Skip to main content

Comment reconnaître l’urticaire lié au stress ?

Souvent bénigne et sans conséquence, elle peut être causée par différents facteurs et se manifeste parfois sous forme de crise. L’urticaire est une affection cutanée fréquente. On estime qu’elle toucherait 15 % de la population au moins une fois au cours de sa vie. Plus rarement, elle peut devenir chronique lorsqu’elle évolue pendant plus de 6 semaines.

Parfois confondue avec l’eczéma, l’urticaire liée au stress se manifeste par des plaques rouges et des démangeaisons caractéristiques d’une inflammation, qui disparaissent généralement rapidement.

Les différentes formes liées au stress soient relativement bénignes, mais elles peuvent avoir des conséquences négatives sur le bien-être des personnes qui en sont touchées.

Le traitement à base d’antihistaminiques est efficace dans 80 % des cas d’urticaire.

Qu’est-ce que l’urticaire ?

 

L’urticaire est une affection cutanée inflammatoire caractérisée par l’apparition de papules rouges ou rosées en relief, souvent associées à des démangeaisons. Ces symptômes évoquent les effets d’une piqûre d’insecte ou d’ortie, ce qui explique l’origine de son nom. 

Cette réaction inflammatoire est due à l’activation des mastocytes, des cellules du système immunitaire, qui libèrent des substances comme l’histamine responsables des manifestations visibles. 

Elle peut être déclenchée par une exposition à un allergène, provoquant alors une réaction allergique, ou par d’autres facteurs comme des infections virales ou des mécanismes non liés au système immunitaire.

 

Selon l’Assurance Maladie, les urticaires médicamenteuses non allergiques représentent 15 à 20 % des cas d'urticaire aiguë.

Les épisodes d’urticaire sont généralement de courte durée et ne dépassent pas quelques jours. Cependant, des formes chroniques, comme celles liées au stress, peuvent persister au quotidien ou se manifester tous les deux à trois jours sur une période d’au moins six semaines. 

Non contagieuse, l’urticaire peut être déclenchée ou aggravée par une allergie ou une infection non identifiée ou prise en charge, compliquant ainsi la gestion des symptômes chez certaines personnes.

 

Qu’est-ce que l’urticaire liée au stress ?

 

L’urticaire liée au stress est une forme particulière de l’urticaire, qui peut être inductible (se manifestant toujours après le même stimulus) ou spontanée (entraînée par des stimulus différents). Désagréable, l’urticaire de stress ne présente pas de danger pour la santé physique, même si elle atteint le visage.

 

Comment reconnaître l’urticaire de stress ?

Les personnes atteintes d’urticaire liée au stress présentent des caractéristiques similaires à celles de l’urticaire classique. Je peux en être atteint si :

  • Des lésions cutanées apparaissent sous forme d’érythème, avec des plaques rosées ou rouges bien délimitées, en relief, et mesurant environ 1 à 5 mm de diamètre.

  • Ces rougeurs se localisent souvent sur le haut du corps et provoquent un prurit (démangeaisons désagréables).

  • Mes plaques disparaissent spontanément sans laisser de trace, mais réapparaissent fréquemment lors d’une crise d’urticaire déclenchée par un stress ou des émotions fortes, sans autre cause évidente.

  • Les symptômes peuvent être accompagnés de signes secondaires comme des maux de ventre, des douleurs articulaires, ou, dans certains cas, une légère fièvre.

  • Dans des formes plus sévères, d’autres manifestations peuvent survenir, comme des vésicules ou des atteintes plus marquées du visage, des lèvres, voire des difficultés respiratoires.

Si je subis régulièrement une crise d’urticaire en période de stress, consulter un médecin est essentiel pour déterminer si ces poussées sont réellement liées au stress, et pour bénéficier d’un suivi adapté.


Différents types d’urticaire : utricaire cholinergique, utricaire chronique ou urticaire allergique

Comment diagnostiquer l’urticaire de stress ?

