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Le SIDA, qu’est-ce que c’est et comment se transmet-il ?
Vous vous posez des questions sur cette maladie, on vous explique.

La maladie du SIDA subit beaucoup d’idées reçues. Il est important de savoir que le SIDA et le VIH, termes souvent confondus, sont bien deux choses distinctes. Cet amalgame a généré au fil des années des craintes affectant les personnes qui vivent avec le VIH. Alors quelle différence existe-t-il entre VIH et SIDA ? Quels sont les symptômes de la maladie du SIDA ? Et surtout, existe-t-il un traitement ?

Comprendre l’infection du VIH 

 

Qu’est-ce que le SIDA ? 

 

Le virus VIH ou SIDA : quelle différence ?

Le VIH, Virus de l’Immunodéficience Humaine, est le rétrovirus infectant les cellules du système immunitaire de l’être humain. C’est ce virus qui est responsable du SIDA, dernier stade de la maladie, en l’absence de traitement pour contrer le virus. Le VIH détruit ou dérègle les cellules, plus particulièrement les lymphocytes TCD4 et les cellules macrophages, essentielles au bon fonctionnement du système immunitaire. Ce qui a pour effet de nettement fragiliser le système immunitaire jusqu’au stade de l’immunodéficience. Les personnes infectées se retrouvent alors plus vulnérables face à de nombreuses formes d’infections et de cancers touchant rarement le reste de la population. 

Il existe deux types de VIH/SIDA :

  • le VIH-1, 98% des cas en France
  • le VIH-2, présent en Afrique de l'Ouest

 

Quelle est sa prévalence ? 

Selon Santé Publique France, 4900 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH/ SIDA en 2020 en France (-22% par rapport à 2019). À noter que l’épidémie du coronavirus a provoqué une forte diminution des dépistages. 

Qui attrape le plus le SIDA ?
Les personnes ayant découverts leur séropositivité au virus du SIDA en 2018 en France étaient :

  • Pour 61% des cas des hommes ayant eu des rapports homosexuels 
  • Pour 35%, des femmes dont 96% d’entre elles ont été contaminées par des rapports hétérosexuels

 

 

Comment se transmet le VIH/ SIDA ? 

 

Les personnes ayant découvert leur séropositivité en 2018 ont été contaminées :

  • pour 56% des cas par rapports hétérosexuels
  • pour 40% des cas par rapports sexuels entre hommes
  • pour 2% des cas par usage de drogues injectables
  • pour les 2% restant par un autre mode de transmission

Le virus du SIDA se situe dans les fluides corporels tels que le sang, le sperme, les fluides vaginaux et le lait maternel. Il se transmet donc par contact étroit et non protégé avec ces fluides corporels d’une personne infectée. 

 

Suite à un rapport sexuel non protégé 

Comprendre l’infection du virus VIH/ SIDA

 

Le virus VIH/SIDA se transmet par pénétration lors d’un rapport sexuel non protégé. À noter que le sexe oral, bien que connaissant un faible risque de contamination, peut également être à l’origine d’une contamination. Le risque est plus fort lorsqu’il y a pénétration vaginale et maximale lors d’une pénétration anale. Une personne porteuse d’Infection sexuellement transmissible (IST) non traitée est également davantage exposée à une contamination du VIH/ SIDA. Le risque de transmission du virus est plus élevé au cours du premier rapport sexuel de la femme ou si la femme a ses règles

 

Chez les usagers de drogues injectables ou par transfusion sanguine

Il y a un risque de transmission du virus du SIDA lors du partage d’aiguilles ou de seringues. Néanmoins, le risque a diminué grâce à la popularisation de la vente libre de seringues jetables et à usage unique, en pharmacie. Le risque peut également être diminué si des précautions sanitaires sont respectées, comme la stérilisation des aiguilles avant chaque usage dans le cas de seringues réutilisables, qui sont très peu utilisées . 

Le risque de transmission du SIDA est élevé lorsqu’il y a transfusion de sang et produits sanguins contaminés. Néanmoins, des normes de sécurité sont mises en place pour éviter ces contaminations comme un dépistage au VIH pour chaque don du sang.   

 

De la mère à l’enfant

Si la mère est contaminée, elle peut transmettre le virus pendant la grossesse, durant l’accouchement et lors de l’allaitement. Toutefois, si la mère a commencé un traitement antirétroviral avant la grossesse, le risque de transmission est proche de zéro. 

La contamination du virus VIH/ SIDA par la salive, les larmes, la sueur, et l’urine est impossible. 



 

Comment se faire dépister du SIDA ?

