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Blessures articulaires : symptômes, causes et traitements

Les douleurs articulaires ne touchent pas que les sportifs ou les personnes âgées. Elles peuvent survenir à tout âge, suite à un traumatisme, un geste anodin ou encore un mouvement répétitif. Que l'on soit adolescent actif, adulte sédentaire ou senior vigilant, personne n'est à l'abri d'une blessure articulaire.

Mais concrètement, qu’est-ce qu’une blessure articulaire ? Et comment reconnaître les signes d’alerte ? Car plus le diagnostic est posé tôt, meilleures sont les chances d’éviter les complications comme l’arthrose ou la perte de mobilité.

Dans cet article complet, découvrez les différents types de blessures articulaires, leurs symptômes, les zones les plus touchées, les bons gestes à adopter et les traitements possibles. 

Comprendre l’articulation : structure et vulnérabilités


Pour bien comprendre les blessures articulaires, il est essentiel de connaître le fonctionnement d’une articulation et les raisons de sa vulnérabilité. Une articulation est une zone de jonction entre deux os qui permet les mouvements du corps tout en assurant sa stabilité. Il en existe plusieurs types (articulations mobiles, semi-mobiles ou fixes), mais les plus concernées par les blessures sont les articulations mobiles, comme celles du genou, de l’épaule ou de la cheville.

Anatomie d’une articulation

Une articulation est une structure anatomique complexe composée de plusieurs éléments complémentaires :

  • Les os : ils forment l’ossature de l’articulation. À chaque extrémité osseuse se trouve une surface articulaire, souvent recouverte de cartilage.

  • Le cartilage articulaire : c’est un tissu lisse, souple et résilient qui recouvre les extrémités osseuses. Il permet de réduire les frottements et d’amortir les chocs lors des mouvements.

  • La membrane synoviale : elle tapisse l’intérieur de la capsule articulaire et produit la synovie, un liquide visqueux qui lubrifie et nourrit le cartilage.

  • Les ligaments : ces bandes de tissu conjonctif très solide relient les os entre eux. Ils stabilisent l’articulation en limitant les mouvements excessifs.

  • Les tendons : ils attachent les muscles aux os, permettant ainsi le mouvement articulaire.

Tous ces éléments travaillent en synergie pour garantir la mobilité, la stabilité et la durabilité de l’articulation.

Pourquoi et comment une articulation peut se blesser

Une articulation peut être endommagée lorsqu’un ou plusieurs de ses composants subissent un stress excessif, un traumatisme ou un processus de dégénérescence. Voici quelques mécanismes courants :

  • Une torsion brutale (comme lors d’un changement d’appui rapide au sport) peut provoquer une entorse, c’est-à-dire une lésion des ligaments.

  • Un choc direct peut entraîner une luxation (déboîtement) ou une fracture impliquant la surface articulaire.

  • Des mouvements répétitifs ou une mauvaise posture peuvent créer des microtraumatismes à long terme, responsables de tendinites ou d’usure du cartilage.

  • Un déséquilibre musculaire autour d’une articulation peut également favoriser les tensions anormales et les instabilités.

Dans tous les cas, une articulation blessée perd en efficacité et en confort de mouvement. Sans prise en charge adaptée, les lésions peuvent évoluer vers des complications chroniques.

Les facteurs de risque des blessures articulaires

Certaines situations augmentent significativement le risque de blessure articulaire :

  • Le sport, notamment les activités à fort impact (football, ski, rugby, tennis), expose les articulations à des sollicitations intenses, parfois traumatiques. L’absence d’échauffement ou une mauvaise technique accentuent encore ce risque.

  • Le vieillissement fragilise les structures articulaires : le cartilage s’amincit, les tendons deviennent moins élastiques, les ligaments perdent en résistance. Résultat : le risque d’arthrose, de tendinites ou de luxations augmente avec l’âge.

  • Les pathologies articulaires comme l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde ou les maladies métaboliques (goutte, diabète) rendent les articulations plus vulnérables.

