Salariés et employeurs en faveur de plus de santé connectée
Depuis quelques années, les sujets de santé et de qualité de vie au travail ont pris une place importante dans le débat public. Une étude de Mercer Marsh Benefits réalisée en 2019 dans 13 pays suggère que la santé connectée pourrait jouer un rôle majeur. En effet, près de 64% des salariés sondés (plus de 16 000) "souhaiteraient que des solutions de santé connectée leur soient proposées par leur employeur".
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Des salariés conquis même avant la crise sanitaire
L'étude "Santé à la carte" publiée par Mercer Marsh Benefits, Mercer et Olivier Wyman, initiée en juin 2019 et publiée en février 2020, révèle que salariés et employés souhaiteraient plus de santé connectée au travail.
infographie réalisée avec Canva
Ces chiffres ont probablement évolué depuis l'étude avec le recours massif à la santé connectée et à la télémédecine pendant la crise sanitaire COVID-19 et l'adhésion croissante de la population à l'usage du numérique dans la santé associée. Ainsi, la demande était présente avant la crise sanitaire, qui a elle-même accéléré le déploiement, l'adaptabilité et l'optimisation des solutions de santé connectée.
Plus précisément, parmi les 15 solutions présentées, les salariés sondés dans les pays émergents seraient enclins à tester 10 solutions contre 5 dans les pays industrialisés (4,7 en France), ce chiffre s'expliquant probablement par des sondés plus jeunes, ayant plus d'appétence pour le numérique.
Il apparait donc qu'en proposant ce type de solutions, l'employeur aiderait son salarié à accéder aux soins plus facilement en élargissant l'offre de soins, sans pour autant remettre en question la place du médecin. Par conséquent, cet engagement aurait un impact positif direct sur la relation de confiance entre les deux protagonistes ainsi que sur le bien-être et la performance du salarié.
Quelles sont les solutions de santé connectée dont on parle ?
Avec l’avènement des nouvelles technologie, qui se développent à vitesse grand V, pléthore de solutions de santé connectée sont aujourd'hui disponibles. De manière globale, toutes les solutions connectées peuvent s'adapter à un usage en entreprise, parmi celles que les salariés plébiscitent, sont retrouvées (étude Mercer) :
- "une application qui aide le patient à trouver le médecin ou le suivi médical adapté en fonction de ses disponibilités et de sa localisation serait bénéfique pour 51% des sondés
- "des dossiers médicaux personnels et familiaux numériques et transférables" pour 49% des salariés : en France, rappelons que le DMP sera automatiquement ouvert pour tous les affiliés à l'Assurance maladie à partir de 2022 (Mon Espace Santé).
- la télémédecine tire également son épingle du jeu autant pour répondre à une demande de soins non programmés que pour le suivi de pathologie plus importante : 42% des sondés y sont favorables
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- Enfin, les objets connectés (montres connectées, smartphones, balances, capteurs, etc..) font aussi parler d'eux : "63% des entreprises américaines sont concernées" (1). Comme le précise la thèse de Rodolophe Martinière "Les droits des salariés confrontés aux objets connectés en santé", ce recours présente un double intérêt : les objets connectés peuvent, d'une part, assurer la sécurité des salariés et d'autre part ils permettraient d'évaluer la performance et "leur impact sur leur bien-être". Cette culture n'est, à ce jour, pas encore présente en France.
Malgré les réserves sur l'utilisation des données de santé ou la sécurité, les solutions de santé connectées séduisent employés et employeurs de par leurs bénéfices incontestables, notamment le bien-être.
La santé au travail au cœur d'une proposition de loi en France
Le 17 février dernier, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture une proposition de loi (PPL) visant à réformer la santé au travail qui demande un engagement plus important de la part des employeurs sur le sujet, en mettant l'accent sur la prévention. Cette PPL se base sur un accord national interprofessionnel qui proposait notamment la mise en place d'un passeport de prévention. Par ailleurs, les parlementaires suggèrent que des médecins dit "correspondants", viennent appuyer la médecine du travail, une spécialité sous-dôtée.
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(1) P. Conge, « Objets connectés : le péril orwellien du travailleur de demain », 7 juin 2015, http://www.marianne.net/objets-connectes-peril-orwellien-du-travailleur-demain-100234346.html