Nous pouvons tous être confrontés un jour ou l’autre à un phénomène d’addiction. Si c’est le cas, il faut savoir réagir vite afin d’éviter au maximum que s’accumulent les conséquences négatives. Pour vous aider à y voir plus clair, nous avons répondu aux grandes questions que vous pourriez vous poser en matière d’addiction.
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Souvent employés pour désigner la même chose, l’addiction et la dépendance sont pourtant deux phénomènes bien distincts.
La dépendance selon les critères pharmacologiques est définie par un phénomène de tolérance. En effet, l’organisme peut s'adapter à certaines perturbations de son équilibre interne, par le biais de mécanismes de protection qui vont rétablir un état normal de fonctionnement. Lors d’une addiction à certains produits, on observe qu’après une prise répétée, l’effet du produit a tendance à diminuer : c’est l’effet de tolérance. En d’autres termes, l’organisme développe une résistance à l’effet de la substance consommée en adaptant son fonctionnement. Pour continuer à avoir les effets souhaités par ce produit, il sera donc nécessaire d’augmenter les doses.
Par exemple, dans le cas d’une addiction au sucre, la dépendance se manifestera par une prise de plus en plus importante de produits sucrés pour avoir les mêmes effets sur l’organisme.
Cet effet de tolérance entraîne notamment des symptômes de sevrage en cas d’arrêt de la consommation. Après une certaine période d’abstinence, il n’y aura plus de tolérance au produit et donc plus de dépendance. Le traitement de la dépendance consiste donc en un sevrage et le maintien de l’abstinence. Ainsi, la dépendance peut exister sans addiction. Par exemple, il est possible d’être dépendant aux antalgiques sans en être addict.
Il est important de noter que nous évoquons ici la dépendance physique au produit consommé, entraînant cet effet d’habituation du corps et d’augmentation des quantités consommées.
L’addiction est différente dans la mesure où c’est un trouble du comportement, le fruit d’un apprentissage dysfonctionnel où vous avez associé la prise d’un produit à la sensation de plaisir. Cette association répétée dans le temps va entraîner une consommation automatique qui va persévérer malgré l’apparition de conséquences négatives. Cela peut concerner bien sûr la prise de produits tels que l’addiction à l’alcool ou au sucre, mais aussi certains comportements tels que les jeux d’argent ou le sport.
Que cache une addiction ? Elle entretient au niveau de votre cerveau un dysfonctionnement du système dopaminergique. Ce “circuit de la récompense” est en effet impliqué dans l’addiction, en libérant de la dopamine (hormone du plaisir) lors de la prise de substance ou de l’adoption du comportement addictif. Ce cercle vicieux vous poussera à recommencer encore et encore, que votre organisme soit dépendant ou non à ce produit / comportement. En effet, l'addiction peut elle aussi exister sans dépendance (sans effet de tolérance).
Il existe deux grands types d’addiction : l’addiction aux substances et l’addiction comportementale.
Vous pouvez devenir accro à différents types de produits, et en premier lieu aux substances psychoactives dont le potentiel addictogène est élevé :
Il est également possible de développer une addiction à certains aliments, tels que les aliments riches en sucre ou les aliments gras (addiction au sucre, à la “junk food”, etc.).
Moins connue, l’addiction à certains comportements est toutefois problématique dans la mesure où elle peut générer les mêmes conséquences négatives pour l’individu (perte de contrôle, mal-être, etc.). Les comportements pouvant créer une addiction sont par exemple :
Si vous arrêtez de consommer ou d’adopter le comportement dont vous êtes dépendant / addict, vous présenterez peut-être des symptômes de sevrage tels que :
Et dans des cas plus rares :
Dans tous les cas, le plus important est de vous tourner vers des professionnels qualifiés et ce, en amont ou dès les premières étapes de votre sevrage. Les addictions à certains produits comme l’alcool ne seront pas prises en charge de la même manière que les addictions comportementales.
Ce n’est jamais trop tard pour être pris en charge quand on souffre d’addiction. De la même manière, mieux vaut ne pas attendre, car plus tôt vous serez pris en charge, plus vous retrouverez rapidement votre liberté.
Des indices peuvent vous aider à prendre votre décision : si vos proches vous alertent sur un niveau de consommation ou une fréquence élevée, si vous observez que vous avez changé, si vous êtes de plus en plus préoccupé mentalement par la place que prend la substance / le comportement dans votre vie… Si vous souffrez de la situation, que cela impacte vos relations professionnelles, sociales ou dans d’autres domaines importants de votre vie, n’hésitez pas à demander des conseils à votre médecin ou tout autre professionnel formé dans le champ des addictions.
Avoir recours à un professionnel de santé qualifié peut vous aider à y voir plus clair et à vous en sortir. Ils sont présents dans les structures hospitalières, médico-sociales, en médecine de ville ou en téléconsultation sans rendez-vous sur notre plateforme MEDADOM.
Tout accompagnement d’une dépendance ou d’une addiction sera individualisé pour répondre à vos besoins spécifiques. Un traitement de substitution à la substance addictive pourra être mis en place par exemple. Des médicaments visant à alléger les symptômes de sevrage seront également sans doute nécessaires pour certaines substances.
Que l’addiction soit envers un produit ou envers un comportement, des approches psychothérapeutiques seront conseillées pour faciliter le sevrage. Vous serez sans doute amené à travailler sur les pensées, émotions et contextes qui entourent la prise de produit ou l’adoption du comportement.
Les approches thérapeutiques existantes se combinent entre elles au gré de vos objectifs définis avec le praticien. Plus l’addiction est installée dans le temps, plus vous devrez mobiliser les aides extérieures pour vous accompagner au mieux vers une vie sans addiction.
Sources :