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Athlètes et sportifs : Gare au syndrome de surentraînement !

Rédigé par L'équipe de rédaction de MEDADOM | 30/07/24 14:00

Saviez-vous qu’en prévision des Jeux Olympiques et Paralympiques, les athlètes se préparaient quatre ans à l’avance ?  Il faut dire qu’entre les programmes d’entraînement et les diverses étapes de sélection nationale, européenne et mondiale, les prétendants aux médailles n’ont pas le temps de chômer ! C’est sans compter le risque de surentraînement auquel certains sportifs peuvent s’exposer et qui peut avoir de graves conséquences physiques et psychologiques.
On fait le point. 

 

Le syndrome de surentraînement

 

 

Qu’est-ce que le syndrome de surentraînement ? 

Événement sportif international majeur, les Jeux Olympiques et Paralympiques ont lieu tous les 4 ans et réunissent des milliers d’athlètes à travers différentes compétitions. Mais prétendre aux plus belles médailles exige une préparation de taille ! En prévision des Jeux Olympiques et Paralympiques, les athlètes s’entraînent d’ailleurs quatre ans à l’avance ! Et entre les programmes intensifs et les diverses étapes de sélection nationale, européenne et mondiale, les athlètes n’ont pas le temps de chômer ! 


C’est sans compter le risque de syndrome de surentraînement sportif auquel tous les sportifs peuvent s’exposer quel que soit leur âge, leur niveau de pratique, qu’ils soient ou non des athlètes de compétition.

Le syndrome de surentraînement peut toucher tous les sportifs, que leur pratique soit de :  très haut niveau, niveau compétition, niveau professionnel ou même amateur. 

 

Comment se manifeste le syndrome de surentrainement ?  

Le syndrome de surentraînement se manifeste ainsi par une absence de récupération et une fatigue chronique à l’origine :

  • D’une baisse des performances sportives. 
  • D’une récurrence des blessures.
  • De troubles psychologiques (troubles de l’humeur, troubles du sommeil).


Il faut savoir que certains sports exposent davantage à ce risque que d’autres. Il s’agit par exemple de la natation, de la gymnastique ou des multi-activités sportives qui nécessitent un entraînement considérable telles que le triathlon. Certains comportements comme l’addiction au sport sont également plus propices au développement d’un syndrome de surentraînement. 

 

 

De la nécessité d’une surveillance régulière des sportifs

 

Le rôle clé du médecin 

Or, le syndrome de surentraînement peut avoir de graves conséquences sur la santé physique et psychologique des sportifs. D’où l’importance de détecter ce syndrome le plus précocement possible pour éviter l’apparition de conséquences irréversibles. 

 


Pour cela, l’une des mesures phares de la prévention consiste en la surveillance clinique des sportifs. Les sportifs listés bénéficient d’une surveillance médicale règlementaire englobant bilan médical, bilans psychologique et diététique et recherche annuelle des signes évocateurs d’un surentraînement. Cette recherche s’appuie notamment sur un questionnaire conçu par la Société française de médecine de l'exercice et du sport (SFMES) dans le but de repérer les sujets à risque et de les orienter vers un psychologue. 


Quant aux sportifs non listés, c’est le médecin traitant qui sera chargé de les surveiller pour dépister un éventuel syndrome de surentraînement. Le praticien sera ainsi vigilant au moindre signe d’alerte comme : 

  • Une fatigue persistante.
  • Un isolement et un appauvrissement social.
  • Une récurrence des blessures. 
  • Des blessures qui ne guérissent pas. 

 

Comprendre les motivations du sportif

En présence de ces signes, le praticien devra enquêter sur les motivations du patient quant à sa pratique sportive. Il devra également rechercher l’existence d’une éventuelle pression de l'entourage qu’il soit familial, amical ou professionnel.

Autre point important, il conviendra d’évaluer la capacité du sportif à s’écouter dans le cadre de son activité sportive et à s’arrêter dès la moindre sensation de fatigue ou blessure. Car pour certains sportifs, la passion de leur activité peut se transformer en une vraie addiction au sport. Appelé bigorexie, ce comportement est loin d’être anodin. 

Reconnue depuis 2011 comme une véritable maladie par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la bigorexie désigne la préoccupation obsessionnelle de la minceur et de la musculature. Il s’agit d’un comportement pathologique à travers lequel le sportif cherche à avoir la masse grasse la plus faible possible en augmentant toujours plus sa pratique sportive. 

 

Dans tous les cas, il faudra savoir faire la distinction chez le sportif entre la simple volonté d’améliorer ses performances et l’obsession exagérée de toujours plus se dépasser. La pratique d’une activité sportive doit avant tout rester un plaisir !

 

Besoin de consulter un médecin mais pas de rendez-vous ?

 

 

Sources :