Si les avancées médicales et technologiques transforment la prise en charge des patients, l’accès aux soins de qualité demeure un privilège pour certains et un parcours du combattant pour d’autres. Des déserts médicaux aux zones rurales, de pénurie de professionnels de santé ou de barrières financières, les disparités sont nombreuses et impactent directement la santé des populations.
La prise en charge de la santé varie considérablement d’un pays à l’autre, influencée par des facteurs économiques, culturels et politiques. Si certains pays garantissent un accès universel aux soins, d’autres reposent sur des systèmes plus fragmentés, souvent coûteux pour les patients.
Dans ce contexte, comment les acteurs de santé peuvent-ils contribuer à une meilleure équité en matière de soins ? Quels leviers existent pour réduire ces écarts ? Comment les différents pays conçoivent la prise en charge de la santé ?
La France repose sur un système de santé mixte, combinant Sécurité sociale et assurances complémentaires privées. Le financement provient principalement des cotisations sociales et de l’impôt :
Cependant, ce système a quelques limites car à force de prises en charge régulières et très nombreuse, la France fait actuellement face à un déficit récurrent de la Sécurité sociale, mettant en péril la soutenabilité du modèle, aux inégalités territoriales avec la problématique des déserts médicaux et à une surcharge des urgences due à un accès inégal aux soins de premier recours.
Le Canada applique un système de santé public financé par l’impôt, où chaque province gère son propre régime d’assurance-maladie. Les soins de base (consultations, hospitalisations) sont pris en charge, mais les médicaments et certains soins spécialisés restent à la charge des patients ou couverts par des assurances privées. Leur prise en charge repose sur :
Mais le pays est aussi touché par une problématique commune, notamment sur les délais d’attente très longs pour certaines interventions médicales, un manque de personnel médical dans certaines provinces et une dépendance importante aux assurances privées pour les soins non couverts.
Contrairement aux modèles universels, les États-Unis s’appuient sur un système principalement privé où l’accès aux soins dépend de l’assurance souscrite par l’employeur ou individuellement. Medicare (pour les seniors) et Medicaid (pour les plus démunis) permettent de couvrir une partie de la population, mais la couverture reste fragmentée (sous le mandat du président actuel : Donald Trump, ces mesures de l’”Obama Care” seront peut-être gelées).
Les États-Unis se positionnent à la 59e place du classement de Legatum Prosperity Index. Leur prise en charge médicale repose sur :
Mais ce système a aussi ses limites, notamment un coût extrêmement élevé des soins (exemple : une simple hospitalisation peut dépasser 10 000 $), une absence de couverture pour environ 8 % des Américains (KFF, 2023) et enfin une médecine et une prise en charge des soins avec de grandes inégalités d’accès.
L’Asie présente une diversité extrême en matière de systèmes de santé.
Des inégalités territoriales marquées, notamment en Inde et en Chine. Un sous-financement des hôpitaux publics dans certains pays en développement.
Dans les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), les soins de base sont souvent accessibles gratuitement ou à un coût réduit via les structures publiques. Cependant, l’accès aux soins spécialisés et aux médicaments reste un défi.
Les disparités d’accès aux soins dans le monde restent un enjeu majeur. Alors que certains pays garantissent une couverture universelle mais font face à des problèmes de financement (France, Canada), d’autres disposent d’une offre médicale de pointe, mais réservée aux plus aisés (États-Unis).
Dans les pays émergents, la question de l’accès aux soins spécialisés et des inégalités territoriales demeure centrale.
Pour améliorer la prise en charge des patients, plusieurs leviers existent : développement de la télémédecine, augmentation du financement public, incitations pour réduire les déserts médicaux…
Sources :