La rhinopharyngite, communément appelée "rhume", est une inflammation fréquente des voies respiratoires supérieures qui touche aussi bien les adultes que les enfants. Bien qu’elle soit généralement bénigne, ses symptômes peuvent s’avérer inconfortables et altérer la qualité de vie.
Dans cet article, MEDADOM vous informe sur les différentes approches pour soigner cette affection chez les adultes, les enfants et les femmes enceintes.
En cas de rhinopharyngite, le traitement symptomatique constitue la base de la prise en charge.
Cette infection virale bénigne, distincte de la grippe, touche les muqueuses du nez et du pharynx.
Elle se manifeste par plusieurs symptômes : toux sèche, sensation d'obstruction nasale, écoulement de mucus, irritation des voies aériennes, etc.
L’inflammation de la muqueuse est une réponse normale du système immunitaire qui mobilise ses défenses pour éliminer les microbes responsables.
Il n’existe pas de traitement ORL spécifique contre le virus : la prise en charge vise donc à soulager l’inconfort le temps que l’organisme combatte spontanément l’infection.
Lors d’une rhinopharyngite, les médicaments peuvent aider à soulager les symptômes les plus gênants, comme la fièvre ou les douleurs. Le paracétamol est généralement recommandé en première intention pour son efficacité et sa bonne tolérance.
Comme tout médicament, le paracétamol doit être pris aux doses recommandées.
Il est conseillé de prendre la dose la plus faible possible pour soulager les symptômes, sans dépasser 1 g par prise (avec un intervalle d’au moins 4 à 6 heures) et un maximum de 3 g par jour pour éviter l’apparition d’éventuels effets secondaires.
Un surdosage de paracétamol peut causer de graves lésions hépatiques, surtout si le traitement est associé à une consommation d’alcool.
Les anti-inflammatoires comme l’ibuprofène ou le kétoprofène sont rarement conseillés pour une rhinopharyngite. Ils peuvent augmenter le risque de complications infectieuses, notamment si le traitement dure trop longtemps.
Si leur utilisation est nécessaire, elle doit être encadrée par un médecin et limitée à trois jours maximum en cas de fièvre.
Les vasoconstricteurs (décongestionnants en spray ou comprimés) ne sont plus recommandés par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) et ne sont plus disponibles en vente libre en pharmacie depuis le 11 décembre 2024 (uniquement sur ordonnance).
Dans un avis publié en octobre 2023, l’Agence indique que bien qu’ils puissent offrir un soulagement temporaire des symptômes, leur usage expose à des effets indésirables potentiellement sévères (hypertension, infarctus, accidents vasculaires cérébraux, etc).
Des réactions cutanées très graves ont également été rapportées.
Ces accidents, bien que rares, sont jugés disproportionnés pour un traitement qui ne guérit pas le rhume, mais se limite à atténuer légèrement l’inconfort.
L’automédication par pastilles, sprays, sirops ou gouttes est fréquente pour apaiser les maux de gorge liés à la rhinopharyngite, notamment l'irritation du pharynx.
Pourtant, selon VIDAL et Que Choisir, l’efficacité de ces produits est souvent limitée, et certains comportent des risques d’effets indésirables, en particulier chez les enfants ou les femmes enceintes.
Il est donc essentiel de ne pas banaliser leur usage et de demander l’avis d’un professionnel de santé avant toute prise !
Les inhalations de vapeur peuvent temporairement soulager la congestion nasale en humidifiant les muqueuses et en facilitant l’évacuation des sécrétions.
Ce remède simple, parfois associé à une huile essentielle ou plusieurs, doit toutefois être utilisé avec précaution : bien que naturelles, les huiles peuvent provoquer des réactions chez les personnes sensibles, asthmatiques ou sujettes aux allergies.
Humidifier l’air ambiant peut déjà apporter un soulagement suffisant dans de nombreux cas.
Les tisanes chaudes, le miel et le citron sont fréquemment utilisés pour soulager un mal de gorge lors d'une rhinopharyngite.
Le miel, notamment, possède des propriétés apaisantes qui peuvent calmer temporairement l’irritation.