Le diagnostic de l’urticaire de stress peut être orienté si :

  • J’ai des antécédents personnels ou familiaux de maladies auto-immunes, d’atopie, de réaction allergique ou d’urticaire.
  • Je prends certains médicaments.

Il est donc important que je surveille mes symptômes pour aider le médecin à poser le diagnostic de l’urticaire et le lien avec le stress.

 

Eczéma ou urticaire : comment savoir ?
Même si le stress est un facteur aggravant de l’eczéma, il n’en est pas la cause, contrairement à certaines formes d’urticaire.
Dans les deux cas, le stress ou des émotions ont toutefois un impact sur ces affections cutanées.

 

Quelques éléments permettent de distinguer ces deux affections cutanées, l’eczéma se manifestant d’une façon différente de l’urticaire liée au stress :

  • La présence de plaques rouges, parfois vésiculeuses.
  • Une démangeaison intense, qui peuvent entraîner la libération d’un liquide et la création de croûtes en cas de grattage.
  • Une sécheresse cutanée, qui persiste même en dehors des crises.
  • L’apparition des lésions, même au niveau du visage, du cuir chevelu et des zones génitales.

Si je suis dans une période de stress intense (examens, pression au travail, problèmes relationnels…) et que je reconnais ces symptômes, il est possible que le stress aggrave mon eczéma.

 

Stress et urticaire cholinergique

L’urticaire cholinergique est une forme particulière de l’urticaire. Elle est induite par l’augmentation de la température corporelle.

Bien qu’on la retrouve principalement en cas d’activité physique, de bain ou douche chaud ou d’ingestion d’un aliment chaud ou épicé…, l’urticaire cholinergique peut également être secondaire à une émotion forte ou à un stress important, qu’on pourrait qualifier de « coup de chaud ».

L’urticaire cholinergique se manifeste alors par des éruptions de très petite taille, de la taille d’une tête d’épingle, essentiellement sur le thorax, mais parfois sur l’ensemble du corps (à l’exception du visage en général). Cette forme touche surtout les jeunes adultes.

L’urticaire cholinergique n’est pas toujours due au stress ; il s’agit d’une forme fréquente, qui représenterait 10 à 20 % des urticaires inductibles (les urticaires se présentant toujours après le même stimulus). 

Dans le cas de l’urticaire cholinergique dû au stress, les papules disparaissent généralement en moins de 30 minutes.

 

Quelles sont les causes de l’urticaire liée au stress ?

 

L’urticaire liée au stress est une maladie de peau qui provoque des symptômes cutanés comme des plaques rouges, un érythème ou des démangeaisons. Bien qu’elle ne soit pas causée par des allergènes ou des anticorps, elle partage certains mécanismes avec les réactions d’hypersensibilité, comme l’activation des mastocytes et la libération d’histamine.

Le stress agit comme un déclencheur en perturbant le système immunitaire, ce qui augmente la réactivité cutanée. Chez les personnes atteintes de dermatite atopique ou de psoriasis, il peut aggraver les symptômes et favoriser l’inflammation.

 

Comment soigner l’urticaire due au stress ?

Calmer l’urticaire de stress

Quel que soit le type d’urticaire, la première chose à faire est d’éviter les facteurs déclenchants.

Si c’est la première fois que je souffre d’urticaire, je vérifie si les symptômes sont évocateurs. Ensuite, je cherche à isoler les facteurs qui peuvent en être responsables.

Pour l’urticaire de stress, je peux appliquer quelques conseils pour limiter mon stress ou apaiser des émotions fortes :

  • Je m’isole dans un endroit calme pour respirer.
  • Je médite.
  • Je pratique une activité physique : yoga, marche…
  • Je me tourne vers des activités de relaxation comme la sophrologie ou les loisirs créatifs.
  • Je mange équilibré et réduis ma consommation de caféine.

L’urticaire cholinergique disparaît généralement en moins de 30 minutes. Il n’est donc pas nécessaire d’appliquer un traitement. Je peux tenter de faire baisser ma température corporelle en m’hydratant ou en prenant une douche tiède.

 

Quel est le traitement de l’urticaire de stress ?

