Les contours d'une maladie virale
Quels sont les symptômes du coronavirus ?
Souvent confondue avec une grippe, la maladie de la COVID-19 n'est pourtant pas causée par le même virus. Les symptômes sont variables d'une personne à une autre et en fonction de l'état de développement de la maladie. Sont fréquemment retrouvés :- fièvre, douleurs musculaires et courbatures ;
- atteinte ORL : écoulement nasal (rhinite), toux, maux de gorge, douleurs aux oreilles ;
- grande fatigue ;
- maux de tête ;
- perte de goût et/ou d'odorat ;
- des atteintes digestives : diarrhée.
Les signes d'atteinte apparaissent en général entre 3 et 14 jours (3 à 5 jours en moyenne avec Omicron) après l'exposition au virus : c'est la période d'incubation.
Le virus évoluant, certains nouveaux symptômes atypiques ont été répertoriés récemment.
Une difficulté importante à respirer ou un état de confusion sont les signes de gravité de la maladie et doivent amener à se rendre immédiatement aux urgences.
Qu'est-ce le COVID long ?
Le Covid long est défini par la Haute autorité de santé (HAS) comme "des symptômes prolongés au décours de la Covid-19 (qui) peuvent survenir même chez des personnes ayant fait des formes peu sévères. Ces symptômes sont polymorphes, et peuvent évoluer de façon fluctuante sur plusieurs semaines ou mois." Le Covid long toucherait de 5 à 10% des patients ayant été testés positifs.
Les symptômes sont similaires à la forme initiale.
Le 13 janvier 2022, le Sénat a validé une proposition de loi qui invite à la création d'une plateforme de référencement et de prise en charge de malades du covid long.
En savoir plus dans notre article dédié.
Quelles sont les voies de contamination ?
La contamination par le coronavirus se fait principalement par deux voies :
- par projection de gouttelettes par une personne contaminée : postillons, toux ;
- par la voie aérosol : le virus circule dans l'air, le risque est d'autant plus élevé dans des lieux clos et mal ventilés : découvrez l'importance de la circulation de l'air pour lutter contre le virus dans notre article dédié ;
- mais également par le toucher : les contacts rapprochés peuvent provoquer une contamination dès lors que la personne non contaminée inhale ou ingère les particules du virus restées sur sa peau.
Quelle est l'origine du coronavirus ?
Plusieurs hypothèses existent quant à l'apparition du SARS-COVID19 chez l'Homme.
À ce jour, la seule chose que les scientifiques peuvent affirmer, c'est que le virus à été transmis de l'animal à l'Homme.
Quels sont les variants de la covid-19 ?
Les virus sont en constante évolution et des parties de leurs appareils génétiques mutent créant de nouvelles souches du virus : les variants de la souche initiale. Ainsi, depuis l'été 2020, les variants ont fait leur apparition avec le variant alpha (britannique) 20I/501Y.V1 (B.1.1.7) . À l'été, c'est le variant delta qui était le plus retrouvé.
Depuis 2022, c'est le variant omicron qui prédomine. D'autres variants ont depuis été répertoriés :
- le variant bêta (sud-africain) 20H/501Y.V2 (B.1.351)
- le variant gamma (brésilien) 20J/501Y.V3 (P.1)
- d'autres variants existent : le variant omicron, le variant delta (B.1.617), belge, breton, etc.
La résistance au vaccin dépend du vaccin et du variant.
Quelles sont les complications du coronavirus ?
Il est établi que certaines pathologies augmentent le risque de développer une forme grave : ce sont les co-morbidités. Il s'agit des personnes atteintes de cancers ou de maladies rénales chroniques sévères. Ces personnes sont prioritaires pour la vaccination. La liste des co-morbidités est disponible sur le site du Ministère des Solidarités et de la Santé. L'âge est considéré comme un facteur de risque puisque les formes graves sont davantage retrouvées chez les plus de 50 ans. Les complications ont été rapportées dans une étude américaine publiée dans le Canadian Medical Association Journal en janvier 2021 :
- La pneumonie et l'insuffisance respiratoire sont les complications les plus fréquentes.
- On retrouve également parfois une septicémie ou une insuffisance rénale e risque d'AVC est discuté, l'étude américaine n'ayant pas retrouvé de lien avéré.
En fonction de l'âge, des pathologies associées et des facteurs de risques, le risque de décès augmente.
Le taux de mortalité s’élevait à 0,65% au 04 février 2022, en France.
Quels sont les traitements du coronavirus ?
Différents traitements ont déjà été mis sur le marché, d'autres sont en développement.
La majorité des traitements disponibles réduisent le risque d’aggravation des symptômes ou de survenues de complications mais ne guérissent pas de la COVID19.