 

Le dépistage du VIH est essentiel dans différentes situations si j’estime que j’ai pris un risque, en général avec un prélèvement sanguin. Il consiste en la recherche d’anticorps contre le VIH-1 et le VIH-2 ainsi que de l’antigène P24 du virus. Un dépistage précoce permet de commencer un traitement plus tôt et ainsi de diminuer les effets du virus sur son système immunitaire. Il permet d’augmenter l'espérance et la qualité de vie de la personne contaminée mais également de diminuer la quantité de virus du SIDA dans le sang au point qu’il finisse par être intransmissible. 

 

Quand et pourquoi faire un dépistage VIH ?

Je fais un dépistage du VIH :

  • si j’ai eu un rapport sexuel non protégé (ou que le préservatif s’est fissuré) 
  • si j’ai partagé une seringue ou un matériel d’injection infecté
  • si je souhaite arrêter l’usage du préservatif
  • si j’envisage une grossesse 

 

Où et comment se déroule le dépistage du virus du SIDA ? 

Il existe 3 types de dépistage :

  • Le test sanguin en laboratoire

La sérologie du virus du SIDA est réalisée en laboratoire sur prescription médicale et est remboursée à 100% par l’Assurance Maladie. Elle détecte les anticorps du VIH-1 et VIH-2 ainsi que l’antigène P24 du virus. 

  • Le test rapide d’orientation diagnostique (TROD)

Ce test est réalisé sur une goutte de sang prélevée au bout du doigt ou avec de la salive prélevée sur les gencives. Il permet un résultat en 30 minutes. En cas de résultat positif, il est indispensable de le reconfirmer avec un test sanguin classique. 

  • L’autotest

Les autotests de dépistage du VIH/ SIDA sont des TROD que je peux effectuer seul et à domicile. Ainsi, comme les TROD, ils sont réalisés sur une goutte de sang ou sur du fluide prélevé sur les gencives. 

Cependant, la fiabilité de ces tests n’est pas optimale. 

Plusieurs lieux proposent le dépistage du SIDA : 

  • Les laboratoires publics ou privés
  • Les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD)
  • Les centres de planification et d’éducation familiale 
  • Les centres de protection maternelle et infantile
  • Les associations de lutte contre le SIDA 

 

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Quels sont les signes SIDA ? 3 phases

 

La primo-infection 

 

La phase de “primo-infection” par le VIH renvoie au premier contact avec le virus. Lorsqu’une personne est infectée, elle peut ressentir certains symptômes dans le mois qui suit l’infection. Cependant, ces symptômes sont similaires à ceux de la grippe :

  • fièvre
  • apparition de ganglions lymphatiques
  • maux de tête
  • maux de ventre
  • diarrhées
  • vomissements. 

N’étant pas propres au VIH, ces symptômes ne suffisent généralement pas à penser à se faire dépister du SIDA, même s' il y a eu prise de risque. 

 

 

La phase chronique

 

Le virus continue à se développer dans l’organisme sans même que je puisse ressentir de quelconques symptômes. Même si aucun symptôme n’est ressenti, une fois infecté par le VIH/ SIDA, il peut être transmis à une autre personne. Cependant, après des années d’infection, des symptômes témoignant de l’affaiblissement du système immunitaire commencent à apparaître, ce sont les signes de l’immunodéficience

  • une fièvre persistante 
  • une perte de poids
  • des sueurs nocturnes
  • des tâches sur la peau 
  • une diarrhée récurrente

 

 

La signification de SIDA

 

Le SIDA est l’acronyme de Syndrome d’Immunodéficience Acquise. La phase du SIDA apparaît une dizaine d’années après l’infection si aucun traitement contre le VIH n’a été effectué. Cette phase correspond au moment où les maladies dites “opportunistes” ainsi que des maladies graves apparaissent. 

Les maladies opportunistes sont les infections qui sont inoffensives pour les personnes ayant une défense immunitaire normale et pouvant se révéler à risque pour les personnes atteintes de SIDA. On retrouve : 

  • tuberculose
  • pneumonie 
  • herpès sévère 
  • toxoplasmose
  • des infections sévères dues à des champignons 

Les personnes atteintes du SIDA ont un risque plus élevé de développer certains cancers :

  • Sarcome de Kaposi 
  • Cancer du poumon
  • Cancer du foie 
  • Lymphome non hodgkinien 

C’est pourquoi, si je suis contaminé,  il est conseillé de se faire dépister ces certains types de cancers annuellement et il est recommandé d’arrêter de fumer.

 

 

 

Quels traitements contre le SIDA ?

 

Il n’existe malheureusement pas à ce jour de traitement permettant de soigner le SIDA. En revanche, il existe des traitements permettant de contenir l’infection du VIH et de vivre avec le virus. 

 

 

Quelle est la stratégie du traitement contre le VIH ?