  • Les gestes répétitifs au travail (port de charges, position assise prolongée, mouvements manuels) ou dans les loisirs (musique, jardinage) peuvent causer des lésions par surmenage articulaire.

Connaître la structure et les fragilités de ses articulations permet non seulement de mieux comprendre les blessures, mais aussi de les prévenir. Adapter son hygiène de vie, son activité physique et consulter rapidement en cas de douleur sont des réflexes clés pour préserver son capital articulaire.


Blessure articulaire : comprendre les articulations

Entorse

L’entorse est l’une des blessures articulaires les plus fréquentes. Elle correspond à une lésion d’un ou plusieurs ligaments, ces bandes fibreuses qui stabilisent une articulation en reliant les os entre eux. L’entorse survient généralement à la suite d’un mouvement brusque ou anormal : torsion, chute, faux pas… Elle peut toucher n’importe quelle articulation, mais les plus concernées sont la cheville, le genou, le poignet et les doigts.

Selon la gravité, on distingue trois stades d’entorse :

  • Entorse bénigne : simple étirement du ligament, sans déchirure.

  • Entorse modérée : déchirure partielle du ligament.

  • Entorse sévère : rupture complète du ligament, parfois avec arrachement osseux.

Les symptômes varient en fonction de la gravité :

  • Douleur vive, immédiate au niveau de l’articulation

  • Œdème (gonflement rapide)

  • Hématome ou ecchymose

  • Difficulté à bouger ou à poser le membre

  • Sensation d’instabilité


Que faire en cas d’entorse ?

Les premiers gestes sont essentiels pour limiter les dommages :

  • Glacer l’articulation pendant 15 à 20 minutes toutes les 2 à 3 heures (jamais directement sur la peau)

  • Immobiliser avec une attelle ou un bandage élastique

  • Mettre au repos et surélever le membre blessé

  • Éviter de masser ou de chauffer dans les premières 48 heures

Quand consulter en urgence ?

  • Si la douleur est très intense

  • En cas de déformation visible de l’articulation

  • Si vous ne pouvez plus poser le pied ou bouger le membre atteint

  • Si l’œdème ou les ecchymoses sont importants

Un avis médical est indispensable pour confirmer le diagnostic, évaluer la gravité de l’entorse (souvent via une radiographie ou une échographie) et proposer un traitement adapté.

Luxation

La luxation est une blessure articulaire grave, qui se caractérise par une perte complète de contact entre les deux surfaces articulaires. Concrètement, cela signifie que l’os sort totalement de son emplacement normal au sein de l’articulation. Ce déplacement brutal empêche tout mouvement et provoque une douleur immédiate et intense.

La luxation survient généralement à la suite d’un traumatisme violent : chute, choc direct, torsion extrême. Elle touche principalement les articulations les plus mobiles et les plus sollicitées, comme :

  • L’épaule (luxation gléno-humérale, très fréquente chez les sportifs)

  • La rotule (luxation de la patella, souvent chez les adolescents ou jeunes adultes)

  • La mâchoire (articulation temporo-mandibulaire ou ATM, lors d’un bâillement trop large ou d’un choc facial)

Les symptômes d’une luxation sont généralement très nets :

  • Douleur aiguë, soudaine, insupportable

  • Déformation visible de l’articulation (aspect anormal)

  • Incapacité totale de bouger le membre ou d’utiliser l’articulation

  • Parfois, engourdissement ou perte de sensibilité si des nerfs sont comprimés

La luxation constitue une urgence médicale. La prise en charge doit être rapide pour éviter les complications. Le traitement repose sur une réduction, c’est-à-dire une remise en place manuelle de l’articulation par un médecin, généralement sous anesthésie locale ou générale. Un examen d’imagerie est souvent réalisé avant et après l’intervention (radiographie, IRM).

Une fois l’articulation remise en place, une période d’immobilisation et de rééducation est nécessaire.

Attention : une luxation mal soignée peut entraîner des séquelles durables, comme une instabilité articulaire chronique, des récidives fréquentes ou des lésions des ligaments, tendons ou nerfs.

