bg-office-working-unsplash

Diabète : quels symptômes ?
Quels mécanismes, symptômes et traitements ?

Le diabète est une affection métabolique caractérisée par un taux de glucose sanguin trop élevé, appelé « hyperglycémie », et ce, de façon chronique.

Facteur de risque cardiovasculaire, d’accident vasculaire cérébral, de cécité et d’insuffisance rénale, le diabète est une pathologie pouvant avoir des conséquences graves. Diagnostiquer et traiter le diabète le plus tôt possible est donc essentiel. 

En France, 3,3 millions de personnes sont traitées pour un diabète en 2016, soit 5,0% de la population.

 

Vous avez besoin de consulter mais votre médecin n'est pas disponible ?
Les médecins partenaires MEDADOM sont disponibles 7j/7.

Qu’est-ce que le diabète ?

 

Le diabète, une histoire de sucre

 

Le diabète, aussi appelé « diabète sucré » tire son nom du passage du sucre dans les urines (glycosurie).

Caractéristique d’une hyperglycémie, le glucose se retrouve en grande quantité dans les urines. C’est d’ailleurs grâce à cette information que les médecins diagnostiquaient le diabète jusqu’au XVIème siècle.

Aujourd’hui évidemment, des tests en laboratoire suffisent pour détecter la présence de glucose dans les urines et mesurer le taux de glucose dans le sang.




Comment fait le corps pour assurer un apport constant en sucre à nos cellules ? 

En situation normale, le corps digère les glucides des aliments (sucres et amidon principalement) en glucose. Le glucose passe ensuite dans le sang pour alimenter les cellules du corps, et notamment du cerveau.

Pour assurer un apport constant en glucose (en l’absence de diabète), le corps utilise :

  • D’une part, une hormone hypoglycémiante (qui fait baisser le taux de glucose dans le sang) : l’insuline. Celle-ci fait entrer le glucose dans les cellules lorsqu’il y en a beaucoup dans le sang (après les repas) et le stocke pour plus tard, sous forme de glycogène.

  • D’autre part, une hormone hyperglycémiante (qui augmente le taux de glucose dans le sang) : le glucagon. Celui-ci réalimente le sang en glucose lorsqu’il en manque, à partir du glycogène stocké.

L’équilibre entre l’action de l’insuline et du glucagon permet une régulation correcte de la glycémie.

Mais dans le cas du diabète, l’insuline ne fonctionne plus correctement ou n’est plus sécrétée suffisamment. Ainsi, la glycémie reste haute de façon constante : on parle alors d’hyperglycémie chronique.



Le diabète de type 2

Le diabète de type 2 est le plus fréquent et touche environ 92% des diabétiques.

Dans ce diabète, l’insuline est sécrétée mais ne remplit plus sa fonction car les cellules ne répondent plus à son action. Le glucose ne pénètre plus dans les cellules et s’accumule dans le sang. On parle alors de résistance à l’insuline ou d’insulinorésistance.

Les causes de l’insulinorésistance et du diabète de type 2 sont à la fois environnementales et génétiques. Les prédispositions génétiques ont toutefois une implication plutôt faible (10% de l’héritabilité du diabète de type 2).

 

Les facteurs de risques du diabète de type 2 sont donc principalement environnementaux et liés au mode de vie : sédentarité, alimentation hypercalorique et/ou déséquilibrée, exposition à des perturbateurs endocriniens, etc.

Le diabète de type 2 est également très lié au surpoids et à l’obésité. Selon l’étude Entred qui suit la population diabétique en France, 39% des diabétiques de type 2 sont en surpoids (IMC* entre 25 et 29,9 kg/m²) et 41% en obésité (IMC* ≥ 30).

Par ailleurs, le diabète est une pathologie qui touche principalement les seniors (l’âge médian des patients diabétiques est de 66 ans), mais elle peut se déclarer beaucoup plus tôt.

Hommes comme femmes peuvent être concernés par le diabète, même si actuellement 54% de la population diabétique est représentée par des hommes. En moyenne, les hommes diabétiques sont d’ailleurs un peu plus jeunes que les femmes diabétiques.