Quelques exemples :
- la dexaméthasone, un puissant anti-inflammatoire peut être préconisé pour certaines formes de cas graves de coronavirus ;
- différents traitements à base d'anticorps monoclonaux ;
- l'anticorps monoclonal bamlanivimab, réservé aux personnes à risques de développer une forme grave, il réduirait de 70% le risque d'hospitalisation et de décès en cas de forme grave. Toutefois, selon l'ANSM ce traitement a une "activité non optimale sur le variant Delta et inactif sur le variant Omicron" ;
- un médicament du laboratoire Pfizer a été autorisé le 21 janvier 2022 par la Haute Autorité de Santé pour l'indication suivante : des adultes présentant des symptômes avec un risque de forme grave.
Conduite à tenir
Le Ministère des Solidarités et de la Santé et Santé Publique France mettent à disposition différentes infographies sur les conduites à tenir en fonction de votre situation ou celle d'un proche face à la COVID-19.
Si je présente des signes de la COVID19, la conduite à tenir est la suivante :
"1 - Je me fais tester, je m’isole et je respecte les gestes barrières.
2 - Je liste les personnes que j’aurais pu contaminer.
3 - Si mon test est positif, je surveille mon état de santé et je reste isolé." (source : Santé Publique France)
Dépistage du coronavirus
En cas de symptômes, mon médecin me prescrira un test dit RT-PCR nasopharyngé.Parmi les autres types de dépistage, on retrouve :
- les tests RT-PCR antigéniques,
- les tests salivaires qui ont été autorisés le 11 février dernier par la Haute Autorité de Santé (HAS) et sont principalement à destination de l'usage en milieu scolaire, moins douloureux pour les enfants,
- les autotests nasaux antigéniques à faire soi-même.
Épidémiologie
Les chiffres évoluent chaque jour, au 4 février 2022, on peut noter (depuis le début de l'épidémie) : - dans le monde : 388 millions de cas et 5,71 millions de décès,
- en France : 19,6 millions de cas et 129 000 décès.
En France, c'est Santé Publique France qui communique chaque jour les chiffres de l'évolution de l'épidémie sur la vaccination.
Par ailleurs, Santé Publique France met également à disposition des cartes de France sur l'évolution et la répartition des variants en France.
Une étude de la HAS démontre que la mortalité est multipliée par 13 pour les patients testés positifs de plus de 75 ans.
Prévenir le corona
Des gestes barrières primordiaux
Le Ministère des Solidarités et de la Santé met à disposition cette ci-dessous infographie concernant les gestes barrières, des moyens reconnus pour lutter contre le virus. La circulation de l'air est trop souvent délaissée alors qu'elle vient en complément de la filtration effectuée par les masques de 98% pour les masques chirurgicaux, à changer toutes les 4h (données CRMRV/Omedit).
source : Ministère des Solidarités et de la Sant
Vaccination coronavirus
Les vaccins existants contre le coronavirus
Dès lors que l'épidémie s'est étendue à l'échelle mondiale en pandémie début 2020, les chercheurs et les laboratoires pharmaceutiques ont investi massivement en moyens humains et financiers pour développer rapidement un vaccin : défi réussi ! On peut parler de prouesse, en moins d'un an, plusieurs fabricants ont proposés des vaccins alors qu'il faut en moyenne 5 à 10 ans pour effectuer toutes les phases cliniques requises. Différents facteurs expliquent cette prouesse : l'implication massive de la communauté scientifique et médicale, des gouvernements et des investisseurs, l'accélération des procédures administratives et la connaissance a priori des coronavirus. Au sein de l'Union européenne, au 31 mars 2021, 4 vaccins sont autorisés :
- le vaccin Comirnaty de Pfizer/BioNtech : Premier vaccin commercialisé en France, il présente un taux d'efficacité plus élevé que les deux autres,
- le vaccin de Moderna,
- le vaccin d'AstraZeneca,
- le vaccin Janssen de Johnson & Johnson.
Je ne peux pas choisir le vaccin qui m'est administré.
Les deux premiers sont dits à ARN messager c'est-à-dire que le virus n'est pas injecté : seul l'ARN messager synthétisé est administré afin de provoquer une réaction immunitaire et ainsi, solliciter les défenses immunitaires. De ce fait, une "mémoire immunitaire" est créée pour protéger l’organisme dès lors qu’il entrera en contact avec le virus dans le futur. Les vaccins d'AstraZeneca et Johnson & Johnson sont à vecteur viral.
La HAS a estimé que les personnes déjà testées positives au COVID-19 devaient attendre 3 mois avant de se faire vacciner, une immunité étant déjà développée.