Subluxation

La subluxation est une luxation partielle : les os qui composent l’articulation perdent temporairement leur alignement, sans pour autant se séparer totalement comme dans une luxation complète. L’articulation reste donc « en place » d’un point de vue anatomique, mais son fonctionnement est perturbé. Cette blessure est souvent sous-estimée, car elle peut passer inaperçue en l’absence de déformation visible.

Les causes de subluxation sont variées, mais deux facteurs principaux reviennent fréquemment :

  • L’instabilité de l’épaule, très fréquente chez les sportifs ou après une première luxation mal soignée.

  • L’hyperlaxité ligamentaire, un relâchement naturel des ligaments qui rend certaines articulations (notamment chez les femmes jeunes) plus susceptibles de « se déboîter » partiellement.

Les symptômes d’une subluxation sont souvent plus discrets que ceux d’une luxation, ce qui peut retarder le diagnostic :

  • Sensation de « déboîtement » ou de mouvement anormal dans l’articulation

  • Douleur à l’effort ou après certains gestes (lancer, lever le bras…)

  • Craquements, gêne, voire faiblesse musculaire

  • Dans certains cas, épisodes répétés de micro-luxations

La subluxation touche principalement l’épaule, mais peut aussi concerner d’autres articulations comme la rotule ou la mâchoire. Lorsqu’elle devient récurrente, on parle d’instabilité articulaire chronique.

Le traitement dépend de la fréquence et de la gêne fonctionnelle :

  • Rééducation avec un kinésithérapeute pour renforcer les muscles stabilisateurs et améliorer la proprioception

  • En cas d’échec ou de récidives, une intervention chirurgicale peut être envisagée (butée, réparation capsulo-ligamentaire)

Une prise en charge précoce permet souvent d’éviter l’aggravation et les complications à long terme.

Atteintes méniscales

Les atteintes méniscales désignent une lésion du ménisque, une structure en forme de croissant située à l’intérieur du genou. Chaque genou contient deux ménisques : un médial (interne) et un latéral (externe). Ces fibrocartilages ont un rôle essentiel dans l’articulation : ils amortissent les chocs, stabilisent le genou et répartissent les charges lors des mouvements.

Une atteinte méniscale peut résulter d’un traumatisme aigu ou d’une usure progressive :

  • Lésion traumatique : elle survient généralement chez les sportifs, lors d’un mouvement de torsion avec appui (pivot, flexion brutale). Très fréquente au football, ski ou basketball.

  • Lésion dégénérative : elle apparaît progressivement avec l’âge, à cause de la fragilisation du ménisque. Elle est fréquente après 50 ans, même sans activité sportive.

Les symptômes typiques d’une atteinte méniscale sont :

  • Douleur localisée sur la ligne articulaire du genou

  • Craquements ou sensations de déchirure internes

  • Blocages articulaires (le genou se bloque en flexion)

  • Gonflement du genou dans certains cas

  • Difficulté à marcher, notamment en descente ou à l'accroupissement

Le diagnostic repose sur l’IRM, qui permet de visualiser précisément la lésion du ménisque. L’examen clinique peut déjà orienter, mais seul l’imagerie permet une confirmation fiable.

Le traitement dépend de la gravité de la lésion :

  • Repos, application de glace et éviction des mouvements douloureux

  • Kinésithérapie pour renforcer les muscles autour du genou

  • Chirurgie (méniscectomie partielle ou suture) en cas de déchirure importante ou persistante

Une bonne prise en charge est essentielle pour éviter l’évolution vers une arthrose précoce du genou.

Lésions du cartilage

Le cartilage articulaire est un tissu lisse, souple et résistant qui recouvre les extrémités des os au sein des articulations. Il permet aux surfaces articulaires de glisser sans friction et absorbe les chocs lors des mouvements. Contrairement à d’autres tissus, le cartilage est peu vascularisé, ce qui rend sa régénération très limitée en cas de lésion.

On distingue principalement deux types de lésions cartilagineuses :

  • L’usure progressive, souvent liée à l’arthrose, qui correspond à la dégradation lente du cartilage avec le temps.

