Les infections sexuellement transmissibles ou IST sont des infections courantes pour la plupart. Néanmoins, elles restent mal connues d’une bonne partie du grand public.
On vous dit tout ce que vous devez savoir sur les IST et sur la meilleure façon de vous en protéger dans cet article.
Qu’est-ce qu’une IST ?
IST : définition
Les infections sexuellement transmissibles (IST) font partie des infections pouvant être contractées lors d’un rapport sexuel vaginal, anal ou oral, par contact cutané. Elles sont provoquées par des agents infectieux, comme des virus, des parasites ou des bactéries. À ce jour, on dénombre une trentaine d’IST différentes.
Les types d’IST
Huit IST sont particulièrement courantes. Il s’agit de quatre bactériennes ou parasitaires, et quatre virales. Les IST bactériennes ou parasitaires les plus courantes sont la chlamydia, la syphilis, la gonorrhée et la trichomonase. Une fois diagnostiquées, ces IST peuvent être facilement soignées. Quant aux IST virales les plus répandues, on compte l’hépatite B, l’herpès génital, le papillomavirus humain (VPH) et le VIH. Selon le type de virus, ces IST sont difficiles, voire impossibles à guérir.
IST : des chiffres alarmants
En 2020, Santé Publique France rapportait 4856 diagnostics de VIH. Parmi ces cas de séropositivité, 30% étaient à un stade avancé, ce qui réduisait les chances de prise en charge et augmentait les risques de transmission de la maladie aux partenaires sexuels des patients infectés. Durant la même année, 2,3 millions de dépistages d’infections à chlamydia ont été réalisés contre 2,1 millions de dépistages d’infections à gonocoques.
Peut-on retarder une IST?
Le port d'un préservatif est le moyen le plus efficace de se préserver du VIH et des différentes IST. En effet, l’utilisation des préservatifs lors des rapports sexuels réduit considérablement le risque d'infection pour toutes les MST.
Le dépistage d’une IST peut être recommandé dans certains cas, comme après un rapport sexuel non protégé avec un nouveau partenaire. Certains dépistages sont obligatoires, comme celui de la syphilis en début de grossesse. Le dépistage peut être effectué dans un laboratoire public ou privé, les centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CEGIDD), les Centres de Planification et d'Éducation Familiale (CPEF), les centres de PMI (protection maternelle et infantile), au sein des locaux d’association de lutte contre le sida, ainsi qu’auprès des PASS (Permanence d'Accès aux Soins de Santé pour personnes en situation de précarité).
Le dépistage peut être effectué par un examen clinique des organes génitaux, par prise de sang ou par analyse d’urine.
IST : des symptômes souvent silencieux
Les infections sexuellement transmissibles se transmettent facilement et ne provoquent pas toujours de symptômes visibles. Certains signes doivent cependant alerter sur le développement d’une IST tels que des écoulements anormaux du vagin, du pénis ou de l’anus ainsi que des démangeaisons ou des brûlures au niveau de l’appareil génital. Des troubles de la fertilité peuvent également être les symptômes d’une IST. Ainsi, un retard de règles ou des trompes de Fallope bouchées peuvent être la conséquence d’une infection sexuellement transmissible non traitée.
En cas de doute, il convient de se tourner vers son médecin généraliste, sa sage-femme ou son gynécologue pour demander un test de dépistage.
Quelle est la différence entre une IST et une MST?
MST est l’abréviation de maladie sexuellement transmissible. Il s’agit de l’ancienne dénomination des IST. Ce changement de terminologie a été opéré afin d’inciter les gens au dépistage. En dehors du nom, il n’y pas de différence entre une IST et une MST.
Vous avez un doute, ou besoin d’un conseil concernant les IST ? Posez vos questions à un médecin en téléconsultation, et recevez une réponse !
Les MST chez l’homme
Si les maladies sexuellement transmissibles touchent aussi bien les femmes que les hommes, il semblerait que les hommes soient plus sensibles à certaines d’entre elles. C’est notamment le cas de la gonorrhée qui touche davantage les patients de la gent masculine âgés entre 20 et 39 ans. Quant au port du préservatif, des études ont montré que les hommes seraient plus enclins à s’en passer durant les rapports sexuels que les femmes, ce qui augmente les risques de transmission des MST.
Sources :
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Infections sexuellement transmissibles (IST), OMS
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Épidémiologie des infections sexuellement transmissibles, Santé Publique France
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Bulletin de santé publique VIH-IST. Décembre 2021, Santé Publique France