Vaccin Pfizer-BioNTech
- dénomination : Pfizer-BioNTech COVID-19 VACCINE ; Bnt162b2
- origine du laboratoire : États-Unis et Allemagne
- date d'autorisation : 21/12/2020
- fonctionnement : ARN messager
- efficacité : 95%
- 2ème dose : entre 21 et 49 jours
- 3ème dose : 3 mois
- contre-indication : hypersensibilité à la substance active ou l'un des excipients
- conditions d'administration : voie intramusculaire après dilution
- effets indésirables : douleur au point d'injection, maux de tête, fatigue peu élevée
- vaccination chez la femme enceinte : possible après décision avec le professionnel de santé (vaccins à ARN messager à privilégier)
- conservation : entre -90° et -60°C pendant 6 mois, pendant 5 jours entre 2°C et 8°C
Vaccin Moderna
- dénomination : Moderna mRNA-1273
- origine du laboratoire : États-Unis
- date d'autorisation : 06/01/2021
- fonctionnement : ARN messager
- efficacité : 94,1%
- 2ème dose : entre 21 et 49 jours
- 3ème dose : 3 mois
- contre-indication : antécédent d'allergies graves
- conditions d'administration : voie intramusculaire
- effets indésirables : douleur au point d'injection, fatigue, maux de tête
- vaccination chez la femme enceinte : possible après décision avec le professionnel de santé (vaccins à ARN messager à privilégier)
- conservation : entre -25° et -15°C pendant 7 mois, pendant 30 jours entre 2°C et 8°C
Vaccin Astrazeneca
- dénomination : ChAdOx1-S [recombinant]
- origine du laboratoire : Royaume-Uni
- date d'autorisation : 29/01/2021
- fonctionnement : vecteur viral
- efficacité : 60 à 70%
- 2ème dose : entre J80 et J84
- 3ème dose : Pfizer ou Moderna
- contre-indication : hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients
- conditions d'administration : intramusculaire (de préférence dans le muscle deltoïde du bras)
- effets indésirables : états grippaux, rares cas de thromboses
- vaccination chez la femme enceinte : à éviter : privilégier les vaccins à ARN messager
- conservation : entre 2°C et 8°C
Vaccin Johnson & Johnson
- dénomination : COVID-19 Janssen
- origine du laboratoire : Etats-Unis
- date d'autorisation : 11/03/2021 (EMA) / France 12/03/2021
- fonctionnement : vecteur viral
- efficacité : 67%
- 2ème dose : 4 semaines
- 3ème dose : Pfizer ou Moderna
- contre-indication : réaction allergique à un des composants
- conditions d'administration : voie intramusculaire
- effets indésirables : douleur aux point d'injection, maux de tête, fatigue, nausées et douleurs musculaires
- vaccination chez la femme enceinte : à éviter : privilégier les vaccins à ARN messager
- conservation : entre 2°C et 8°C (6h après ouverture)
Efficacité contre les variants
On retrouverait l'efficacité suivante sur les variants : - variant alpha : Les vaccins à ARN messager (Pfizer et Moderna) et le vaccin d'Astrazeneca seraient efficaces,
- variants beta et gamma : les vaccins à souche ARN messager seraient 20 à 40 fois plus résistants (étude du Massachussets General Hospital publiée dans la revue Cell parue le 12 mars dernier), pas de données suffisantes pour AstraZeneca,
- variant delta : réduite de 40% sur delta,
- variant omicron : 90% avec la dose de rappel, à J+14.
Effets indésirables du vaccin contre le corona
Pour les vaccins actuellement administrés, les effets indésirables sont majoritairement non graves et en lien avec un syndrome pseudo-grippal. Concernant les effets graves rapporté par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Des rares cas de thromboses ont été signalés.
Infos pratiques pour me faire vacciner
Plusieurs professionnels de santé sont autorisés à vacciner
- les médecins,
- les sages-femmes,
- les pharmaciens,
- les infirmiers,
- les vétérinaires.
Mesures, restrictions et confinements
Les mesures pour limiter la pandémie ont imposé des restrictions depuis le premier confinement.
Les trois confinements successifs ont pesé sur le moral des Français.
L'Institut rennais d'études Gece a effectué une étude auprès de 10 000 personnes sur l'impact sur le moral des Français :
- 31% estiment que leur moral est "en berne" et particulièrement chez les étudiants, dont 1 sur 2 estiment que leur moral a fortement baissé.
- Parmi les mesures les plus difficiles à supporter, on retrouver en première place la fermeture des restaurants et des commerces alimentaires mais également la fermeture des lieux culturels.
Je prends soin de moi, si je me sens seul(e), je parle à un proche ou à un médecin.
Un doute, une question, des symptômes du coronavirus ou effets secondaires post-vaccination ?