Chalazion : causes, symptômes et traitements
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Chalazion : causes, symptômes et traitements efficaces

Le chalazion est une affection bénigne mais fréquente de la paupière. Sur le plan médical, il s’agit d’une obstruction non infectieuse d’une glande de Meibomius — ces petites glandes situées à l’intérieur des paupières qui sécrètent une fine couche lipidique essentielle à la stabilité du film lacrymal. Lorsque l'orifice de la glande se bouche, le sébum s'accumule à l'intérieur et provoque une réaction inflammatoire localisée avec formation d'un granulome

Ce processus engendre la formation d'un petit nodule arrondi, ferme et indolore ou légèrement sensible, généralement sur la paupière supérieure ou inférieure.

Le chalazion est souvent confondu avec l’orgelet. Pourtant, la différence est importante : l’orgelet est une infection bactérienne aiguë, souvent douloureuse, qui touche la base d’un cil ou une glande sébacée au bord de la paupière. Le chalazion, lui, n'est pas d'origine infectieuse initialement : il résulte d'un processus inflammatoire d'obstruction glandulaire

Il peut néanmoins s'infecter secondairement dans certains cas et nécessiter une prise en charge rapide.

Cette affection est relativement courante dans la population générale, touchant aussi bien les enfants que les adultes, avec une légère prédominance chez les personnes sujettes à des maladies de peau comme la rosacée ou la blépharite chronique. Elle peut apparaître de manière isolée ou récidivante, parfois sur la même paupière.

Au-delà de l’aspect médical, le chalazion peut être gênant au quotidien : gonflement visible, inconfort local, gêne esthétique importante, parfois même troubles visuels si le nodule est volumineux.

L’objectif de cet article est de vous aider à comprendre les causes du chalazion, à reconnaître ses symptômes dès les premiers signes, et à connaître les différentes options de traitement — naturelles, médicamenteuses ou chirurgicales — afin de favoriser une guérison rapide et limiter les récidives.




Qu’est-ce qu’un chalazion ? 

Un chalazion est une obstruction non infectieuse qui touche l’une des glandes de Meibomius, situées dans l’épaisseur de la paupière. Ces glandes ont pour rôle de sécréter le meibum, une substance grasse et huileuse essentielle qui stabilise le film lacrymal et retarde l'évaporation des larmes pour assurer la protection et l'hydratation de la cornée. Lorsque l’orifice de la glande se bouche, le meibum ne peut plus s’évacuer normalement. Il s’accumule alors à l’intérieur, provoquant une réaction inflammatoire localisée et la formation d’un petit nodule arrondi.

Ce nodule du chalazion se présente généralement comme une boule ferme, indolore ou légèrement sensible, située sur la paupière supérieure — localisation la plus fréquente — ou sur la paupière inférieure. Bien que bénigne, cette lésion peut être inesthétique et parfois inconfortable, notamment lorsqu’elle appuie sur l’œil et altère légèrement la vision.

Sur le plan anatomique, on distingue deux formes :

  • Le chalazion interne : il se développe à l’intérieur de la paupière, en profondeur. Il est souvent moins visible de l’extérieur mais palpable. Ce type de chalazion peut provoquer un larmoiement et une sensation de corps étranger.

  • Le chalazion externe : plus superficiel, il se voit plus facilement comme un gonflement localisé ou une petite masse arrondie sous la peau de la paupière.

Si le chalazion n’est pas traité, il peut évoluer vers une forme enkystée. Dans ce cas, l’inflammation diminue, mais le nodule persiste, encapsulé par une fine membrane fibreuse. Ce chalazion enkysté est plus dur au toucher et ne disparaît généralement pas de lui-même. Dans certains cas, une prise en charge médicale ou chirurgicale légère est nécessaire pour le retirer.

En résumé, le chalazion est une affection oculaire fréquente, bénigne mais parfois gênante, qui résulte d’un blocage des glandes de Meibomius. Il peut toucher aussi bien la paupière supérieure que la paupière inférieure, sous une forme interne ou externe, et nécessite une surveillance pour éviter l’enkystement.

 

Chalazion ou orgelet : comment les différencier ?

Lorsqu’un gonflement apparaît au niveau de la paupière, la confusion entre orgelet ou chalazion est fréquente. Pourtant, ces deux affections ont des origines différentes, des symptômes distincts et une évolution qui n’est pas la même. Savoir les distinguer est essentiel pour adopter la bonne attitude et éviter les complications inutiles.


