En cette période de rentrée scolaire, il n’y a pas que les enfants qui ont fait leur retour en classe : les poux également ! Cauchemar des parents, beaucoup se retrouvent démunis quand leur enfant revient avec un mot du professeur leur demandant de traiter son cuir chevelu. La Société Française de Dermatologie a récemment rédigé un communiqué de presse pour informer et aider les parents à traiter la pédiculose. Zoom sur ses conseils et recommandations bien utiles pour s’en débarrasser au moment de la reprise de la vie en collectivité.
À travers le monde, ce sont près de 300 millions de personnes qui souffriraient de pédiculose de la tête. Il s’agit d’une infestation du cuir chevelu par les poux (Pediculus humanus capitis), des petits insectes hématophages qui se nourrissent de sang humain. Sans lien avec une éventuelle mauvaise hygiène, les poux de tête sont responsables d’une réaction inflammatoire locale et de démangeaisons (prurit), principalement derrière les oreilles, les tempes et la nuque. Et en se grattant, certaines personnes infestées peuvent parfois provoquer des surinfections bactériennes.
Une infestation par les poux ne gratte pas toujours et peut être découverte suite à une éruption de la nuque, une réaction aiguë comme un eczéma généralisé ou une infection du cuir chevelu accompagnée de ganglions douloureux.
La pédiculose de la tête concerne principalement les enfants scolarisés et âgés de 3 à 8 ans, les petites filles aux cheveux longs étant les plus exposées. L’infestation se fait par contact direct de cheveux à cheveux car, contrairement à la pensée populaire, les poux ne sont pas capables de sauter de tête en tête ou de voler ! Les poux de tête peuvent également se transmettre par l’intermédiaire d’objets ayant été au contact direct des cheveux comme les brosses à cheveux, les peignes, les peluches, les chapeaux, capuches, bonnets ou écharpes.
Les risques de contamination durent aussi longtemps que les poux restent vivants (pendant une période d’un à deux mois), ce qui explique pourquoi les têtes des bambins peuvent abriter ces petits parasites tout au long de l’année scolaire ! La promiscuité en classe et dans la cour de récréation ainsi que les échanges d’effets personnels favorisent également leur développement permanent.
Dans ce contexte de rentrée scolaire et de reprise de la vie en collectivité, comment traiter et prévenir la pédiculose de tête ? Force est de constater que depuis une trentaine d’années, les traitements disponibles sur le marché sont de moins en moins efficaces car les poux deviennent de plus en plus résistants aux substances utilisées.
La Société Française de Dermatologie recommande donc de privilégier en premier recours et de façon régulière les traitements mécaniques tels que le peigne fin sur cheveux humides et le délentage à la main. Pour accompagner ces traitements mécaniques, des lotions à base de diméticone (une huile de silicone) peuvent être utilisées pour étouffer et ainsi tuer les parasites par action physique et non chimique.
En revanche, les experts de la Société Française de Dermatologie déconseillent l’utilisation des shampooings anti-poux, car selon eux, ils n'ont pas prouvé leur réelle efficacité. Quant aux huiles essentielles, bien qu’elles puissent se révéler efficaces, les dermatologues rappellent que leur utilisation est formellement contre-indiquée chez les enfants et chez les femmes enceintes.
Pour prévenir une nouvelle infestation ou une infestation au sein de la famille, les spécialistes recommandent de désinfecter les objets ayant été en contact avec le cuir chevelu de la personne infestée (serviettes, draps, vêtements, peluches…) :
Il conviendra enfin d’attacher les cheveux longs des fillettes, d’examiner régulièrement le cuir chevelu des enfants scolarisés et de les sensibiliser à l’importance de ne pas prêter ou échanger leurs brosses, bonnets ou manteaux. Les poux n’ont plus qu’à bien se tenir !
Sources :