  • La fissure traumatique, consécutive à un choc direct, une entorse sévère ou un mouvement violent, notamment chez les sportifs.

Les symptômes des lésions du cartilage sont souvent insidieux et évolutifs :

  • Douleurs profondes, parfois en « fond » articulaire

  • Gêne mécanique lors des mouvements (accrochage, craquement, blocage)

  • Raideur, surtout après une période d’inactivité

  • Diminution de l’amplitude articulaire

  • Parfois gonflement (épanchement synovial)

Les localisations les plus fréquentes sont le genou, la hanche et l’épaule, car ce sont des articulations portantes ou très sollicitées.

Le traitement dépend de l’ampleur de la lésion et de la gêne ressentie :

  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour soulager la douleur

  • Visco-supplémentation : injection d’acide hyaluronique dans l’articulation pour améliorer la lubrification et réduire la douleur

  • Rééducation pour maintenir la mobilité et renforcer les muscles périphériques

  • Chirurgie en dernier recours : microfractures, greffes de cartilage ou prothèse articulaire en cas d’atteinte avancée

Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent souvent de retarder l’évolution vers l’arthrose invalidante et de conserver une bonne qualité de vie.

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Fractures articulaires

Les fractures articulaires sont des fractures osseuses qui touchent la surface d’une articulation, c’est-à-dire la zone où deux os s’articulent entre eux. Contrairement aux fractures simples, ces lésions concernent une zone stratégique pour le bon fonctionnement du mouvement, car elles perturbent la congruence articulaire. Cela les rend particulièrement délicates à traiter et à récupérer.

Ces fractures surviennent généralement à la suite d’un traumatisme direct important : chute violente, accident de la route, choc sportif ou chute avec réception sur un membre tendu.

Les localisations les plus fréquentes incluent :

  • Le genou, avec des fractures du plateau tibial ou de la rotule

  • Le coude, avec des atteintes de l’olécrâne ou de la tête radiale

  • Le poignet, notamment les fractures du radius distal touchant l’articulation radio-carpienne

Les symptômes sont typiques d’une fracture, mais avec des conséquences fonctionnelles articulaires immédiates :

  • Douleur intense et immédiate

  • Gonflement et hématome

  • Déformation visible

  • Impossibilité de bouger l’articulation

  • Parfois crépitation ou instabilité au mouvement

La complication majeure de ce type de blessure est le risque d’arthrose post-traumatique, en particulier si la surface articulaire ne retrouve pas son alignement initial. Cela peut entraîner des douleurs chroniques, une raideur persistante et une perte de mobilité à moyen ou long terme.

La prise en charge orthopédique est donc essentielle. Elle comprend :

  • Un diagnostic radiologique précis (scanner ou IRM)

  • Une éventuelle réduction chirurgicale pour réaligner parfaitement la surface articulaire

  • Une immobilisation suivie d’une rééducation spécifique

Un suivi régulier est indispensable pour surveiller la consolidation osseuse, adapter les traitements et prévenir les séquelles fonctionnelles.

Tendinites autour des articulations

Les tendinites (ou tendinopathies) sont des inflammations ou micro-lésions des tendons, ces fibres solides qui relient les muscles aux os. Lorsqu’elles touchent des tendons situés à proximité des articulations, elles peuvent fortement gêner les mouvements et provoquer une douleur persistante.

Ces lésions apparaissent généralement de manière progressive, suite à des gestes répétitifs, une surcharge mécanique ou un déséquilibre musculaire. Elles ne sont pas réservées aux sportifs : les professionnels effectuant des mouvements répétitifs (coiffeurs, peintres, musiciens, etc.) ou les personnes sédentaires mal posturées peuvent aussi en souffrir.