Chalazion vs orgelet : les principales différences

 

Signes cliniques distinctifs

Dans le cas d’un chalazion, le signe le plus typique est l’apparition d’un petit nodule sous la paupière, souvent indolore. Le gonflement est ferme, discret et se développe progressivement. Le chalazion interne peut provoquer un larmoiement et une sensation de corps étranger. La gêne est surtout esthétique ou mécanique, en particulier si le nodule appuie sur l'œil.

L’orgelet, lui, se manifeste par une inflammation douloureuse et rapide. Il s’agit d’un petit abcès au bord de la paupière, généralement rouge et chaud. L'orgelet externe se localise à la base d'un cil, alors que l'orgelet interne (plus rare) touche une glande de Meibomius et peut s'accompagner de fièvre ou de frissons dans les cas sévères. 
La douleur est vive dès les premiers jours, contrairement au chalazion qui reste généralement peu ou pas douloureux.


Évolution naturelle du chalazion

Un chalazion qui mûrit peut évoluer lentement pendant plusieurs jours. Dans certains cas, il se perce spontanément (chalazion percé) et laisse s’évacuer le contenu lipidique accumulé (meibum). Cette évolution est naturelle et ne nécessite pas de manipulation volontaire, qui risquerait d’aggraver l’inflammation. À la différence de l’orgelet, un chalazion n’est pas contagieux et ne se transmet ni par contact direct ni par les larmes.

Dans plus de 50 % des cas, le chalazion se résorbe spontanément dans un délai de quelques jours à deux mois, notamment avec une bonne hygiène et l'application de compresses chaudes. Certains chalazions peuvent persister et s'enkyster, nécessitant alors un traitement médical ou chirurgical.


Importance de l’hygiène

Une bonne hygiène palpébrale (nettoyage doux, mains propres, absence de maquillage irritant et démaquillage complet le soir) permet de réduire le risque de formation ou de récidive de chalazion, mais aussi de limiter les infections comme l’orgelet ou la blépharite. Pendant la phase active du chalazion, il est recommandé d'éviter de se maquiller les yeux afin de ne pas irriter davantage la paupière.


En résumé, l’orgelet est d’origine bactérienne, douloureux et rapide, tandis que le chalazion évolue lentement, est peu douloureux et non contagieux ; il peut se résorber spontanément, et une bonne hygiène des paupières reste la meilleure prévention.

 

Les causes d’un chalazion 

La cause principale d’un chalazion est l’obstruction d’une glande de Meibomius, située dans l’épaisseur de la paupière. Ces glandes sécrètent une fine couche lipidique (le meibum) qui protège la surface de l’œil en limitant l’évaporation des larmes. Lorsque l'orifice de la glande se bouche, le meibum s'accumule à l'intérieur et se répand dans les tissus de la paupière, ce qui provoque une inflammation. 

L'organisme réagit en formant un petit nodule (appelé granulome inflammatoire en termes médicaux) : c'est le chalazion.

Plusieurs facteurs favorisent cette obstruction :

Affections dermatologiques comme la blépharite chronique, la rosacée ou la dermatite séborrhéique,
Dysfonctionnement des glandes de Meibomius
• Mauvaise hygiène palpébrale 
• Cosmétiques anciens ou irritants (risque de contamination bactérienne)
• Pollution de l'air
• Exposition excessive aux rayons solaires (UV)
• Diabète
• Hyperlipidémie (forte concentration de graisse dans le sang)
• Maladies auto-immunes
• Certaines maladies infectieuses comme la tuberculose ou la leishmaniose
• Présence de certains acariens dans les glandes sébacées
• Allergies

En résumé, la cause du chalazion repose sur un blocage glandulaire favorisé par des facteurs cutanés, inflammatoires, environnementaux ou médicaux. Le stress, la fatigue et une hygiène oculaire insuffisante sont souvent des déclencheurs associés. Une bonne hygiène des paupières et une prise en charge des facteurs sous-jacents (comme une rosacée ou une blépharite) peuvent ainsi réduire considérablement le risque de récidive.


Symptômes du chalazion 

Le chalazion se traduit par l’apparition progressive d’un nodule ferme et arrondi sur la paupière, souvent confondu au début avec un simple gonflement passager. Reconnaître ses symptômes dès les premiers jours permet d’adopter une attitude adaptée et d’éviter une évolution vers un chalazion enkysté.