 

*Indice de masse corporelle (IMC) = poids (kg) / taille² (m)

Un IMC dit « normal » se situe entre 18,5 et 24,9 kg/m². Entre 25 et 29,9, on parle de surpoids. Au-delà de 30, il s’agit de différents stades d’obésité.




Les autres types de diabète


Le diabète de type 1

Le diabète de type 1 est beaucoup moins fréquent. Les cellules du pancréas responsables de la sécrétion de l’insuline sont détruites.
Le corps ne produit alors plus d’insuline et l’injection d’insuline de synthèse devient vitale. On parle alors d’insulinodépendance.

Le diabète de type 1 survient généralement avant 35 ans, avec un pic durant l’adolescence.

Comme pour le diabète de type 2, le diabète de type 1 serait lié à une association de prédispositions génétiques et de facteurs environnementaux. Bien que les causes du diabète de type 1 ne soient pas complètement élucidées, le surpoids ne serait pas un facteur de risque.

 

Le diabète gestationnel

Le diabète gestationnel est un diabète spécifique de la grossesse. Il correspond à une intolérance au glucose chez les femmes enceintes.

Il existe de nombreux facteurs de risques du diabète gestationnel, parmi lesquels : l’âge (grossesse au-delà de 35 ans), le surpoids, les grossesses multiples, des antécédents familiaux de diabète de type 2, etc.

Une hyperglycémie chronique chez une femme enceinte entraîne des risques pour le fœtus mais également pour le déroulement de la grossesse. Il est donc nécessaire de consulter en cas de symptômes afin de mettre en place une prise en charge adaptée.

Un diabète gestationnel est par ailleurs un facteur de risque de développement ultérieur d’un diabète de type 2.

Comment savoir si l’on est diabétique ?



Quels sont les symptômes du diabète ?

Les principaux symptômes du diabète sont au nombre de 3 et ont des préfixes en « poly ».

 


Polyurie

La polyurie correspond à une augmentation du volume des urines.

Le diabète se traduisant par une quantité de glucose trop importante dans mon sang, celui-ci est filtré par les reins et le glucose est éliminé dans mes urines. Pour accompagner ce passage de glucose, de l’eau est également éliminée. 

En conséquence, j’ai fréquemment besoin d’uriner, que ce soit dans la journée ou dans la nuit. De plus, mes urines sont abondantes.

Un symptôme du diabète est une sensation de soif permanente

Polydipsie

La polydipsie est une augmentation de la soif. Elle est la conséquence directe de la polyurie. 

Mon corps cherche à compenser les sorties d’eau dans mes urines. J’ai donc constamment une sensation de soif et je dois boire beaucoup d’eau.

Ces deux symptômes sont donc liés et caractéristiques du diabète.

 

Polyphagie

La polyphagie se traduit par une forte augmentation de la faim

En cas de diabète, mon insuline est insuffisante ou ne remplit plus sa fonction : le glucose n’alimente plus mes cellules. Ces dernières envoient donc un signal à mon cerveau leur indiquant qu’elles sont en état de jeûne et qu'elles ont besoin d'une recharge en glucose.

Cela se traduit par une faim permanente.

 

 

Autres symptômes du diabète

À cause du diabète, mon corps ne peut plus utiliser les glucides. Il met alors en place d’autres voies pour alimenter mes cellules. Il commence notamment à brûler des graisses et des protéines pour fabriquer un nouveau carburant : les corps cétoniques.

Ceux-ci peuvent provoquer des effets secondaires indésirables : une grande fatigue, la vision trouble, des douleurs abdominales, des nausées, des crampes nocturnes, une perte de poids malgré l’appétit grandissant, ou au contraire une perte d’appétit. 

De plus, mon corps produit des déchets qui donnent une haleine de pomme, caractéristique de l’entrée en cétose.

Un diabète non-pris en charge à temps peut entraîner mon corps dans une acido-cétose (surtout en cas de diabète de type 1), qui peut mener jusqu’au coma et à la mort. 