Les tendinites les plus courantes autour des articulations sont :

  • L’épicondylite (ou « tennis elbow »), qui touche les tendons du coude

  • La tendinite de la coiffe des rotateurs, qui affecte les tendons de l’épaule

  • La tendinite trochantérienne, localisée au niveau de la hanche

Les symptômes typiques incluent :

  • Douleur mécanique (présente à l’effort, disparaît au repos)

  • Raideur articulaire matinale ou après immobilité

  • Sensibilité à la palpation du tendon

  • Gêne dans les gestes du quotidien (porter, lever, s’habiller…)

Le traitement repose sur plusieurs axes :

  • Repos de l’articulation concernée, avec arrêt des gestes déclencheurs

  • Application de glace pour réduire l’inflammation en phase aiguë

  • Kinésithérapie ciblée (étirements, renforcement, ondes de choc)

  • Infiltrations de corticoïdes en cas de douleur persistante

  • Parfois, attelle nocturne ou taping pour soulager la zone

Une prise en charge précoce permet généralement une récupération complète. En cas de tendinite chronique, un bilan plus approfondi peut être nécessaire pour rechercher un trouble biomécanique ou un déséquilibre postural.

Arthrite post-traumatique

L’arthrite post-traumatique est une inflammation de l’articulation qui survient à la suite d’un choc, d’une blessure ou d’un traumatisme, même en l'absence de fracture visible. Elle peut apparaître rapidement après l’accident ou plusieurs semaines plus tard, selon la nature de la lésion et la réaction du corps.

Cette affection peut toucher n’importe quelle articulation, mais elle est plus fréquente au niveau du genou, de la cheville, de la hanche ou de l’épaule, notamment après une entorse, une luxation ou un choc répété.

Les symptômes sont caractéristiques d’un processus inflammatoire local :

  • Douleur persistante, souvent aggravée la nuit ou à froid

  • Rougeur et chaleur au niveau de l’articulation touchée

  • Gonflement, parfois accompagné d’un épanchement de liquide synovial

  • Raideur articulaire, notamment au réveil ou après une période d’inactivité

  • Parfois craquements ou sensation de tension

Plusieurs mécanismes peuvent expliquer cette inflammation :

  • Inflammation aseptique : réaction du système immunitaire au traumatisme sans infection

  • Microtraumatismes répétés entraînant une irritation chronique de la membrane synoviale

  • Dégradation du cartilage ou des tissus intra-articulaires après un choc

  • Dans de rares cas, infection de l’articulation (arthrite septique), nécessitant une prise en charge urgente

Le traitement dépend de la cause sous-jacente :

  • Repos articulaire et réduction des mouvements douloureux

  • Anti-inflammatoires (AINS) pour calmer la douleur

  • Ponction articulaire si un épanchement est important

  • Rééducation douce pour restaurer la mobilité

  • Antibiothérapie en cas d’arthrite infectieuse confirmée

Une surveillance médicale est essentielle pour éviter l’évolution vers une arthrose précoce ou des séquelles fonctionnelles durables.

Où se situent les blessures articulaires les plus fréquentes ?


Certaines articulations sont plus exposées que d’autres aux blessures, en raison de leur structure, de leur mobilité ou de leur rôle dans les gestes du quotidien ou la pratique sportive.

Voici un panorama des articulations les plus souvent touchées, avec les types de blessures fréquemment rencontrés :

Articulation Blessures fréquentes
Cheville Entorses (bénignes à sévères), parfois fractures ligamentaires associées
Genou Lésions méniscales, entorses (ligaments croisés, latéraux), arthrose liée à l’usure ou à un traumatisme
Épaule Luxations (souvent récidivantes), subluxations, tendinites de la coiffe des rotateurs
Poignet / main Entorses (ligaments du poignet ou des doigts), luxations, tendinites, arthrites inflammatoires ou post-traumatiques
Hanche Arthrose (usure du cartilage), tendinopathies (tendinite du moyen fessier ou trochantérite)
Mâchoire (ATM) Luxations de l’articulation temporo-mandibulaire, souvent liées à l’hyperlaxité ou à un mouvement trop ample (bâillement, coup)

Ces localisations doivent être connues afin de mieux surveiller les douleurs et signes inhabituels au quotidien. Une douleur persistante au niveau d'une de ces articulations peut être le signe d’une blessure sous-jacente, même si aucun choc récent n’est rapporté.