Un nodule ferme, indolore ou légèrement sensible

Le symptôme principal est une petite boule sous la peau de la paupière, ferme au toucher, de taille variable (quelques millimètres à plus d’un centimètre). Contrairement à l’orgelet, il est rarement douloureux ; au maximum, une légère sensibilité ou une gêne locale peut être ressentie. La peau qui le recouvre reste le plus souvent de couleur normale ou légèrement rosée, sans rougeur intense.


Une localisation fréquente sur la paupière supérieure

La paupière supérieure est la localisation la plus fréquente, car elle contient plus de glandes de Meibomius que la paupière inférieure. Un chalazion de la paupière inférieure est toutefois possible et se manifeste de la même façon. Dans certains cas, le nodule est plus visible en retournant doucement la paupière, ce qui permet de constater une zone blanche ou jaunâtre correspondant à la glande obstruée.

Symptômes associés

Au-delà du nodule lui-même, d'autres symptômes peuvent apparaître :

  • Larmoiement (particulièrement pour les chalazions internes)
  • Sensation de corps étranger dans l'œil, comme un grain de sable
  • Vision légèrement floue si le chalazion est volumineux et déforme légèrement la cornée
  • Ptose palpébrale (paupière enflée qui tombe légèrement sur l'œil)
  • Légère irritation et rougeur du blanc de l'œil
  • Sensibilité à la lumière dans certains cas.

Des pics inflammatoires possibles

Au cours de son évolution, un chalazion peut présenter des pics inflammatoires. Ces épisodes correspondent à une augmentation transitoire du gonflement, une sensation de chaleur ou une rougeur modérée. Ces “chalazion pics” ne signifient pas une infection : ils traduisent une réaction inflammatoire fluctuante. Ces phases sont souvent passagères et peuvent régresser spontanément.

Quand consulter un médecin ?

La plupart des chalazions disparaissent spontanément en quelques jours à deux mois avec une bonne hygiène palpébrale et l'application de compresses chaudes. 

Une consultation est recommandée si :
• Le chalazion persiste au-delà de 8 semaines malgré les soins d'hygiène
• Il devient très volumineux ou gêne la vision
• Il récidive fréquemment au même endroit
• Il présente un aspect inhabituel.

Une prise en charge médicale peut alors être nécessaire avec l'application d'une pommade anti-inflammatoire, une injection locale de corticoïdes ou un geste chirurgical en cas d'enkystement.

Consultez immédiatement un ophtalmologue ou rendez-vous aux urgences ophtalmologiques si vous observez des signes d'infection secondaire :

  • Paupière rouge, chaude et très douloureuse
  • Aggravation rapide du gonflement
  • Fièvre ou frissons
  • Écoulement de pus
  • Perte ou diminution brutale de la vue.

En résumé, un chalazion de la paupière supérieure ou inférieure se caractérise par un nodule ferme, peu douloureux et des pics inflammatoires éventuels. Son évolution est en général bénigne, mais peut nécessiter une consultation en cas de persistance, de gêne importante ou de signes d’infection.

Distinguer un chalazion d'un orgelet

Diagnostic médical du chalazion

Le diagnostic d’un chalazion de l’œil repose principalement sur un examen clinique simple réalisé par un médecin généraliste ou un ophtalmologiste. Dans la grande majorité des cas, aucun examen complémentaire n’est nécessaire, car les signes sont suffisamment caractéristiques pour poser le diagnostic rapidement.


Une consultation médicale souvent suffisante

Lors de la consultation, le médecin procède à une observation minutieuse de la paupière. Le chalazion se présente comme un nodule ferme et bien délimité, localisé au niveau d’une glande de Meibomius. Le professionnel peut également retourner délicatement la paupière pour visualiser l’intérieur et confirmer la présence d’un chalazion enkysté ou en phase inflammatoire.

Si le chalazion est situé près de l'angle interne de la paupière inférieure, le médecin vérifie qu'il ne s'agit pas d'une dacryocystite (infection du sac lacrymal) ou d'une canaliculite (infection du canal lacrymal).

Le caractère indolore, l’évolution lente et l’absence de signes infectieux aigus orientent vers un chalazion plutôt qu’un orgelet ou une autre pathologie palpébrale.

 

Écarter d’autres diagnostics rares

Dans certains cas atypiques (lésion qui grossit rapidement, récidives fréquentes au même endroit, nodules persistants), le médecin peut demander un avis ophtalmologique pour éliminer une autre cause — notamment une tumeur palpébrale rare mais possible, surtout chez les personnes plus âgées.

