Biohacking : bienvenue dans le futur de la santé
Rassurez-vous, vous n’avez pas cliqué sur le dernier épisode de la série Black Mirror ! Mais avez-vous déjà entendu parler du biohacking ?
Mouvement alliant science citoyenne, partage (notion d’open-source) et détournement, il prend source dans le pays de l’oncle Sam, à Boston, en 2008. Petit à petit, les laboratoires communautaires et collaboratifs se sont multipliés, donnant ainsi un véritable essor au biohacking qui fait désormais partie du quotidien de millions de personnes, sans qu'elles s’en rendent compte.
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En étudiant de plus près l'étymologie du terme bio-hacking, on peut avoir une première idée quant aux contours de cette nouvelle pratique :
- Bio = biologique
- Hacker = détourner, bidouiller. Littéralement : tailler, hacher
Par biohacking, on sous-entend donc une modification ou un détournement de certaines fonctions de l’organisme dans le but d’améliorer un état physiologique. On parle aussi de biologie participative.
Le biohacking est une pratique qui commence à faire du bruit mais qui éveille autant de craintes et de fantasmes qu’elle ne fascine. Elle défend également l'idée du partage gratuit des informations et des savoirs techniques ; d’où l’analogie aux hackers informatiques.
L'utilisation du biohacking dans la vie courante
Régulièrement associés aux punks, les biohackers partagent des valeurs communes comme le rejet de la hiérarchie, la culture du Do It Yourself (DIY) et une volonté de changement social (Hein, 2012 ; Coleman, 2012).
Le mouvement qui défend et supporte le biohacking est DIYbio.org (Do It Yourslef Biology).
On pense tout de suite à de la manipulation ADN. Hors, même si la biologie participative peut agir au niveau génétique, elle s’applique également à des situations quotidiennes. Nous sommes parfois tous des biohackers sans nous en apercevoir.
Revue des solutions existantes (liste non exhaustive) dans la médecine :
- prothèses (dont les premières remontent à l’Antiquité), aujourd’hui tellement performantes qu’elles ont empêché l’athlète Blake Leeper de se qualifier pour les jeux olympiques parmi les valides
- audioprothèses
- dispositifs permettant de retrouver partiellement la vue pour les malvoyants sous forme de lunettes-caméra
- implants et puces NFC / RFID : des entreprises suédoises et américaines ont déjà implanté des puces à leurs employés pour leur permettre d’accéder aux services de leurs structures salariales
- capteurs de paramètres vitaux
- neuromodulation également assimilée à du dopage cognitif afin d’améliorer la concentration et les performances cognitives
- peau artificielle
- xénotransplantation : greffes d’organes provenant d’espèces différentes
- greffes de cellules souches
La Suède est un pays particulièrement novateur en matière d’implant sous-cutané. En France, la Sécurité Sociale étudie par exemple l’idée de substituer la carte vitale par une puce RFID (de l'anglais radio frequency identification).
À moyen-court terme, impossible de ne pas évoquer Elon Musk (Tesla, SpaceX) et son projet d’implant cérébral permettant de traiter voire d'anticiper les maladies neurologiques.
Mais le biohacking peut aussi se traduire de façon plus concrète dans notre quotidien par une alimentation spécifique (exemple du régime cétogène) en se concentrant sur des façons de se nourrir, des aliments cibles, un jeûne, la consommation de certaines épices ou de plantes permettant d’orienter l’organisme vers des fonctions biologiques désirées comme l’amélioration du transit ou de la concentration.
La luminothérapie est une pratique désormais répandue, que bon nombre de Français ont adoptée. En utilisant l’infrarouge pour diminuer son niveau d’inflammation ou la lumière blanche (photothérapie) pour booster certaines régions du cerveau et parer aux dérèglements de l’horloge interne notamment.
La méditation, les sons et vibrations, la respiration, l'eau enrichie à l’hydrogène, l’électrostimulation, le sport, la chaleur et le froid (sauna, hammam, cryothérapie)…
Finalement tout est une question d’objectifs et de curseurs. Chacun peut être biohacker à sa manière.
Et demain ?
Au-delà de l’aspect biologique humain, le biohacking pourrait également être utile en termes d’agriculture et d’énergie.
D'ici quelques années, on pourrait même imaginer une multiplication de métiers encore inexistants, comme par exemple :
- Eleveur de pré et probiotiques (ces bactéries valorisées pour l’équilibre de nos différentes flores)
- Installateur de puces utilitaires qui seraient directement implantées sous notre peau
- Architecte génétique, afin de peut-être détourner le métabolisme d’un être vivant …
Il pourrait aussi avoir un impact non négligeable sur la médecine préventive et prédictive.
Le champ des possibles est infini !
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