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Pourquoi la sédentarité présente un risque pour la santé ?

Rédigé par L'équipe de rédaction de MEDADOM | 08/03/23 10:29

Revenue dans le débat public en février 2022 avec une étude quantitative alarmante de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) de janvier 2022, la sédentarité, corrélée au manque d'activité physique, est soulignée par l'agence comme un enjeu majeur de santé publique de par les conséquences néfastes qu'elle peut entraîner sur la santé. On vous en parle. 

 

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Le saviez-vous ? L'Anses est une agence qui permet de prévenir les risques sanitaires liés à notre quotidien (alimentation, produits utilisés dans l'agriculture, conditions de travail, qualité de l'air, etc.). En bref, c'est une agence étatique qui assure différentes actions concernant les risques pour la santé : détermination, recherche et prévention.






Sédentarité : un sombre tableau en France

 

Quelle est la définition de sédentarité ?


On connaît tous le terme "nomade", qui caractérise une personne qui n'a pas de lieu d'habitation fixe, qui est en mouvement perpétuel. À l'inverse, et dans un sens du terme, si une personne a lieu de vie fixe, on peut parler de sédentarité. Mais ce n'est pas l'unique signification du mot. 

Le Larousse donne une autre définition de sédentarité "Qui reste le plus souvent à son domicile, sort peu ". C'est en ce sens du terme que nous allons parler de sédentarité. Littéralement, comprenez qu'une personne est considérée comme sédentaire lorsqu'elle reste longtemps assise (en général devant un écran) et/ou qu'elle ne sort presque pas de chez elle et qui n'a, par conséquent, que très peu d'activité physique. C'est le sens employé par l'Anses. 

La sédentarité s'est accentuée ces dernières années avec le recours plus important aux écrans au niveau professionnel ou pour le loisir; les confinements successifs n'ayant pas aidé. 

Attention : La sédentarité ne concerne pas forcément quelqu'un qui n'a pas d'activité  professionnelle. Une personne active peut tout à fait être sédentaire et une personne sans emploi peut tout à fait ne pas l'être. 



 

Que nous disent les chiffres sur la sédentarité et l'activité physique des Français ?



Selon l'étude publiée par l'Anses, tenez-vous bien : ce sont près de 95% des Français qui présenterait des risques de détérioration de leur santé du fait d'un manque d'activité physique suffisant et/ou d'un temps assis trop élevé, liée ou non à une sédentarité trop importante.

À noter : l'étude concerne les 18-64 ans et exclut les femmes enceintes et ménopausées. 


Dans le détail :

  • les femmes sont plus concernées que les hommes par le manque d'activité physique : 70% contre 40%,
  • un adulte sur trois cumule les deux problématiques,
  • 47% des adultes passent plus de 3h/ jour devant la télévision,
  • presque 1 adulte sur 4 (37%) des adultes passe plus de 8h/ jour en position assise,
  • trois catégories de personnes sont plus touchées : les moins de 45 ans (ça peut surprendre), les citadins et les personnes ayant fait moins d'études,
  • près d'un jeune sur deux de 11 à 17 ans présente un risque sanitaire estimé comme élevé par l'Anses avec un problème de sédentarité (4h30 de temps d'écran par jour) et/ou moins de 20 minutes d’activité physique journalière.




 

Quelles conséquences sur la santé de la sédentarité et de l'inactivité physique ?

 

Les risques directs pour la santé sont logiques : surpoids, obésité, diabète de type II, problèmes de dos, etc. Ils sont d'autant plus importants que les deux facteurs sédentarité et inactivité physique sont cumulés. 

Les conséquences du développement de ces pathologies sont connues comme des facteurs de risques à développer d'autres maladies : hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, pathologies digestives, BPCO, etc. La sédentarité pourrait aussi être à l'origine de certains cancers. La mortalité s'en voit donc augmentée.

C'est sans compter les problématiques psychologiques et sociales associées à la sédentarité : isolement, anxiété, dépression, etc.

Au regard du nombre de personnes concernées par la sédentarité et/ou le manque d'activité physique, l'Anses alerte logiquement sur cet enjeu qui concerne la santé publique de par l'impact qu'il peut avoir sur une grand nombre de personnes.

 

 


Que faire alors pour lutter contre la sédentarité ? 


Pour les jeunes de 11 à 17 ans, l'Anses recommande de passer moins de 2h devant les écrans et d'effectuer au moins 60 minutes d'activité physique chaque jour ainsi que de diversifier les sports.

Pour les adultes, l'Anses conseille le cumul de différentes activités physiques : 

  • "pratiquer 30 minutes, 5 fois par semaine, une activité cardiorespiratoire comme monter les escaliers ou faire du vélo, courir, marcher à bonne allure …
  • effectuer du renforcement musculaire 1 à 2 fois par semaine comme, porter une charge lourde, jouer au tennis, faire de la natation ou de l’aérobic…,
  • réaliser des exercices d’assouplissement comme de la gymnastique, de la danse ou encore du yoga, 2 à 3 fois par semaine."

 

Globalement, pour éviter la sédentarité, il faut rester mobile et si possible ne pas être assis plus de 8 heures par jour.

L'agence pointe du doigt l'organisation des modes de vie de notre société et appelle les pouvoirs publics à revoir "l'espace urbain" pour favoriser la mobilité, l'activité physique et réduire la sédentarité. Un premier pas a été engagé de manière indirecte par le gouvernement avec un décret incitant les constructeurs automobiles à promouvoir une utilisation raisonnable de la voiture afin de moins polluer, dans un objectif écologique. On entend ainsi depuis le 1er mars 2022 différents slogans à la fin des campagnes de publicités d'automobiles comme "Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo".


 

 

 


Sources :