À l'heure où la troisième vague de coronavirus semble bien installée en France et que la vaccination ne concerne à ce jour qu'une partie de la population, il apparaît fondamental de rappeler l'importance des gestes barrières pour lutter contre le virus. Bien souvent négligé, le renouvellement de l'air dans une pièce fermée en fait partie et son effet est pourtant très bénéfique puisque le virus circule notamment par voie aérosol. On vous explique.
Cet article se base sur la publication parue en octobre 2020 "Lutter contre le coronavirus par la ventilation des locaux : principes et aspects concrets" réalisée par le groupe Aération/ventilation du collectif Du côté de la science.
Les scientifiques ont déterminé que le SARS-COV-2, le coronavirus, se transmet par différentes voies dont la voie aérosol c'est-à-dire par l'air circulant. Il apparait donc logique que plus l'air est contenu dans un espace clos, plus la concentration en virus stagne et est plus est importante. Dans un rapport, le Collectif du côté de la science indique que le recours aux masques doit s'associer à une bonne ventilation. Il semble en effet que quelques particules résiduelles de virus, au sein d'une pièce où se trouve une personne contaminée, puissent se propager malgré le port du masque. Ce dernier ne doit cependant pas être négligé puisqu'il a un effet filtrant supérieur à 98% pour les masques chirurgicaux, changés toutes les 4h (données CRMRV/Omedit). Hors épidémie, cette recommandation reste valable.
Le taux de renouvellement de l'air (TRH), c'est-à-dire le nombre de fois où il est nécessaire d'aérer une pièce fermée dépend de son volume et du nombre de personnes présentes.
"Pour une pièce de 3 mètres par 3 dans laquelle se trouvent 3 à 4 personnes, on estime que la qualité de l’air est satisfaisante à partir de 6 TRH, soit un renouvellement de l’air six fois par heure. Dans les conditions spécifiques de pandémie ou de risque potentiel d’aérosolisation ce taux doit être augmenté."
indique le Rapport du groupe aération/ ventilation du Collectif Du côté de la science "Lutter contre le coronavirus par la ventilation des locaux : principes et aspects concrets"
De même, le Collectif informe sur le développement d'un outil qui permet de mesurer les seuils d'acceptabilité d'occupation d'un espace clos en fonction de différents paramètres.
"la puissance ou le nombre de purificateurs d’air devra être proportionnel au volume de la pièce à traiter" Rapport du groupe aération/ ventilation du Collectif Du côté de la science "Lutter contre le coronavirus par la ventilation des locaux : principes et aspects concrets"
Les compagnies aériennes utilisant des filtres aux normes HEPA revendiquent ainsi un risque de contamination minime.
Vous avez entendu parler d'eux puisque certaines villes ont décidé d'investir massivement dans ces dispositifs, particulièrement à destination des écoles, pour lutter contre le virus : ce sont les capteurs de CO2.
En effet, le risque de concentration de virus est corrélé à la quantité de CO2 dans l'air : plus les taux sont élevés, plus les aérosols transportent le virus. Les capteurs de CO2 mesurent les quantités de CO2 dans l'air. Un seuil supérieur à 800 ppm (particules par million) est atteint, le risque s'installe et l'aération de la pièce est recommandée.
Plébiscités en Allemagne, ils sont dorénavant "préconisés" par le Ministère de l'Éducation nationale, de la jeunesse et des sports en France mais restent à la charge de la commune : les tarifs s'étalent d'une cinquantaine d'euros à environ 300 euros pour les plus précis.
Toutes ces pistes seront probablement utilisées dès lors que la France entrera en phase de déconfinement avec une réouverture progressive des lieux publics clos : théâtres, cinémas, restaurants, musées...
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