.
Lorsqu'une carence perte de cheveux apparaît, c'est qu'un déficit en vitamines, en minéraux ou en protéines perturbe le cycle pilaire et précipite l'entrée des cheveux en phase télogène.
Contrairement à l'alopécie androgénétique, la chute liée à une carence est généralement réversible : la correction du déficit par une alimentation équilibrée ou une supplémentation adaptée permet une repousse complète des cheveux en quelques mois.
Fer, zinc, vitamine D, protéines
Quatre nutriments essentiels influencent directement la santé du cuir chevelu :
Stress, fatigue et mode de vie
Un choc émotionnel intense, un surmenage professionnel ou un événement traumatique bouleverse le cycle pilaire : les cheveux passent massivement et prématurément en phase de chute.
Cette alopécie réactionnelle se manifeste généralement deux à trois mois après l'épisode stressant, avec une perte qui peut dépasser plusieurs centaines de cheveux par jour.
La fatigue chronique et les troubles du sommeil aggravent ce processus en perturbant la régénération nocturne des follicules pileux, période essentielle à leur renouvellement.
Perte de cheveux fatigue ou carence ?
Une fatigue qui dure peut masquer une carence en fer ou en vitamines qui accentue la chute. À l'inverse, le stress chronique modifie les habitudes alimentaires et l'absorption des nutriments par l'organisme.
En cas de perte de cheveux stress, seul un bilan médical permet d'identifier précisément les causes et d'adapter le traitement !
Choc émotionnel, surmenage, troubles du sommeil
Un choc émotionnel brutal (deuil, séparation, accident…) peut déclencher une chute massive appelée effluvium télogène aigu.
Le stress intense libère du cortisol qui interrompt prématurément la phase de croissance : jusqu'à 70 % des cheveux basculent en phase de repos, puis tombent deux à trois mois plus tard.
Le surmenage agit similairement mais progressivement. Le stress chronique maintient un taux élevé de cortisol qui épuise les follicules pileux et les réserves nutritionnelles.
Les troubles du sommeil perturbent la production de mélatonine qui régule le cycle pilaire.
Pathologies sous-jacentes liées à une perte de cheveux
Certaines pathologies sous-jacentes (thyroïde, anémie, etc.) provoquent également une chute de cheveux :
Troubles thyroïdiens
Maladies auto-immunes
Le diagnostic repose sur l'examen clinique, parfois complété par une biopsie cutanée.
Infections du cuir chevelu
Un cuir chevelu irrité, rouge, douloureux ou avec des démangeaisons intenses doit alerter. On retrouve les infections suivantes :
Quels sont les traitements médicamenteux provoquant une perte de cheveux ?
Quels sont les effets secondaires de certains médicaments ?
Plusieurs médicaments peuvent être en cause dans la perte des cheveux :
Facteurs saisonniers ou génétiques
La perte de cheveux saisonnière a lieu principalement en automne, avec une chute qui peut atteindre 150 à 200 cheveux par jour.
Liée aux variations de luminosité et aux changements hormonaux, elle se règle en quelques semaines sans traitement nécessaire.
Les facteurs génétiques déterminent la prédisposition à l'alopécie androgénétique. L'hérédité influence la sensibilité des follicules aux androgènes, l'âge d'apparition et la vitesse de progression de la calvitie.
Cette transmission peut provenir des deux lignées parentales, contrairement à l'idée reçue d'une transmission exclusivement maternelle !
Perte de cheveux : quand faut-il s'inquiéter?
Quels sont les signes d'alerte suite à une perte de cheveux ?
Que révèle une perte de cheveux soudaine ?
Une chute brutale et massive, qui dépasse 200 cheveux par jour, peut révéler un choc physique ou émotionnel récent, une infection aiguë avec fièvre, une pathologie thyroïdienne décompensée ou l'introduction d'un nouveau médicament.
Perte de cheveux jeune femme ou perte de cheveux jeune homme : une alopécie précoce avant 20-25 ans peut faire penser à une forme sévère d'alopécie androgénétique à progression rapide, une carence nutritionnelle importante (anorexie, régimes stricts) ou une pathologie auto-immune.
Quand s'inquiéter d'une perte de cheveux ?
Quand consulter un professionnel de santé suite à une perte de cheveux ?
Une consultation dermatologue s'impose lorsque la chute persiste au-delà de six mois, dépasse 100 cheveux par jour, crée des zones dégarnies ou s'accompagne de symptômes associés (cuir chevelu douloureux, fatigue, troubles du poids).
Chez les jeunes adultes ou en présence d'une chute brutale, un avis médical rapide permet d'identifier la cause et d'instaurer un traitement précoce pour préserver le capital capillaire.
Comment diagnostiquer l'origine de la perte de cheveux ?
Examen clinique du cuir chevelu
Le dermatologue observe la répartition de la chute, l'état du cuir chevelu et la qualité des cheveux pour réaliser le diagnostic chute de cheveux.
Le test de traction, qui consiste à tirer délicatement sur une mèche d'une cinquantaine de cheveux, permet d'évaluer l'intensité de la chute : plus de 6 cheveux prélevés signalent une alopécie active.
L'examen à la loupe ou au dermatoscope met en valeur les caractéristiques des follicules et la présence éventuelle de cheveux miniaturisés (typiques de l'alopécie androgénétique).
Bilan sanguin : quelles analyses prescrire ?
Le bilan sanguin chute de cheveux permet d'identifier les carences nutritionnelles et les pathologies systémiques responsables de l'alopécie.
Quels examens en cas de chute de cheveux ?
Tests complémentaires (trichogramme, biopsie, etc.)
Lorsque l'examen clinique et le bilan sanguin ne suffisent pas, des examens spécialisés précisent le diagnostic :
Quelles sont les solutions contre la perte de cheveux ?
Quels sont les traitements médicaux contre la perte de cheveux ?
Les traitements médicamenteux sont la première ligne de traitement perte de cheveux pour les alopécies androgénétiques et certains effluviums chroniques.
On y retrouve :
Approches naturelles et compléments alimentaires
Perte de cheveux : que faire ?
Les traitements naturels et les compléments alimentaires peuvent s’avérer utiles en cas de carences avérées ou d'effluvium télogène réactionnel :
À noter que l'efficacité de ces approches reste limitée sans prise en charge des causes sous-jacentes !
Techniques esthétiques et médicales
Comment faire repousser les cheveux lorsque les traitements médicamenteux sont insuffisants ?
Plusieurs techniques esthétiques et chirurgicales sont possibles :
Liste de conseils d'hygiène capillaire
Des gestes quotidiens simples peuvent être mis en place pour une solution chute de cheveux complémentaire aux traitements :
Peut-on prévenir la chute de cheveux ?
Bonnes habitudes au quotidien
En plus des conseils d’hygiène capillaire mentionnés plus haut, un sommeil suffisant (7 à 8 heures) et une exposition modérée au soleil soutiennent aussi le cycle pilaire naturel.
Alimentation équilibrée et gestion du stress
Une alimentation riche en protéines, fer, zinc, vitamines B et D permet un apport nutritionnel optimal aux follicules.
La pratique régulière d'activités physiques, de techniques de relaxation (méditation, yoga) ou de suivi psychologique aide à contrôler le stress chronique.
Suivi médical régulier
Un dépistage précoce des pathologies thyroïdiennes, des carences nutritionnelles ou des déséquilibres hormonaux permet une intervention rapide avant l'installation d'une alopécie avancée.
Chez les personnes prédisposées, une consultation dermatologique dès les premiers signes optimise l'efficacité des traitements.
Ce qu'il faut retenir
Sources :