Les yeux, la bouche, le cou, les épaules et les bras sont quelques-unes des parties du corps qui peuvent être affectées par les tics. Mais qu’est-ce que les tics ? Quelles sont les différences avec les TOCs ? Comment les prendre en charge afin de les guérir ? Nous allons explorer ces questions dans cet article.
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Les tics sont définis comme des mouvements ou sons répétitifs et involontaires, concernant différentes parties du corps. On distingue les tics moteurs (ex : claquements des doigts, clignements des yeux, haussements des épaules, etc.) et les tics vocaux (ex : sifflements, claquements de la langue, raclements de la gorge, etc.).
Parfois, les tics sont associés à (et causés par) des troubles sous-jacents de l’ordre neurologique ou psychiatrique. Deux des troubles neuro-psychiatriques connus pouvant causer des tics sont le syndrome de Gilles de la Tourette et le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH).
Nous pouvons catégoriser différentes formes de tics, tels que mentionnés dans le tableau suivant avec des exemples de manifestations.
Simples | Complexes | |
Tics moteurs | Exemples : claquer des doigts, hausser les sourcils, cligner des yeux, hocher la tête, etc. | Exemples : sautiller sur place, se gratter, imiter les mouvements de son interlocuteur, etc. |
Tics vocaux | Exemples : siffler, claquer la langue, grogner, tousser | Exemples : prononcer des insultes, prononcer des phrases inadaptées au contexte, etc. |
Plutôt qu’être considérés comme une maladie, les tics sont davantage des symptômes, ou des manifestations de troubles sous-jacents. D’ailleurs, contrairement aux maladies chroniques, les tics peuvent disparaître avec le temps. Ils peuvent être transitoires, ou au contraire s’installer dans la durée.
Les tics sont aggravés en situation de stress, et peuvent être liés à des troubles anxieux.
Comment différencier les tics des troubles obsessionnels compulsifs (TOCs) ? Tandis que les tics sont des mouvements incontrôlés et automatiques, les TOCs sont caractérisés par :
Les TOCs constituent un syndrome psychiatrique tandis que les tics sont des symptômes d’un trouble sous-jacent. Les tics ne sont pas forcément liés à des pensées spécifiques, et ne servent pas à soulager la personne qui en souffre d’une angoisse particulière.
Une même personne peut à la fois présenter des tics et souffrir de TOCs, mais ces deux conditions ne sont pas forcément liées.
La manière dont seront pris en charge les tics dépend de plusieurs facteurs :
Certains tics sont bénins, d’apparition peu fréquente et socialement non dérangeants ni inadaptés.
En revanche, certains tics plus graves ou très fréquents peuvent entraîner une grande souffrance pour la personne qui les produit, et/ou une perturbation marquée dans les activités de la vie quotidienne et sociale. Dans ce cadre, certaines solutions peuvent être proposées.
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Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) consistent à entamer un travail thérapeutique sur les émotions, les pensées et les comportements, afin de tenter d’inhiber les réponses automatiques. Les personnes qui ont des tics y apprennent à identifier les situations qui les font apparaître ou les aggravent, et à trouver des stratégies pour les inhiber, notamment la gestion du stress et des émotions (ex : relaxation).
Certains médicaments agissant sur le système nerveux peuvent être prescrits pour diminuer l’apparition des tics. Parmi eux, on retrouve certains antipsychotiques. En revanche, cette solution peut présenter des effets indésirables, faisant qu’on l’utilise surtout pour les formes graves des tics.
La stimulation cérébrale profonde est quant à elle une technique invasive impliquant la pose d’électrodes dans le cerveau. La stimulation de certaines parties du cortex cérébral impliquées dans les mouvements involontaires (ex : les noyaux gris centraux ou les ganglions de la base) permet de réduire les tics. On réserve ce type de traitement aux personnes qui ne sont pas réactives aux autres solutions proposées.
Ce qui permet également de réduire les tics est l’identification d’éventuels troubles sous-jacents : Gilles de la Tourette, anxiété sociale, TDAH etc. En travaillant sur les troubles générant les tics, il est très probable de les diminuer, voire de guérir complètement.
Il est possible de réduire les tics en utilisant une des techniques de prise en charge mentionnées. De plus, les tics peuvent être transitoires, à savoir apparaître lors d’une période donnée (ex : enfance) et disparaître avec le temps.
Le saviez-vous ? Les tics peuvent varier en intensité et en fréquence au fil du temps. Certains connaissent des périodes de rémission, au cours desquelles les tics sont moins fréquents ou disparaissent complètement, mais il peut également y avoir des périodes de rechute où les tics réapparaissent.
La prise en charge des tics doit être adaptée à chaque personne en fonction de la gravité et de la fréquence des symptômes, ainsi que de son âge et de son état de santé général. Avec le bon traitement, il est possible de vivre une vie qui ne soit pas impactée négativement par les tics.
Le regard d’autrui est souvent le plus compliqué à gérer pour les personnes qui ont des tics. Néanmoins, de plus en plus de personnes usent de psychoéducation pour informer le grand public sur cette condition.
Sources :