Une biopsie (prélèvement de tissu) peut alors être réalisée pour analyser la nature exacte de la lésion et confirmer qu'elle est bien bénigne. Ce diagnostic différentiel est une étape essentielle pour s’assurer de la nature bénigne de la lésion.

 

L’intérêt de la téléconsultation

Une téléconsultation peut représenter une première étape utile lorsqu’un patient constate une boule sur la paupière et souhaite obtenir un avis médical rapide. Via l'application de téléconsultation Medadom, il est possible de décrire précisément les symptômes au médecin, montrer la paupière en visioconférence pour un premier avis clinique, recevoir des conseils de soins locaux adaptés, et, si nécessaire, obtenir une ordonnance pour une pommade ou un traitement anti-inflammatoire.

Le médecin pourra aussi juger si une consultation en cabinet ou chez un ophtalmologiste est nécessaire (par exemple en cas de chalazion enkysté persistant).



Importance de la durée d’évolution

Si le chalazion ne régresse pas après deux mois de traitement médical (hygiène palpébrale, compresses chaudes, pommade anti-inflammatoire), une évaluation ophtalmologique s'impose. 

Le traitement chirurgical peut alors être envisagé si le chalazion reste volumineux, enkysté, inesthétique ou gênant malgré les soins.

En résumé, le diagnostic d’un chalazion de l’œil est essentiellement clinique. La téléconsultation permet un tri rapide et sécurisé, d’orienter la prise en charge et d’accélérer l’accès à un traitement adapté si nécessaire.

 

Traitement du chalazion

Le traitement du chalazion dépend de son stade d’évolution et de son retentissement sur la gêne fonctionnelle ou esthétique. Dans plus de 50 % des cas, le chalazion régresse spontanément en quelques jours à deux mois. Toutefois, certains gestes simples peuvent accélérer la guérison, et des traitements médicaux ou chirurgicaux peuvent être envisagés si la lésion persiste.

 

Chalazion traitement naturel : compresses chaudes, massages et hygiène

La première étape dans la prise en charge d’un chalazion repose sur des mesures locales non médicamenteuses. Elles sont particulièrement efficaces lorsque le chalazion est encore récent.

  • Compresses chaudes : appliquer une compresse propre, humidifiée avec de l’eau tiède (environ 40 °C), sur la paupière fermée pendant 15 à 20 minutes, 2 à 4 fois par jour. La chaleur aide à fluidifier le meibum accumulé et à favoriser le drainage naturel de la glande de Meibomius.

  • Massages doux : après les compresses (lorsque le meibum est ramolli par la chaleur), effectuer un massage ferme mais doux du bord des paupières. 
    La technique recommandée est la suivante : exercer un pincement entre le pouce et l'index (comme une "pince de crabe") en partant du centre de la paupière vers les cils pour faciliter l'évacuation du contenu de la glande bouchée. Répéter ce geste plusieurs fois.


  • Hygiène palpébrale : nettoyer quotidiennement les paupières avec une solution adaptée (sérum physiologique ou lingettes stériles spécifiques) permet de limiter l’inflammation et d’éviter les récidives.

Ces gestes simples constituent le traitement naturel du chalazion et permettent dans de nombreux cas une résolution spontanée. Il est impératif de ne pas percer ni presser soi-même un chalazion. Ce geste augmente considérablement le risque d'infection et de cicatrice persistante. Laissez le chalazion se résorber naturellement ou consultez pour un traitement approprié.

 

Chalazion traitement sans ordonnance 

Les compresses chaudes, massages et hygiène palpébrale constituent le seul traitement réellement efficace sans ordonnance. Il n'existe pas de médicament en vente libre spécifiquement efficace contre le chalazion.

Certains collyres lubrifiants peuvent soulager une sensation d'irritation oculaire secondaire mais ils ne traitent pas le chalazion lui-même. 

Si le chalazion persiste malgré ces mesures d'hygiène pendant plusieurs semaines, une consultation médicale est nécessaire pour obtenir un traitement anti-inflammatoire sur ordonnance.

 

Chalazion traitement médical : pommades antibiotiques ou corticoïdes

Si le chalazion devient plus volumineux ou persiste après plusieurs semaines, une consultation médicale est recommandée. Le médecin peut prescrire :

• Une pommade anti-inflammatoire pour réduire l'inflammation du chalazion
• Une association corticoïde-antibiotique si le chalazion présente une phase inflammatoire intense
• Un antibiotique local ou oral uniquement en présence d'une infection avérée
• Une injection locale de corticoïdes (triamcinolone) pour accélérer la résorption dans les cas plus résistants.