Le citron, riche en vitamine C, est apprécié pour son effet rafraîchissant, bien que la supplémentation en vitamine C n’ait pas démontré de bénéfice significatif sur la durée ou l’intensité des infections ORL.
Certaines plantes peuvent aussi contribuer à renforcer le système immunitaire et à lutter contre l’infection. C’est par exemple le cas de l’échinacée, du thym, du sureau noir ou encore de la menthe poivrée.
Le repos et une bonne hydratation sont essentiels pour accompagner l’organisme pendant une rhinopharyngite.
Lorsque le nez coule, il s’agit d’un mécanisme de défense naturel visant à évacuer les agents infectieux. Boire régulièrement permet de fluidifier les sécrétions, d’apaiser la gorge irritée et de compenser les pertes liées à la fièvre ou à l’écoulement nasal.
Couplée au repos, l’hydratation favorise le bon fonctionnement du système immunitaire et permet à l’organisme de récupérer plus efficacement.
En cas de rhinopharyngite, certains médicaments vendus sans ordonnance peuvent présenter plus de risques que de bénéfices.
Outre les vasoconstricteurs, de nombreux produits de type antitussifs et antihistaminiques sont également à éviter car leur efficacité est faible.
Rappelons que la prise d’antibiotiques est inutile dans le cadre d’une rhinopharyngite virale aigüe, car ces traitements n’agissent pas sur les virus.
Ils ne sont indiqués que si une complication bactérienne est diagnostiquée par un professionnel de santé.
Selon VIDAL et AMELI, plusieurs catégories de médicaments sont déconseillées ou contre-indiquées chez les enfants :
La rhinopharyngite est une infection bénigne causée par un virus, qui évolue spontanément vers la guérison en quelques jours.
En moyenne, elle dure de 5 à 7 jours chez l’adulte, parfois un peu plus chez l’enfant. Le traitement vise uniquement à soulager cette phase inflammatoire.
Si les signes persistent au-delà de 10 jours ou deviennent atypiques, une autre origine peut être envisagée : surinfection bactérienne ou rhinite allergique si les symptômes sont prolongés, récidivants et sans fièvre.
En cas de rhinopharyngite chez l’enfant, le traitement repose avant tout sur des mesures de confort.
En cas de fièvre ou de douleurs, seul le paracétamol à dose adaptée au poids est recommandé en première intention.
Les éternuements, l’écoulement nasal ou la toux ne justifient pas la prise de sirops, de décongestionnants ou d’antihistaminiques, qui sont soit inefficaces, soit potentiellement dangereux en pédiatrie.
Chez l’enfant comme chez l’adulte, le lavage de nez au sérum physiologique est l’un des gestes les plus efficaces pour soulager une rhinopharyngite !
En cas de nez qui coule, il permet de fluidifier les sécrétions, de dégager les fosses nasales et de limiter la propagation des microbes vers les bronches.
Le lavage peut être réalisé plusieurs fois par jour avec une solution saline stérile en dosette ou en spray.
La fièvre est un symptôme fréquent de la rhinopharyngite chez l’enfant, mais elle n’est pas dangereuse en soi : elle reflète l’activation du système immunitaire face à l’infection virale.
Lorsqu’elle dépasse 38,5 °C et provoque une gêne importante (fatigue, inconfort), le paracétamol est le médicament de référence, à utiliser à dose adaptée au poids.
Pour soulager la gêne respiratoire au niveau des sinus, il est recommandé de maintenir une bonne hydratation et de pratiquer régulièrement le lavage de nez.
En général, une rhinopharyngite simple ne nécessite pas de consultation médicale. Cependant, Il est conseillé de consulter un médecin dans la journée en cas de :
Ces symptômes peuvent indiquer une infection plus sérieuse, comme une sinusite, une otite ou une atteinte des voies respiratoires inférieures.
De même, si vous remarquez que vos sécrétions nasales contiennent souvent du sang ou si elles deviennent anormalement épaisses et colorées, il est préférable de demander un avis médical.
Un rhume qui ne s’améliore pas après dix jours ou qui engendre une gêne importante dans la vie quotidienne doit également être évalué par un professionnel de santé.
Sources :