Enfin, si mon diabète a avancé à bas bruit (plus commun dans le diabète de type 2), je peux également constater d’autres symptômes :

  • Je cicatrise difficilement.
  • J’ai souvent des infections, notamment des muqueuses (gencives, vessie, vagin, vulve, pénis).
  • J’ai des fourmillements dans les extrémités.
  • Je vois flou.
  • Ma peau est sèche et me gratte.




Quelles analyses pour détecter le diabète ?


La glycémie

Le diagnostic du diabète repose avant tout sur la mesure de la glycémie (taux de sucre dans le sang) :

Une glycémie à jeun supérieure ou égale à 1,26 g/L, à deux reprises, indique un diabète.

Dans un contexte d’urgence et si attendre le jeûne n’est pas possible, une mesure de la glycémie peut être faite à tout moment de la journée. On retiendra alors qu’une glycémie supérieure à 2  g/L associée aux symptômes est signe d’un diabète.


Un médecin peut me prescrire les analyses sanguines et m’aider à prendre en charge mon diabète.

 

 

Vous avez besoin de consulter mais votre médecin n'est pas disponible ? Les médecins partenaires MEDADOM sont disponibles 7j/7.

 

 




L’hémoglobine glyquée

En cas d’hyperglycémie de longue durée, l’hémoglobine, qui transporte l’oxygène des poumons aux cellules, est abîmée par le glucose sanguin. Le glucose se fixe à l’hémoglobine et forme une structure appelée hémoglobine glyquée ou HbA1c.

Dans le cas du diabète, la mesure de l’hémoglobine glyquée permet de suivre l’évolution du diabète et la réponse au traitement.

 

Quels sont les tests pour dépister le diabète ? 


Dans le cas du diabète gestationnel chez la femme enceinte, un test de résistance au glucose peut être proposé. 

On l’appelle épreuve d’hyperglycémie provoquée orale (HGPO). Il consiste en l’ingestion de 75g de glucose en 10 minutes , puis on suit l’évolution de la glycémie.

Si après 2 heures, la glycémie est supérieure à 2 g/L, on posera le diagnostic du diabète.

 

 

Quel est le traitement du diabète ?


Le diabète nécessite des connaissances en nutrition, notamment sur le sucre

 

 

L’alimentation, ma première médecine

 

Le temps du régime sans glucides est terminé pour les diabétiques, et heureusement ! 

La prise en charge nutritionnelle du diabète repose entre autres sur le choix d’aliments riches en glucides complexes, la consommation de fibres et un équilibre alimentaire général. 

Aucun aliment n’est donc interdit mais il m’est nécessaire d’acquérir de bonnes connaissances sur la nutrition pour gérer mon alimentation au quotidien.

Un médecin et/ou un diététicien pourront m’accompagner sur l’alimentation à mettre en place pour mieux gérer mon diabète et prévenir les complications.

Pour m’aider, l’assurance maladie a édité un guide sur l’alimentation en cas de diabète.

 

 

 

Les traitements du diabète de type 2

 

Dans le cas d’un diabète de type 2, une alimentation équilibrée suivant les conseils adaptés au diabète, et une activité physique peuvent m’aider à maintenir une glycémie appropriée.

Si cela ne suffit pas, mon médecin peut me prescrire des anti-diabétiques oraux. Selon les molécules, elles pourront par exemple aider l’insuline que mon corps produit, à agir, ralentir l’absorption des glucides, ou stimuler ma sécrétion d’insuline.

Seul un médecin peut définir le traitement le plus adapté à ma situation.


 

 

Le diabète de type 1 : un cas particulier

 

Dans le cas du diabète de type 1, mon corps ne produit progressivement plus du tout d’insuline. Il faut donc en apporter via des injections d’insuline régulières.

Elle peut se faire via des injections sous la peau, ou via une pompe à insuline. Ce traitement doit être adapté à ma situation : poids, glycémie, repas et activité physique.

Mon traitement doit être ajusté au plus près de mes habitudes et doit être suivi par un médecin.





Propos écrits par Amanda Huguet-Millot, Diététicienne-Nutritionniste et Ingénieure en Alimentation & Santé




Sources :