Les médicaments anti-viraux

Le traitement contre le VIH/ SIDA passe par la prise de médicaments antiviraux spécifiques prescrits sous forme d’association de plusieurs médicaments pris simultanément. Le traitement utilise trois voire quatre médicaments antiviraux prescrits simultanément pour éviter que le VIH ne parvienne à résister à ces substances. Si le virus parvient à résister facilement à un ou deux antiviraux, il lui est plus compliqué de résister à trois ou quatre. Le traitement contre le SIDA a deux objectifs : maintenir le bon fonctionnement de la défense immunitaire de la personne infectée et lui permettre de ne pas contaminer d’autres personnes. Cela passe par une réduction maximale de la quantité de virus du SIDA présente dans le sang. Ainsi, toutes les personnes séropositives suivent un traitement permettant de maintenir la charge virale en dessous du seuil de détection. 

 

Plus le traitement est commencé tôt après l’infection, plus il se révélera efficace. 

 

Comment optimiser le traitement ?

Le traitement demande une certaine rigueur. Il est plus que recommandé de suivre à la lettre les conseils de prise de médicaments : 

  • heure de prise 
  • dosage 
  • à jeun ou non 

Chaque oubli de médicament augmente le risque d’apparition du VIH résistant. 

Dans les services hospitaliers, il est possible de suivre des séances d’éducation thérapeutique qui aide à prendre le traitement rigoureusement. 

 


Quels peuvent être les effets secondaires du traitement ?

Le traitement du SIDA peut avoir des effets secondaires dès la deuxième semaine du traitement. Ils peuvent se manifester sous forme de : 

  • manifestations allergiques 
  • troubles digestifs 
  • fatigue, mal de tête
  • hépatite médicamenteuse
  • perte de poids

Il est nécessaire d’être suivi par un médecin traitant ou un spécialiste durant le traitement. 

Des complications dues au traitement contre le SIDA peuvent également apparaître sur le long terme comme l’augmentation de risque cardio-vasculaire, une anomalie de répartition des graisses ou encore une toxicité hépatique. Pour réduire les risques de contracter ce genre de complications il est vivement conseillé : 

  • d’arrêter de fumer
  • d’avoir une bonne alimentation
  • de rester actif en faisant du sport
  • de ne pas excessivement consommer de l’alcool
  • de prendre des médicaments réduisant les graisses dans le sang 

Avant de commencer la prise d’un nouveau médicament, parlez-en à un médecin : les médecins partenaires MEDADOM sont disponibles en ligne ! 
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Des recherches pour le traitement contre le SIDA

 

Le SIDA affecte 34 millions de personnes dans le monde. Les recherches d’un traitement contre le SIDA constituent l’un des principaux objectifs de nombreux organismes. Le lancement de la phase I d’un vaccin contre le SIDA en France en avril 2021 traduit cette continuelle recherche pour traiter cette maladie, jusque-là incurable. C’est pourquoi des recherches pour agir en amont de la contamination se multiplient. 



Prévenir la transmission du VIH  

 

Comment éviter de contracter le VIH/SIDA ? 

Il y a des réflexes à adopter qui minimisent le risque d’infection par le SIDA, notamment : 

  • avoir des relations sexuelles protégées 
  • ne pas partager pas une aiguille ou un dispositif d’injection
  • la circoncision masculine médicale volontaire pourrait réduire les chances de transmission du VIH de la femme à l’homme (source : ONUSIDA)
  • la prophylaxie préexposition (PrEP) en cas de rapport avec une personne contaminée

 

Qu’est ce que la PrEP contre le SIDA ?

Comment éviter de contracter le VIH / SIDA avec la Prep ?

La PrEP est un médicament préventif qui empêche le virus du SIDA de se développer. Il s’agit d’une pilule accessible uniquement sous prescription médicale, destinée aux personnes n’ayant pas le VIH et faisant partie d’un milieu ou le SIDA circule. Le médicament combine deux antirétroviraux bloquant le cycle de réplication du virus. La prise de la PrEP peut être continue ou ponctuelle, dans les heures précédant et suivant un rapport sexuel à risque.

 

La prise de la PrEp ne doit pas remplacer l’utilisation du préservatif étant donné qu’il protège uniquement du SIDA, il n’empêche donc pas la transmission d’autres IST. Le préservatif reste le moyen le plus efficace de se protéger de toutes les IST. 

 

 

Le rôle des associations dans la lutte contre le SIDA 

 

L'épidémie du SIDA qui a frappé au début des années 1980 a engendré des mobilisations inédites. Initialement menée par la communauté homosexuelle, la lutte contre le SIDA est appuyée désormais par de nombreuses associations.

Ces associations ont plusieurs rôles :

  • faciliter l’accès aux traitements des personnes porteuses du VIH/SIDA 
  • accompagner et soutenir les personnes infectées
  • faire de la prévention en passant par l’information sur la transmission du VIH
  • aider dans l’accès aux droits sociaux des patients
  • financer la recherche sur le SIDA, pour certaines associations comme Sidaction

 

Sources :