Le traitement peut être renouvelé si l'inflammation persiste. Il ne s'agit pas d'un échec du traitement, mais plutôt d'une résistance. Un traitement préventif anti-blépharite peut également être prescrit en complément.

 

Chalazion enkysté : incision ou curetage chirurgical

Une chirurgie sur le chalazion n'est pas le premier traitement à envisager. Elle est réservée aux chalazions enkystés qui persistent au-delà de deux mois malgré le traitement médical. Dans ce cas, l’ophtalmologiste peut proposer une petite intervention chirurgicale en ambulatoire : une incision discrète à l’intérieur de la paupière suivie d’un curetage du kyste. Ce geste est rapide, peu douloureux et donne d’excellents résultats.

Seul un chirurgien ophtalmologiste peut décider de l'intervention.

L'intervention est réalisée sous anesthésie locale et dure moins de 30 minutes. Le plus souvent, l'incision est réalisée sur la face interne de la paupière et ne laisse aucune cicatrice visible. La guérison complète prend environ deux semaines.

En résumé, le traitement du chalazion commence par des mesures naturelles (compresses, massages, hygiène), peut se poursuivre avec des pommades anti-inflammatoires sur ordonnance, et se complète si nécessaire par une prise en charge chirurgicale pour les formes enkystées persistantes. Une téléconsultation permet d’orienter rapidement vers la solution la plus adaptée à chaque situation.

 

Évolution et durée d’un chalazion

La durée d’un chalazion varie en fonction de son stade et de la manière dont il est pris en charge. Dans la plupart des cas, un chalazion évolue favorablement sans traitement lourd. Une bonne hygiène palpébrale et des soins simples permettent d’accélérer cette évolution naturelle.

 

Une évolution souvent spontanée en quelques semaines

En règle générale, la durée d'évolution d'un chalazion varie de quelques jours à deux mois, avec une moyenne de 2 à 8 semaines. Le nodule tend à diminuer progressivement de volume jusqu’à disparaître complètement. Cette évolution lente est typique et ne doit pas inquiéter si aucun signe d’aggravation n’apparaît (douleur importante, rougeur intense, altération de la vision).

 

Chalazion percé ou chalazion qui se vide : une évolution favorable

Il arrive qu’un chalazion se perce spontanément. Dans ce cas, une petite ouverture se forme à l’intérieur de la paupière, laissant le meibum accumulé se vider naturellement. Cette étape s’accompagne souvent d’une amélioration rapide de la gêne et de la disparition progressive de la boule. Il est essentiel de ne pas tenter de le percer soi-même, afin d’éviter toute infection secondaire.

 

Chalazion enkysté : une évolution plus lente

Si le chalazion ne régresse pas et persiste au-delà de deux mois malgré le traitement médical, il peut devenir un chalazion enkysté. Ce nodule fibreux ne disparaît généralement pas spontanément. Dans ce cas, une intervention chirurgicale légère (incision ou curetage) réalisée par un ophtalmologiste permet de retirer le kyste et d’éviter une inflammation chronique.

 

Un suivi médical utile en cas de récidives

En cas de récidives fréquentes, un bilan médical ophtalmologique est recommandé pour rechercher une cause sous-jacente (rosacée, blépharite chronique, dermatite séborrhéique, dysfonction des glandes de Meibomius, diabète, etc.). Ce suivi permet de mettre en place des mesures de prévention ciblées et de limiter les chalazions répétés.

En résumé, la plupart des chalazions guérissent en quelques jours à deux mois, parfois après s’être vidés spontanément. Un chalazion enkysté nécessite une prise en charge chirurgicale simple, et les formes récidivantes doivent faire l’objet d’une évaluation médicale plus approfondie.

Traitement d'un chalazion

Prévention et hygiène des paupières

La prévention du chalazion de la paupière repose avant tout sur des gestes simples d’hygiène et sur la réduction des facteurs favorisant l’obstruction des glandes de Meibomius. Ces mesures sont particulièrement importantes chez les personnes sujettes aux récidives.

 

Nettoyage quotidien doux

Un nettoyage régulier des paupières aide à maintenir les glandes dégagées et à prévenir la formation de nouveaux nodules. L’idéal est de procéder une à deux fois par jour à un nettoyage doux avec :

  • une compresse ou un coton propre imbibé de sérum physiologique tiède,

  • ou des lingettes stériles spécifiques pour l’hygiène palpébrale.

