L’urée est souvent mentionnée dans les bilans sanguins. C’est un témoin précieux du fonctionnement de nos reins et de notre tractus urinaire, ce réseau anatomique qui assure la formation, le stockage et l’élimination de l’urine.
En présence de symptômes urinaires, comme des douleurs à la miction, une brûlure, une incontinence ou une présence de sang visible dans les urines (hématurie), le dosage de l’urée peut guider le clinicien vers une pathologie sous-jacente. Il peut aussi accompagner la surveillance de pathologies rénales, d’une infection en cours ou d’un traitement médicamenteux.
L’urée est un composé azoté issu de la dégradation des protéines. Lors du métabolisme des acides aminés, le foie produit de l’ammoniac, un déchet toxique. Pour l’éliminer, ce dernier est transformé en urée, un produit non toxique, ensuite évacué dans l’urine via les reins.
Ce processus est un marqueur indirect de l’équilibre protéique et du bon fonctionnement de l’appareil rénal. Toute altération du métabolisme, du foie, ou des reins peut perturber ce cycle et provoquer une accumulation d’urée dans le sang.
Mesurer l’urée permet d’évaluer la capacité des reins à vider correctement les déchets azotés. Un excès peut évoquer des troubles rénaux, une déshydratation, ou un régime trop riche en protéines.
À l’inverse, un taux trop bas peut survenir en cas de malnutrition, de pathologies hépatiques, ou après des traitements agressifs. Certains signes cliniques comme des infections urinaires à répétition, une douleur abdominale ou des anomalies dans le débit urinaire justifient ce dosage.
L’urée sanguine reflète la quantité d’urée présente dans le sang, alors que l’urée urinaire mesure l’élimination de cette substance dans les urines. Ces deux paramètres sont complémentaires.
Une urée élevée dans le sang, avec une faible élimination dans les urines, oriente vers une atteinte rénale.
À l’inverse, une baisse de l’urée dans le sang malgré une élimination normale peut survenir en cas de troubles hépatiques ou de carences alimentaires.
Le dosage de l’urée est prescrit lors de bilans biologiques de routine ou devant des signes évocateurs d’un trouble rénal. Il peut être demandé chez des patients porteurs de cathéter, exposés à un risque d’infection, ou encore en cas d’hypertrophie de la prostate, qui gêne la vidange de la vessie et favorise les infections urinaires. La survenue de douleurs, d’un écoulement, d’une brûlure ou de mictions fréquentes en sont aussi des indications.
Plusieurs signes peuvent alerter :
Ces symptômes doivent être interprétés dans leur ensemble. En cas de doute, une consultation auprès d’un urologue est conseillée.
Tout patient peut être concerné, mais certaines populations sont à surveiller plus étroitement :
Le dosage de l’urée se fait par simple prise de sang. Il est recommandé d’être à jeun, notamment si d'autres analyses sont associées.
Aucune préparation particulière n’est exigée, mais il convient de signaler les traitements en cours, notamment les compléments à base de busserole, parfois pris contre les infections urinaires, car ils peuvent modifier les résultats.
Le taux d’urée peut varier en fonction de :
Une urée élevée peut indiquer :
Une urée basse peut être liée à :
Les valeurs de référence varient légèrement selon les laboratoires, mais on considère en général :
Voici les causes principales :
Voici les causes principales :
Une variation isolée de l’urée ne suffit pas pour établir un diagnostic. Toutefois, associée à des signes cliniques comme brûlure, mictions fréquentes, présence de sang, ou écoulement, elle nécessite un avis médical. En présence de symptômes évocateurs ou de pathologies rénales, une évaluation complète est indispensable. Un urologue peut être sollicité en cas de répétition des épisodes ou de survenue d’infections compliquées.
Une variation isolée de l’urée ne suffit pas pour établir un diagnostic. Toutefois, associée à des signes cliniques comme brûlure, mictions fréquentes, présence de sang, ou écoulement, elle nécessite un avis médical.
En présence de symptômes évocateurs ou de pathologies rénales, une évaluation complète est indispensable. Un urologue peut être sollicité en cas de répétition des épisodes ou de survenue d’infections compliquées.
Pas nécessairement une insuffisance rénale. Un taux élevé peut être transitoire et lié à une déshydratation ou à un excès de protéines. En revanche, s’il persiste et s’accompagne d’un taux élevé de créatinine, une pathologie rénale doit être envisagée.
L’urée est issue du métabolisme des protéines, la créatinine découle du métabolisme musculaire. Les deux sont filtrées par les reins. Leur dosage conjoint permet une évaluation fine de la fonction rénale.
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Cet article a été produit en collaboration avec le Pr Aurel Messas chirurgien Urologue, spécialisé en technique mini-invasive, chirurgie robotique et traitement focal du cancer de prostate à Paris.
Sources :