Le traitement de l’urticaire repose principalement sur l’utilisation d’antihistaminique qu’un dermatologue peut prescrire en fonction de la situation. 

Ces médicaments aident à soulager efficacement les démangeaisons et les ou la lésion cutanée et à réduire l’inconfort des personnes atteintes. 

En cas d’urticaire chronique, un traitement prolongé sur plusieurs mois peut être nécessaire pour limiter la fréquence et l’intensité des crises.

Les corticoïdes, bien qu’utilisés dans certaines situations, doivent être évités dans la gestion de l’urticaire. Ils peuvent entraîner une dépendance, aggraver les symptômes à long terme et provoquer des effets secondaires sévères.

 

Pour les formes d’urticaire liées au stress, il n’est pas toujours nécessaire de consulter, sauf si les symptômes deviennent sévères ou persistent malgré le traitement. 

Si l’urticaire ne se manifeste pas uniquement en période de stress, il est essentiel d’identifier les déclencheurs potentiels, comme :

  • Des efforts physiques intenses ;
  • La prise de médicaments, notamment des antibiotiques, de l’aspirine ou des anti-inflammatoires ;
  • Des changements de température, comme le froid ou la chaleur ;
  • Une exposition prolongée au soleil sans protection ;
  • Le frottement causé par des vêtements serrés ;
  • Des vibrations liées à une activité ou un loisir ;
  • La consommation d’aliments épicés ou très chauds ;
  • Le port ou la manipulation répétée d’objets lourds.


L’application de crèmes apaisantes peut être prescrite pour soulager les rougeurs et limiter l’envie de se gratter. Ces produits aident également à calmer les lésions, particulièrement pour les individus atteints de formes modérées à sévères.

Enfin, réduire le stress est un facteur clé pour prévenir l’apparition ou l’aggravation des crises d’urticaire. Une prise en charge globale qui comprend des approches adaptées permet d’améliorer significativement le confort.

Quand consulter pour l’urticaire de stress ?

Selon les situations, il peut être utile de consulter un médecin pour mon urticaire. Je m’appuie sur les conseils ci-dessous pour connaître la conduite à tenir en cas d’urticaire de stress.

J’applique les recommandations sur le stress et je surveille mon état si :

  • C’est la première fois que j’ai de l’urticaire, celle-ci est localisée et régresse spontanément en moins d’une heure.
  • J’ai déjà eu des poussées d’urticaire semblables pour lesquelles j’ai été diagnostiqué et que je sais déjà comment les gérer.

 

Je prends rendez-vous avec un médecin sous quelques jours si l’urticaire lié au stress induit les situations suivantes :

  • Mon éruption cutanée est concomitante à d’autres signes allergiques, tel que l’asthme.
  • Après 24 h de traitement, les démangeaisons persistent.
  • Mon urticaire dure depuis plus d’une semaine.
  • Mes articulations me font mal et sont gonflées.
  • Il s’agit d’une récidive, mais je n’ai jamais consulté auparavant.

 

Je consulte mon médecin dans la journée si :

  • L’éruption s’étend sur tout mon corps.
  • J’ai également de la fièvre.

 

Enfin, dans les cas les plus graves laissant penser qu’il ne s’agit pas d’une urticaire de stress, je contacte le service d’aide médicale d’urgence en composant le 15 et le 112, si :

  • Mes plaques s’épaississent sous la peau et je remarque un gonflement de mes lèvres, de ma langue et de mes paupières, ainsi qu’une sensation de brûlure

  • J’ai des difficultés à respirer ou avaler : il s’agit alors d’un œdème de Quincke ou angio-œdème, qui peut empêcher la respiration.

  • D’autres signes accompagnent l’éruption cutanée : malaise, perte de connaissance, frissons, angoisse, difficulté à respirer, pâleur…

 

Si j’ai le moindre doute sur l’urticaire lié au stress, je consulte un médecin. Je n’hésite pas à lui poser des questions et lui faire part des difficultés engendrées par cette affection. La téléconsultation est une option si vous ne trouvez pas de médecin. 

 

Sources :