Revenue dans le débat public en février 2022 avec une étude quantitative alarmante de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) de janvier 2022, la sédentarité, corrélée au manque d'activité physique, est soulignée par l'agence comme un enjeu majeur de santé publique de par les conséquences néfastes qu'elle peut entraîner sur la santé. On vous en parle.
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Le saviez-vous ? L'Anses est une agence qui permet de prévenir les risques sanitaires liés à notre quotidien (alimentation, produits utilisés dans l'agriculture, conditions de travail, qualité de l'air, etc.). En bref, c'est une agence étatique qui assure différentes actions concernant les risques pour la santé : détermination, recherche et prévention.
On connaît tous le terme "nomade", qui caractérise une personne qui n'a pas de lieu d'habitation fixe, qui est en mouvement perpétuel. À l'inverse, et dans un sens du terme, si une personne a lieu de vie fixe, on peut parler de sédentarité. Mais ce n'est pas l'unique signification du mot.
Le Larousse donne une autre définition de sédentarité "Qui reste le plus souvent à son domicile, sort peu ". C'est en ce sens du terme que nous allons parler de sédentarité. Littéralement, comprenez qu'une personne est considérée comme sédentaire lorsqu'elle reste longtemps assise (en général devant un écran) et/ou qu'elle ne sort presque pas de chez elle et qui n'a, par conséquent, que très peu d'activité physique. C'est le sens employé par l'Anses.
La sédentarité s'est accentuée ces dernières années avec le recours plus important aux écrans au niveau professionnel ou pour le loisir; les confinements successifs n'ayant pas aidé.
Attention : La sédentarité ne concerne pas forcément quelqu'un qui n'a pas d'activité professionnelle. Une personne active peut tout à fait être sédentaire et une personne sans emploi peut tout à fait ne pas l'être.
Selon l'étude publiée par l'Anses, tenez-vous bien : ce sont près de 95% des Français qui présenterait des risques de détérioration de leur santé du fait d'un manque d'activité physique suffisant et/ou d'un temps assis trop élevé, liée ou non à une sédentarité trop importante.
À noter : l'étude concerne les 18-64 ans et exclut les femmes enceintes et ménopausées.
Dans le détail :
Les risques directs pour la santé sont logiques : surpoids, obésité, diabète de type II, problèmes de dos, etc. Ils sont d'autant plus importants que les deux facteurs sédentarité et inactivité physique sont cumulés.
Les conséquences du développement de ces pathologies sont connues comme des facteurs de risques à développer d'autres maladies : hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, pathologies digestives, BPCO, etc. La sédentarité pourrait aussi être à l'origine de certains cancers. La mortalité s'en voit donc augmentée.
C'est sans compter les problématiques psychologiques et sociales associées à la sédentarité : isolement, anxiété, dépression, etc.
Au regard du nombre de personnes concernées par la sédentarité et/ou le manque d'activité physique, l'Anses alerte logiquement sur cet enjeu qui concerne la santé publique de par l'impact qu'il peut avoir sur une grand nombre de personnes.
Pour les jeunes de 11 à 17 ans, l'Anses recommande de passer moins de 2h devant les écrans et d'effectuer au moins 60 minutes d'activité physique chaque jour ainsi que de diversifier les sports.
Pour les adultes, l'Anses conseille le cumul de différentes activités physiques :
Globalement, pour éviter la sédentarité, il faut rester mobile et si possible ne pas être assis plus de 8 heures par jour.