La rhinopharyngite, communément appelée "rhume", est une inflammation fréquente des voies respiratoires supérieures qui touche aussi bien les adultes que les enfants. Bien qu’elle soit généralement bénigne, ses symptômes peuvent s’avérer inconfortables et altérer la qualité de vie.
Dans cet article, MEDADOM vous informe sur les différentes approches pour soigner cette affection chez les adultes, les enfants et les femmes enceintes.
La rhinopharyngite, bien qu’elle soit courante et majoritairement bénigne, peut occasionner des symptômes gênants qui perturbent le quotidien. Si elle guérit spontanément en une semaine à dix jours, certaines mesures permettent d’atténuer l’inconfort et de favoriser une meilleure récupération :
Rappelons que la prise d’antibiotiques est inutile dans le cadre d’une rhinopharyngite virale, car ces traitements n’agissent pas sur les virus.
Ils ne sont indiqués que si une complication bactérienne est diagnostiquée par un professionnel de santé.
En cas de doute ou de symptômes persistants, une consultation médicale est recommandée pour évaluer la situation et prévenir tout risque de complication !
En général, une rhinopharyngite simple ne nécessite pas de consultation médicale. Cependant, Il est conseillé de consulter un médecin dans la journée en cas de :
La prise en charge de la rhinopharyngite repose principalement sur le soulagement des symptômes grâce à des traitements adaptés et des gestes simples :
La rhinopharyngite peut souvent être apaisée grâce à des remèdes naturels qui aident à réduire les symptômes :
Un nettoyage régulier des fosses nasales est essentiel pour éliminer les sécrétions et limiter la prolifération des virus. Pour cela, utilisez un sérum physiologique, doux et adapté à tous, ou des sprays nasaux à base d’eau de mer, efficaces pour décongestionner les voies respiratoires.
Associez ces lavages à un mouchage régulier pour maintenir les voies nasales dégagées.
Les huiles essentielles offrent une alternative naturelle puissante pour décongestionner et assainir les voies respiratoires. Parmi les plus efficaces pour apaiser les symptômes de la rhinopharyngite, nous pouvons citer le ravintsara, l’eucalyptus radié ou encore le niaouli.
Vous pouvez les utiliser (toujours avec précaution et en l’absence de contre-indications) en inhalation ou dans des sprays nasaux prévus pour cet usage.
Lors d’une rhinopharyngite, les médicaments peuvent aider à soulager les symptômes les plus gênants, comme la fièvre ou les douleurs. Le paracétamol est généralement recommandé en première intention pour son efficacité et sa bonne tolérance.
Comme tout médicament, le paracétamol doit être pris aux doses recommandées. Il est conseillé de prendre la dose la plus faible possible pour soulager les symptômes, sans dépasser 1 g par prise (avec un intervalle d’au moins 4 à 6 heures) et un maximum de 3 g par jour.
Un surdosage de paracétamol peut causer de graves lésions hépatiques, surtout si le traitement est associé à une consommation d’alcool.
Les anti-inflammatoires comme l’ibuprofène ou le kétoprofène sont rarement conseillés pour une rhinopharyngite. Ils peuvent augmenter le risque de complications infectieuses, notamment si le traitement dure trop longtemps.
Si leur utilisation est nécessaire, elle doit être encadrée par un médecin et limitée à trois jours maximum en cas de fièvre.
Les vasoconstricteurs sont-ils toujours recommandés en cas de rhinopharyngite ?
Les vasoconstricteurs ne sont plus recommandés par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) et ne sont plus disponibles en vente libre en pharmacie depuis le 11 décembre 2024 (uniquement sur ordonnance).
Dans un avis publié en octobre 2023, l’Agence indique que bien qu’ils puissent offrir un soulagement temporaire des symptômes, leur usage expose à des effets indésirables potentiellement sévères (hypertension, infarctus, accidents vasculaires cérébraux, etc).
Des réactions cutanées très graves ont également été rapportées.
Ces accidents, bien que rares, sont jugés disproportionnés pour un traitement qui ne guérit pas le rhume, mais se limite à atténuer légèrement l’inconfort.
La rhinopharyngite est fréquente chez les tout-petits et, bien qu’elle soit généralement bénigne, elle peut provoquer une gêne importante, particulièrement pour respirer et se nourrir. Pour aider votre bébé à traverser cette période, quelques gestes simples et adaptés suffisent souvent à le soulager efficacement :
La première mesure consiste à nettoyer régulièrement le nez de votre bébé pour dégager ses voies respiratoires. Utilisez une solution saline ou un sérum physiologique plusieurs fois par jour.
Si votre bébé est nourrisson, installez-le sur le dos, sa tête tournée sur le côté. Insérez doucement le contenu d’une dosette de solution dans la narine supérieure et laissez-la s’écouler par la narine inférieure. Répétez l’opération en inclinant la tête de l’autre côté.
Si votre enfant est plus grand, il peut être assis avec la tête penchée sur le côté.
Un mouche-bébé peut également être utilisé pour aspirer les sécrétions si nécessaire.
Dans la majorité des cas, les rhinopharyngites sont d’origine virale, ce qui signifie qu’aucun antibiotique n’est nécessaire.
Si votre bébé a de la fièvre, vous pouvez lui donner du paracétamol à la dose adaptée à son poids pour la faire baisser, surtout si sa température dépasse 38,5 °C.
Les vasoconstricteurs décongestionnants ne doivent jamais être donnés à un enfant de moins de 15 ans, car ils peuvent provoquer des effets indésirables graves.
Pendant la grossesse, la prudence est essentielle face aux médicaments, même pour un simple rhume. L’automédication est fortement déconseillée, car certains traitements en apparence anodins peuvent affecter le développement du fœtus ou provoquer des complications comme un accouchement prématuré.
Le principal traitement recommandé reste le lavage nasal avec une solution saline ou de l’eau de mer. Ces lavages réguliers permettent de décongestionner les voies respiratoires et d’apaiser les symptômes sans risque pour la future maman ou le bébé.
En cas de maux de tête ou de fièvre, le paracétamol est le seul antalgique autorisé. Il doit être pris avec modération et dans les doses recommandées.
En cas de doute, mieux vaut consulter un médecin ou un pharmacien !
Les inhalations de vapeur sont également utiles pour calmer la toux et faciliter la respiration, mais elles doivent se faire sans huiles essentielles.
Il est vivement recommandé de consulter un médecin si votre rhume ne s’améliore pas après 10 à 15 jours ou si certains symptômes persistent ou réapparaissent. La persistance de la fièvre, notamment, peut indiquer une complication sous-jacente comme une surinfection bactérienne.
De même, une toux prolongée, des maux de tête persistants ou une sensation de pression au niveau du visage peuvent être des signes évocateurs d’une sinusite.
D’autres symptômes, comme une douleur marquée dans la gorge ou au niveau des oreilles, peuvent aussi alerter. Ces manifestations peuvent suggérer une otite ou une autre infection nécessitant une prise en charge spécifique.
Une intervention rapide permet de prévenir l’aggravation des symptômes et de traiter efficacement d’éventuelles complications.
Sources :