Hématocrite : globules rouges, interprétation des résultats, causes
Quand faut-il s’inquiéter d’un taux d’hématocrite anormal ?
Un hématocrite trop élevé par rapport aux valeurs normales peut apporter des avantages transitoires, mais s’accompagne surtout de risques importants. Le sang s’épaissit et la probabilité de saignements ou d’événements thrombotiques (thrombose) augmente. Les vaisseaux sanguins peuvent également se boucher, augmentant le risque d’AVC.
Un hématocrite anormalement bas, s’il s’accompagne d’essoufflements, de fatigue extrême ou de vertiges, annonce souvent une anémie grave. Dans ce cas, des examens complémentaires (dosage du fer, de la vitamine B12, de l’acide folique, évaluation rénale et hépatique) sont nécessaires.
Comment préparer un test d’hématocrite ?
Liste de recommandations avant le prélèvement
- Éviter l’effort physique intense juste avant l’examen, car l’activité musculaire modifie les données cellulaires.
- Être à jeun selon les consignes du laboratoire afin de contrôler la mesure du glucose et d’autres paramètres.
- Boire suffisamment d’eau pour éviter la déshydratation.
- Signaler toute prise médicamenteuse pouvant influer sur la production des globules rouges ou les saignements.
- Parfois, le médecin peut demander des analyses in vitro plus poussées, en cas de suspicion d’anomalie immunitaire ou de pathologie grave.
Quels sont les traitements pour des niveaux anormaux ?
En cas d’hématocrite élevé
- Saignements thérapeutiques (phlébotomies) : retirer une petite quantité de sang permet d’abaisser l’excès de globules rouges.
- Modification du mode de vie : stopper le tabagisme et garantir une bonne hydratation.
- Contrôle d’éventuelles pathologies pulmonaires ou cardiaques, qui accentuerait la hausse de l’hématocrite.
En cas d’hématocrite bas
- Supplémentation : l’apport contrôlé en fer, en vitamine B12 ou en acide folique aide à stimuler la production d’hémoglobine.
- Érythropoïétine : ce traitement encourage la numération globulaire lorsque les reins ne la synthétisent pas assez.
- Transfusions sanguines : une transfusion sanguine peut relever rapidement le taux de globules dans des cas d’anémie grave ou d’hémorragie importante, mais elle nécessite la disponibilité du sang de donneurs adaptés.
L’administration d’érythropoïétine (Epo) | Cette hormone stimule la production de globules rouges par la moelle osseuse et est parfois utilisée en cas d’insuffisance rénale chronique ou après certaines interventions médicales. |
Une transfusion | En cas de baisse sévère et aiguë du taux d’hématocrite, une transfusion de sang permet de compenser rapidement le déficit et d’améliorer l’état général. |
Une prise en charge des carences | Si la diminution du taux est liée à une carence en fer ou en vitamine B12, une supplémentation ciblée permet de restaurer un équilibre dans la production des cellules sanguines. |
Comment prévenir les troubles de l’hématocrite ?
Pour maintenir un hématocrite stable, on conseille une alimentation variée et équilibrée enrichie en fer et en vitamines B12 et acide folique (B9), un apport hydrique régulier, un suivi de la fonction rénale et hépatique, ainsi qu’une numération formule sanguine (NFS) périodique, surtout en présence de facteurs de risque familiaux.
Les reins produisent l’érythropoïétine, hormone indispensable à la formation des globules rouges, tandis que le foie participe au métabolisme de multiples nutriments, dont les vitamines du groupe B. Un bilan régulier, allié à un mode de vie sain, limite les fluctuations du taux d’hématocrite.
Comment rééquilibrer son taux d’hématocrite ?
Selon les cas, le médecin pourra prescrire ou recommander de :
- Vérifier la taille des globules et le volume globulaire moyen afin de cibler la source d’une anomalie.
- Adapter la diète en cas de carence (fer, B12 ou acide folique).
- Recourir aux saignées modérées en cas de polyglobulie ou de maladie de type Vaquez.
- Évaluer l’état des reins, du système immunitaire et du foie. Une prise en charge globale évite les récidives et prévient d’éventuelles complications vasculaires.
En définitive, l’hématocrite ne se résume pas à un simple pourcentage : il reflète la capacité de l’organisme à oxygéner ses tissus. Selon les résultats, différentes stratégies médicales offrent des leviers d’action pour préserver un taux optimal de globules rouges et prévenir toute complication majeure.
Cet article a été produit en collaboration avec le Dr AlainToledano, Président de l’Institut Rafaël et Oncologue Radiothérapeute au centre de radiothérapie Hartmann.
Sources :
- INSERM - Bon sang, mais c’est bien sûr – C’est quoi l’hémoglobine ?
- Institut National du Cancer - Chimiothérapie : les effets sur le sang
- Passeport Santé - Hématocrite : interpréter un taux bas ou élevé