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COVID-19 : un vaccin franco-britannique d'ici fin 2021 ?

L'équipe de rédaction de MEDADOM
1 juin 2021 14:55:57

Alors que la France a dépassé la barre de 25 millions de primo-vaccinés contre le coronavirus au 30 mai et 6 mois après la mise sur le marché de 4 vaccins en France, le groupe français Sanofi et le groupe britannique GSK ont annoncé accélérer leurs essais et espèrent une sortie de leur vaccin candidat au dernier trimestre 2021. MEDADOM se penche sur les raisons d'une sortie si tardive et l'intérêt d'un vaccin lancé après les autres.

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un vaccin franco-britannique pour fin 2021?


Quels vaccins et pourquoi si tard ?

Le saviez-vous ? Il faut entre 5 et 10 ans habituellement pour développer un vaccin puisque 3 phases d'études cliniques sont nécessaires pour évaluer la tolérance, l'efficacité et limiter les effets secondaires.


Nous vous l'expliquions dans cet article, le groupe pharmaceutique SANOFI a dès le début de l'épidémie, au premier semestre 2020, lancé sa recherche puis ses essais pour deux vaccins :

  • le vaccin avec adjuvant à base de protéines recombinantes : est injectée une protéine du virus, la protéine Spike, présente sur l'enveloppe du virus : c'est ce vaccin qui entre en phase III de développement;

  • un vaccin à ARN messager : le développement de ce vaccin, basé sur la même technologie de ceux existants

Le premier vaccin a montré des résultats concluants en phase II, ce sont donc les études de phase III qui vont être initiées à grande échelle sur un panel de 35 000 personnes, tout âge et toute origine confondus pour confirmer l’efficacité et la tolérance du vaccin. L'étude comportera deux parties : en premier lieu, un test sur la souche originelle du virus puis sur le variant sud-africain.

Ce retard est avant dû à une efficacité insuffisante sur les personnes âgées était constatée lors des phases cliniques précédentes

A quoi va servir un vaccin lancé après les autres ?

" Nous pensons que d’autres solutions s’imposent pour lutter contre la CO VID-19 et parvenir à protéger l e plus grand nombre de personnes , partout dans le monde d’autant plus que la pandémie continue d’évoluer et que des variants du virus ne cessent d’émerger. L’ajustement de notre technologie et de la conduite de nos études cliniques rend compte de ce besoin et conforte le potentiel de ce vaccin adjuvanté à base de protéines ." selon Roger Connor, Président de GSK Vaccines (source : Communiqué de Presse, SANOFI-GSK, 27 mai 2021)
Ainsi, le vaccin pourrait trouver sa place à la fin de cette année pour différentes raisons :
  • Comme mentionné, le vaccin sera adapté et il est notamment testé sur le variant sud-africain.
  • Son taux de séroconversion, c'est-à-dire le pourcentage de patients ayant présenté des anticorps après l'injection du virus est de 95 à 100%, ce qui signifie qu'il pourrait être utilisé en une dose unique si le vaccin devenait recommandé tous les ans.
  • Les fabricants indiquent également que des tests seront également entrepris pour "générer une forte réponse immunitaire de rappel, quelle que soit la technologie vaccinale initiale reçue."

Par ailleurs, les fabricants ayant de grandes capacités de production et de distribution, avait refusé d'abandonner le projet si les doses produites par les autres étaient insuffisantes ou si l'un d'entre eux auraient présenté une efficacité moindre. 

Pour le Président du groupe SANOFI France, ce vaccin n'arrive pas trop tard pour le monde, il d'ailleurs le 17 mai dernier lors d'un interview à Europe 1, qu'étant donné que seule 10% de la population mondiale est vaccinée, la production de ce vaccin, en parallèle des études de phases III, prend tout son sens et des négociations seraient déjà en cours avec certains pays.

Pour rappel, parmi les vaccins autorisés dans le monde, on compte un seul fabricant d'Union Européenne (le fabricant BioNTech).


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