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4/03 : le point à l'occasion de la journée de l'obésité

Rédigé par L'équipe de rédaction de MEDADOM | 04/03/21 09:00

L’OMS considère qu’elle est atteinte lorsque l’Indice de Masse Corporelle (IMC) est supérieur à 30. Toutefois, l’obésité ne se résume pas seulement à un chiffre. Plus qu’une maladie, il s’agit d’une ”épidémie mondiale” (source OMS) responsable de plus de 4 millions de décès chaque année. Alors que le surpoids concerne près du ¼ de la population mondiale, la prévalence de l’obésité a quasiment triplé entre 1975 et 2016 ; véritable miroir de nos changements de comportements de consommation.

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Les calories ne sont pas les seules responsables

Il est monnaie courante de considérer la prise alimentaire excessive, le manque d'activité sportive ou la sédentarité, comme seuls responsables de l'obésité. Pourtant, cette maladie est bien plus complexe qu’elle n’y paraît. L'obésité est notamment la résultante d’un déséquilibre de sécrétion entre les hormones de la faim (ghréline) et de la satiété (leptine) et peut-être causée par :

  • la génétique (diabète gestationnel, maladie génétique …),
  • les facteurs psychologiques,
  • un déséquilibre du microbiote,
  • une hygiène de vie inadaptée (éducation et habitudes nutritionnelles, activité physique, tabagisme …),
  • la prise médicamenteuse,
  • l’environnement et le rythme de vie (sédentarité, exposition à la pollution, temps d’exposition aux écrans…).

L’obésité peut être infantile, modérée, sévère ou massive/ morbide. Ces différents stades dépendent de lIMC, du sexe et de l’âge de l’individu. 

 

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les américains mais bien les égyptiens qui comptent le pourcentage de population obèse le plus important (35 %). Le Vietnam fait figure d’exemple avec seulement 1% de sa population totale en situation d’obésité. Sur l’ensemble de la population, les femmes semblent plus touchées que les hommes. 

 

 

Un facteur de risque majeur pour certaines maladies chroniques

 

La prise en charge de l’obésité doit être pluridisciplinaire. Mal encadrée, cette maladie peut augmenter le risque de développer de l’hypertension artérielle, du diabète de type 2, des cancers (particulièrement utérus et foie) et des maladies rénales. 

Les complications incluent notamment le syndrome d’apnée du sommeil, l’hypoventilation, les troubles hormonaux comme la perturbation des cycles menstruels chez la femme ou encore les maladies articulaires (arthrose). 

 

 

Quelles sont les recommandations pour éviter l'obésité ?

 

Alors que la surcharge pondérale est le 3ème facteur de risque évitable de cancer après le tabac et l’alcool. Quelles sont les recommandations et solutions pour freiner l’obésité ?

  • Pratiquer une activité physique régulière d’au moins 30 min/ jour. Cette recommandation ne se limite pas aux sports intenses. Le jardinage, la marche, le ménage, le yoga sont aussi des formes d’exercices bénéfiques.
  • Limiter les aliments trop gras (riches en acides gras trans et saturés), trop sucrés, trop salés 
  • Consommer au moins 5 portions de fruits et légumes par jour en privilégiant 3 portions de légumes et 2 portions de fruits.
  • Diminuer au maximum la consommation d’aliments transformés, plats cuisinés, charcuteries, sodas etc.
  • Manger lentement (20 minutes minimum) en mastiquant chaque bouchée pendant 7 secondes, dans des petites assiettes pour envoyer au cerveau un message de satiété plus rapide.

 

Conjointement à ces recommandations, les initiatives se multiplient et permettent aux patients une amélioration significative de la qualité de vie et éviter l'obésité. On peut notamment citer :

  • Le NutriScore : système de note (non obligatoire) apposé sur les packaging alimentaires allant de A à E. Plus la note est proche de la lettre E, plus l’aliment est à éviter ou à consommer de façon occasionnelle. La mise en place de taxes sur les produits trop sucrés a été évoquée mais n’a pas encore abouti à l’heure actuelle.
  • L’émergence d’applications permettant de scanner ses aliments pour en connaître la composition comme Yuka, Siga, ...
  • La multiplication d’Associations de patients nationales et locales : Ligue contre l’obésité, Collectif National des Associations d’Obèses (CNAO)
  • Des activités comme les ateliers culinaires organisés le 6 mars prochain.