Ce geste permet d’éliminer les impuretés, les sécrétions accumulées et le maquillage résiduel, tout en maintenant la peau de la paupière propre et saine.

Gestes d'hygiène essentiels

  • Se laver soigneusement les mains avant et après avoir touché les yeux ou les paupières
  • Éviter de se frotter les yeux régulièrement
  • Changer régulièrement les draps, surtout la taie d'oreiller
  • Pendant un chalazion, éviter de porter des lentilles de contact.

Démaquillage soigneux et maquillage adapté

Un démaquillage rigoureux mais non agressif est essentiel, surtout pour les personnes qui utilisent régulièrement du mascara, de l’eyeliner ou des fards à paupières.

Il est recommandé de :
• Se démaquiller tous les soirs soigneusement
Éviter les cosmétiques trop anciens en raison du risque de contamination bactérienne
• Privilégier des produits de qualité et les remplacer régulièrement
• Pendant un chalazion actif, éviter de se maquiller les yeux pour ne pas irriter davantage la paupière.

 

Réduction des facteurs aggravants

Il est préconisé de
Limiter l'exposition à la pollution atmosphérique
Protéger les yeux des rayons UV avec des lunettes CE
Maintenir une bonne hydratation des yeux, particulièrement dans les environnements secs ou climatisés.

 

 

Chalazion : les questions les plus fréquentes

Est-ce qu’un chalazion est contagieux ?

Non, un chalazion n'est pas contagieux. Contrairement à l'orgelet qui est une infection bactérienne, le chalazion résulte d'une obstruction non infectieuse de la glande de Meibomius. Il ne se transmet donc pas par contact direct ou indirect. Cette distinction entre chalazion ou orgelet est importante pour adapter la prise en charge et éviter toute inquiétude inutile.

 

Un chalazion peut-il revenir ?

Oui, le chalazion peut récidiver notamment chez les personnes présentant une rosacée, une blépharite chronique ou une dermatite séborrhéique. Une hygiène palpébrale quotidienne avec compresses chaudes et massages réguliers est essentielle pour prévenir les récidives.

 

Peut-on percer un chalazion soi-même ?

Non, il ne faut jamais percer un chalazion. Cela peut entraîner une surinfection, une inflammation plus importante ou une cicatrice. S’il doit être évacué, cette procédure doit être réalisée par un professionnel de santé, en particulier en cas de chalazion percé de manière spontanée ou d’un kyste enkysté.

 

Combien de temps dure un chalazion ?

Un chalazion dure de quelques jours à deux mois (moyenne 2 à 8 semaines), et plus de 50 % se résorbent spontanément avec une bonne hygiène palpébrale. Si le chalazion persiste au-delà de deux mois malgré le traitement médical, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.

 

Quand consulter un ophtalmologiste ?

Il est recommandé de consulter si le chalazion persiste au-delà de 8 semaines, récidive au même endroit, provoque une gêne visuelle ou présente des signes d'infection (douleur intense, rougeur, fièvre). 
Une biopsie peut être nécessaire en cas de récidives fréquentes pour éliminer une tumeur palpébrale rare.

 

Chalazion, ce qu’il faut retenir 

• Le chalazion est une obstruction non infectieuse d'une glande de Meibomius située dans la paupière qui entraîne la formation d'un granulome inflammatoire

• Il se distingue de l'orgelet par son origine non infectieuse, son évolution lente et son absence de contagion. Dans plus de 50 % des cas, il se résorbe spontanément en quelques jours à deux mois.

• Les principales causes favorisantes sont la rosacée, la blépharite chronique, la dermatite séborrhéique et le diabète. La sécheresse oculaire, la pollution et une mauvaise hygiène palpébrale augmentent également le risque. 

• Les compresses chaudes (15-20 minutes, 2-4 fois/jour) et les massages doux du bord des paupières constituent le traitement de base. Une hygiène palpébrale quotidienne avec sérum physiologique ou lingettes stériles complète ces soins.

•  Si le chalazion persiste, des pommades anti-inflammatoires sur ordonnance peuvent être prescrites. Les antibiotiques sont réservés uniquement aux infections secondaires avérées

• Une intervention chirurgicale (incision et curetage) peut être envisagée après deux mois de traitement médical pour les chalazions enkystés.

• Une consultation ophtalmologique est recommandée en cas de récidives fréquentes ou de persistance au-delà de 8 semaines.

 

Sources :