Chaque année, la grippe (ou influenza) circule massivement durant la saison froide. Elle fait partie des maladies infectieuses qui peuvent entraîner divers symptômes, dont la fièvre (température corporelle anormalement élevée) et des complications parfois sévères. Le vaccin contre cette infection existe depuis longtemps pour les adultes jugés à risque, mais on parle de plus en plus de vacciner aussi les enfants.
Faut-il inclure les plus jeunes dans la campagne de vaccination ? Voici un tour d’horizon scientifique et pratique pour comprendre les avantages et les modalités du vaccin contre la grippe chez l’enfant.
Chez l’enfant, la grippe peut ressembler à un gros rhume : toux, fièvre, courbatures. Pourtant, des complications existent, surtout pour les petits déjà fragilisés par certaines maladies (asthme, diabète, etc.).
Des études montrent également que les nourrissons très jeunes restent plus vulnérables. La forme grippale peut dans certains cas déborder en atteintes pulmonaires graves, nécessitant une hospitalisation.
Les enfants jouent un rôle pivot dans la diffusion du virus de la grippe, car ils passent beaucoup de temps en collectivités (écoles, crèches). Ils se touchent souvent le visage, partagent du matériel scolaire et échangent facilement des microbes. Cela facilite la propagation de l’agent infectieux contre le virus. Un groupe d’enfants infectés peut suffire à amorcer une épidémie locale, qui s’étendra ensuite aux adultes et aux aînés.
Si un plus grand nombre d’enfants est vacciné chaque année, la couverture vaccinale globale augmente. Cette protection collective signifie moins de complications chez les individus les plus à risque (personnes âgées, femmes enceintes, malades chroniques).
Dans certaines régions où l’on pratique déjà ces vaccinations, on observe moins d’hospitalisations et une diminution des pics d’épidémies hivernales.
Les spécialistes s’accordent pour dire que vacciner les enfants a un impact positif sur la réduction des formes graves. En effet, la réaction immunitaire (mécanisme de défense du corps) stimulée par le vaccin augmente l’immunité collective et limite la circulation du virus de la grippe.
Les formules vaccinales sont mises à jour chaque année pour inclure les nouvelles souches (variantes virales) les plus probables, car le virus mute fréquemment.
Le Royaume-Uni et les États-Unis ont mis en œuvre des stratégies de vaccination plus larges, incluant les enfants sans maladies chroniques (affections de longue durée telles que l’hypertension ou l’asthme sévère).
Dans ces pays, on constate une baisse notable des épidémies de grippe saisonnière. Les écoles deviennent moins souvent des foyers de transmission et la population générale profite de cette diminution du risque.
En France, l’accent est surtout mis sur la protection des personnes à haut risque : femmes enceintes, aînés, individus avec des maladies chroniques et ceux vivant en collectivité. Cependant, les autorités sanitaires proposent désormais la vaccination aux enfants de 2 à 17 ans, même s’ils ne présentent pas de pathologie sous-jacente.
Les recommandations officielles ciblent :
Tous bénéficient d’une prise en charge de la part de l’Assurance maladie, qui rembourse le vaccin et peut couvrir l’injection (administration intramusculaire).
Les enfants contribuent grandement à la transmission des virus grippaux. Les vacciner réduit cette chaîne de contagion et protège indirectement leurs proches.
En consolidant leur immunisation (processus par lequel l’organisme développe des anticorps défensifs), on limite aussi l’ampleur de l’épidémie générale. Plusieurs pays démontrent d’ailleurs que la généralisation du vaccin aux plus jeunes améliore nettement la santé publique.
En France, la législation ne rend pas ce vaccin obligatoire. Les autorités sanitaires s’en tiennent à une recommandation. On est loin de l’obligation imposée pour d’autres vaccins comme celui contre la rougeole, qui fait partie d’un schéma plus strict. Pour la grippe, les parents sont libres de décider ou non de faire vacciner leur enfant.
Les vaccins tétravalents (contenant quatre souches) comme Fluarix Tetra®, Influvac Tetra® ou Vaxigrip Tetra® peuvent être utilisés chez l’enfant. Ils se composent généralement d’éléments du virus inactivés, ce qui déclenche la production d’anticorps sans risque d’infection.
Parfois, un adjuvant (substance qui renforce la réponse immunitaire) est ajouté, mais ceci dépend du vaccin et du public cible. Le schéma recommande souvent deux doses la première fois (à un mois d’intervalle) pour les moins de 9 ans, puis une dose annuelle.
La vaccination peut se faire :
La période privilégiée débute à la mi-octobre pour contrer la vague grippale de l’hiver. Selon les autorités, la campagne de vaccination est prolongée jusqu’au 28 février 2025, car plusieurs virus respiratoires circulent simultanément.
Comme toute vaccination, des effets secondaires peuvent survenir :
Ces réactions témoignent de l’activation du système immunitaire (ensemble des mécanismes de défense de l’organisme). Elles s’estompent habituellement en un à deux jours.
Le vaccin est autorisé dès 6 mois, surtout pour les bébés fragiles. Pour les enfants de 2 à 17 ans en bonne santé, la vaccination se fait sur une base volontaire. Elle sert à limiter la transmission du virus de la grippe et réduire le risque de flambée épidémique.
Même après une infection antérieure, le corps peut ne pas conserver assez d’anticorps pour la saison suivante. Les souches du virus mutent régulièrement, rendant le vaccin utile chaque année. Ainsi, un enfant déjà touché par la grippe peut bénéficier de nouvelles vaccinations pour assurer une protection optimale.
Oui, c’est envisageable. Le vaccin n’offre pas une protection absolue, d’autant plus que le virus subit des mutations. Cependant, la personne vaccinée court moins de risques de développer une forme sévère. Les symptômes sont souvent réduits, tout comme la contagiosité, diminuant ainsi la probabilité de propager la maladie.
Un enfant non vacciné peut transmettre la grippe à toute la famille, en particulier aux individus vulnérables (personnes âgées, femmes enceintes ou bébés). Les complications de la grippe incluent la pneumonie, l’aggravation de maladies chroniques, voire l’hospitalisation. En outre, l’absence de vaccination favorise des épidémies plus intenses au niveau communautaire.
Sources :
Haute Autorité de Santé - Grippe : ouvrir la vaccination à l’ensemble des enfants âgés de 2 à 17 ans
Vaccination info service - Grippe. 24/01/2025.
Ameli - La vaccination contre la grippe en pratique. 23/01/2025.