Symptômes typiques à ne pas négliger


Que la blessure soit traumatique ou progressive, certaines manifestations doivent alerter, surtout si elles s’installent dans le temps. Voici les signes typiques d’une atteinte articulaire à surveiller :

  • Douleur aiguë ou sourde : brutale après un choc ou plus diffuse et constante dans le temps. Elle peut apparaître au repos, à l’effort ou pendant la nuit.

  • Œdème ou gonflement : un gonflement soudain ou progressif peut indiquer une inflammation ou un épanchement articulaire (liquide synovial en excès).

  • Rougeur et chaleur locale : signes d’une réaction inflammatoire. Quand ils sont associés à de la fièvre, ils peuvent révéler une infection articulaire (arthrite septique).

  • Perte de mobilité, blocage articulaire : difficulté à plier, étendre ou utiliser l’articulation normalement. Des craquements ou une sensation de grincement peuvent accompagner la gêne.

  • Sensation d’instabilité ou de faiblesse : comme si l’articulation allait “lâcher”, surtout au niveau du genou, de l’épaule ou de la cheville.

Ces symptômes doivent conduire à consulter un professionnel de santé. En cas d’impossibilité de déplacement, la téléconsultation avec un médecin via des plateformes comme Medadom permet d’obtenir un premier avis rapidement.

Que faire en cas de blessure articulaire ?


Face à une douleur articulaire soudaine, il est essentiel de savoir réagir rapidement pour limiter les dommages et favoriser une bonne récupération. Une prise en charge immédiate, même à domicile, peut faire toute la différence.

Les premiers gestes

En cas de suspicion de blessure articulaire, appliquez sans attendre la méthode GREC (Glace – Repos – Élévation – Compression), recommandée dans les premières 48 à 72 heures suivant le traumatisme :

  • Glaçage : appliquez une poche de glace (ou un sachet de légumes surgelés) enveloppée dans un tissu, pendant 20 minutes toutes les 2 à 3 heures. Le froid permet de réduire l’inflammation, soulage la douleur et limite l’apparition d’un œdème. ⚠️ N’appliquez jamais la glace directement sur la peau pour éviter les brûlures par le froid.

  • Repos : limitez autant que possible l’utilisation de l’articulation blessée. Une sursollicitation pourrait aggraver la lésion.

  • Surélévation : maintenez le membre blessé en hauteur, si possible au-dessus du niveau du cœur. Cela favorise le retour veineux et limite le gonflement.

  • Compression : utilisez une bande élastique ou une orthèse légère pour soutenir l’articulation. La compression réduit l’œdème et stabilise localement.

Évitez à tout prix de masser ou de chauffer la zone blessée en phase aiguë, même si cela semble soulager. Cela risquerait d’amplifier l’inflammation ou d’aggraver une hémorragie interne.

Quand consulter un professionnel ?

Même si certains traumatismes paraissent bénins au départ, il est important de consulter un professionnel de santé dès que :

  • La douleur persiste au-delà de 48 heures ou s’aggrave

  • Vous constatez une mobilité réduite de l’articulation

  • Il existe un hématome important, une déformation visible ou une sensation de blocage

  • L’articulation craque, lâche ou reste instable lors de certains mouvements

Dans les cas les plus graves, notamment en présence de déformation ou de douleur très aiguë, il est conseillé de se rendre aux urgences ou de consulter un médecin dans les plus brefs délais.

🩺 Si vous ne pouvez pas vous déplacer, pensez à la téléconsultation médicale. Medadom permet d’obtenir un avis médical à distance, sans rendez-vous. Un médecin pourra évaluer vos symptômes, vous orienter vers les examens nécessaires et proposer un traitement adapté en attendant une éventuelle consultation physique.



Ce qu'il faut retenir


Les blessures articulaires sont fréquentes mais ne doivent jamais être prises à la légère. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent de limiter les douleurs chroniques et les complications futures. En cas de doute, consultez un professionnel de santé.

 

Sources :