Peut-on bien vivre avec le VIH ?
En 2021, l’Organisation mondiale de la santé indiquait que près de 28,2 millions de personnes suivaient un traitement antirétroviral dans le monde. Si aucun remède ne permet à l’heure actuelle de guérir définitivement le SIDA, la qualité des traitements disponibles a permis d’allonger l’espérance de vie des patients tout en leur offrant une vie quasiment normale.
Peut-on vivre normalement avec le VIH ?
Vivre avec le VIH pendant longtemps et de façon sereine est désormais possible grâce à l’évolution des traitements. Néanmoins, des limitations existent et des précautions supplémentaires doivent être prises par les personnes atteintes du virus du VIH.
Quelle est l’espérance de vie des patients atteints du VIH ?
Aujourd’hui, l’espérance de vie des patients atteints du VIH est quasiment égale à celle des personnes qui ne sont pas touchées par le virus du SIDA. Au cours des vingt dernières années, les traitements antirétroviraux ont facilité la vie des patients qui devaient, par le passé, subir les symptômes lourds du SIDA.
Selon les spécialistes, le début du traitement anti-VIH aurait un réel impact sur l’évolution de la maladie. En effet, plus la personne atteinte du VIH commence le traitement prescrit tôt, plus son espérance de vie s’allonge. Ainsi, les patients ayant commencé leur traitement rapidement après avoir contracté l’infection vivraient en moyenne jusqu’à 75 ans. En revanche, cette durée peut être considérablement réduite si la personne souffrant du VIH n’est pas prise en charge rapidement. Cette réduction peut aller jusqu’à 18 ans d’espérance de vie en moins, d'où l'importance des dépistages réguliers.
Puis-je donner mon sang si j'ai le VIH ?
S’il est à présent possible de vivre avec le VIH et de mener une vie quotidienne presque normale, le virus impose néanmoins quelques restrictions. Parmi ces limites, on trouve le don du sang. Le VIH pouvant se transmettre par le sang, les personnes atteintes par le virus ne peuvent, en conséquence, pas faire don de leur sang. Des dépistages sont systématiquement organisés afin de vérifier l’état de santé des donneurs de sang et d’éviter ainsi les risques de contamination.
Quels sont les médicaments contre-indiqués quand on est atteint du VIH ?
En plus de l’impact du VIH sur l’organisme des personnes qui en sont atteintes, le virus modifie les effets de certains médicaments courants. Les médicaments antirétroviraux utilisés pour le traitement du VIH peuvent être source d’interactions médicamenteuses. Autrement dit, sous l’effet des antirétroviraux, d’autres médicaments peuvent voir leur activité thérapeutique modifiée et perturber la santé et le quotidien du patient. Parmi ces médicaments, on trouve notamment certains antibiotiques, au premier rang desquels se trouve la rifampicine, ainsi que les contraceptifs œstroprogestatifs, les médicaments utilisés pour soigner un reflux gastro-œsophagien ou encore ceux qui traitent l’ulcère gastroduodénal.
Dès le début du traitement, le médecin peut décider de modifier la prise d'autres médicaments par la personne infectée par le VIH. Au cours du traitement antirétroviral, des ajustements sont fréquemment effectués afin d’éviter les interactions médicamenteuses pouvant être lourdes de conséquences.
Comment rassurer les partenaires lorsqu’on a le VIH ?
Peut-on vivre avec le VIH et avoir une vie intime épanouie ? La réponse est oui, à condition d’être honnête avec ses partenaires. En expliquant immédiatement et sans détour à ses partenaires sa séropositivité, on incite plus facilement à utiliser systématiquement le préservatif et on évite ainsi la transmission du virus d’une personne à une autre.
Parler du VIH avec ses partenaires et leur expliquer que l’on peut vivre avec cette maladie est la meilleure manière de les rassurer. Le dialogue facilite l’adoption des bons gestes préventifs (comme la PreP) et encourage le dépistage. Ainsi, en parlant sans tabou du VIH, on promeut le dépistage précoce, dès l’exposition au virus, sans attendre de ressentir les premiers symptômes du SIDA.
Peut-on être infecté par une autre MST si on est séropositif ?
Les cas de co-infections au VIH et d’autres IST sont en constante augmentation depuis 2012. Ainsi, il est possible d’être infecté simultanément par le VIH et d’autres IST, mais il est également possible d’être infecté par d’autres IST après avoir contracté le VIH.
Les personnes atteintes du VIH sont davantage susceptibles de contracter la syphilis, la gonococcie, ou encore la chlamydia. Par ailleurs, des études scientifiques ont permis d’établir un lien entre la présence d’IST et la contraction du VIH. En effet, il semblerait que les personnes souffrant d’une IST non traitée aient plus de chances de contracter le virus du SIDA que des sujets sains. Cela serait dû à des changements provoqués par certaines IST au niveau des cellules épithéliales du vagin, mais aussi dans les cellules du pénis, du rectum et de la bouche, ce qui permettrait au virus de pénétrer plus rapidement l’organisme.
Il est donc tout particulièrement important de faire des dépistages du VIH et des autres IST régulièrement, au minimum une fois par an.
Vous avez une question ou un doute et aucun médecin n'est disponible ?
Consultez un spécialiste en téléconsultation.
Sources :
- Une étude sur l’espérance de vie avec le VIH - Sida Info Plus - 01.06.2022
- Quels sont les moyens de prévention pour réduire le risque de transmission ? - Santé Publique France - 09.05.2019
- Le traitement de l'infection par le VIH - ameli.fr - 01.06.2022
- Informer sur le VIH/Sida et les autres infections sexuellement transmissibles (IST) - solidarite-sante.gouv - 30.11.2017
- VIH et sida - OMS - 30.11.2021