Skip to main content

Gastro-entérite : que manger et boire pour une meilleure récupération

L'équipe de rédaction de MEDADOM
25/12/24 17:00

La gastro-entérite, une infection fréquente touchant le système digestif, provoque des symptômes tels que des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales et des diarrhées. Bien que souvent bénigne, cette affection peut provoquer une déshydratation significative, notamment chez les enfants, les personnes âgées et les individus fragilisés.

L’alimentation joue un rôle clé dans la gestion des symptômes et la récupération. Une approche adaptée aide à réduire les inconforts, à prévenir la déshydratation et à favoriser la guérison.

 

Pourquoi adapter notre alimentation en cas de gastro-entérite ?

 

Lors d’une gastro-entérite, les muqueuses du système digestif sont irritées, ce qui perturbe l’absorption des nutriments et des liquides. Consommer des aliments inappropriés peut aggraver les symptômes tels que la diarrhée ou les nausées et prolonger la durée de l’infection. Adapter son alimentation permet de limiter l’irritation intestinale, de compenser les pertes hydriques et électrolytiques et de fournir au corps l’énergie nécessaire pour combattre l’infection.

Le tractus digestif, déjà fragilisé, bénéficie d’une diète simple et de liquides adaptés, qui favorisent le processus de réparation et évitent les complications, notamment la déshydratation. Une alimentation ciblée contribue également à limiter la fatigue associée à une perte excessive de nutriments.

 

Que boire en cas de diarrhée pour éviter la déshydratation ?

La déshydratation est l’un des principaux risques liés à la gastro-entérite. La perte accrue de liquides à travers les vomissements et la diarrhée doit être compensée rapidement. La priorité est de maintenir un apport hydrique suffisant et adapté. Les solutions de réhydratation orale (SRO), disponibles en pharmacie, sont particulièrement efficaces pour combler ces pertes. Elles contiennent un mélange équilibré de sels minéraux et de glucose qui favorise l’absorption rapide des liquides dans l’intestin.

Femme ayant une gastro-entérite buvant de l'eau de riz salée

À défaut de SRO, certaines alternatives temporaires, comme l’eau de riz légèrement salée ou les bouillons de légumes, apportent des sels minéraux tout en étant doux pour le système digestif. L’eau plate reste essentielle, mais seule, elle ne comble pas les besoins en électrolytes. Pour éviter les vomissements, il est conseillé de boire en petites gorgées espacées tout au long de la journée.

 

Quels sont les aliments à manger pour lutter contre la diarrhée ?

 

Lorsque l’état général s’améliore et que les vomissements diminuent, réintroduire progressivement des aliments solides est nécessaire pour restaurer l’énergie et aider à normaliser le transit intestinal. Le choix des aliments est essentiel pour ne pas surcharger le système digestif.

 

Des aliments faciles à digérer

Les premiers aliments à intégrer après une gastro-entérite doivent être simples et légers. Le riz blanc, les pommes de terre sans peau, les pâtes blanches ou la semoule sont bien tolérés par les intestins. Ces sources de glucides fournissent de l’énergie rapidement assimilable, sans solliciter excessivement le système digestif. Pour les protéines, privilégiez des viandes maigres comme le poulet ou la dinde, cuites à l’eau ou grillés sans matières grasses, ainsi que des poissons légers comme le cabillaud.

 

Des aliments anti-diarrhéiques 

Certains aliments ont des propriétés qui aident à réduire la fréquence et la consistance des selles. Les carottes bien cuites, riches en pectine, absorbent l’eau dans l’intestin et contribuent à raffermir les selles.

Les bananes mûres, en plus de leur douceur pour l’estomac, apportent du potassium, un électrolyte perdu pendant les épisodes de diarrhée. La compote de pommes sans sucre ajouté est également bénéfique grâce à sa teneur en fibres solubles.

 

Des végétaux contenant de la pectine 

La pectine, une fibre soluble présente dans certains fruits et légumes, aide à former un gel dans l’intestin, régulant ainsi le transit. Les pommes cuites, les coings en compote ou en gelée et les carottes en purée sont particulièrement recommandés. Ces aliments permettent d’améliorer progressivement la texture des selles tout en étant faciles à digérer.

 

Des yaourts

Contrairement à d’autres produits laitiers qui peuvent irriter l’intestin, le yaourt nature constitue une exception grâce à sa teneur en probiotiques. Ces micro-organismes bénéfiques rééquilibrent la flore intestinale altérée par l’infection et soutiennent la récupération. Toutefois, il est important de commencer avec de petites quantités pour s’assurer de sa bonne tolérance.

 

Quels sont les aliments à éviter absolument?

 

Certains aliments aggravent les symptômes de la gastro-entérite et doivent être évités pendant la phase aiguë. Les produits riches en fibres, tels que les légumes verts, les légumineuses et les fruits crus, accélèrent le transit intestinal et peuvent aggraver la diarrhée. Les aliments gras ou frits, difficiles à digérer, augmentent l’inconfort abdominal et ralentissent la récupération.

Les produits laitiers autres que le yaourt nature, comme le lait entier ou les fromages, peuvent entraîner une intolérance temporaire au lactose. Enfin, les boissons sucrées, gazeuses ou contenant de la caféine, irritent les parois de l’intestin et doivent être évitées.

 

Quels sont les aliments à manger après une gastro-entérite ?

 

Une fois les symptômes dissipés, il est essentiel de réintroduire progressivement une alimentation variée pour retrouver un équilibre nutritionnel. Pendant les premiers jours, il est recommandé de maintenir une diète douce, en augmentant peu à peu la variété et les quantités.

Les légumes cuits, comme les courgettes ou les haricots verts, peuvent être ajoutés, en veillant à bien les éplucher pour limiter les fibres insolubles. Les fruits frais, en petites quantités, permettent de compléter les apports en vitamines, notamment les pommes et les bananes. Les céréales complètes et les légumineuses doivent être réintégrées avec prudence, en surveillant leur tolérance.

Il est également conseillé de privilégier les protéines maigres et les bonnes graisses, comme celles contenues dans les poissons gras ou lhuile d’olive, pour soutenir l’organisme pendant la convalescence. Une hydratation suffisante reste primordiale tout au long de cette période.

 

Sources :