Santé décomplexée

Que faire en cas de coma éthylique ?

Rédigé par L'équipe de rédaction MEDADOM | 06/09/22 14:00

Consommation excessive de boissons alcoolisées est une cause commune de coma éthylique, qui peux mener à une perte de conscience. Cette condition nécessite une prise en charge rapide, c’est pourquoi il est important d'être conscient des risques et des symptômes de ce type de coma.

 

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Qu'est-ce qu'un coma éthylique ?

 

Quels sont les symptômes du coma éthylique ?

En cas de consommation excessive d'alcool, un coma éthylique (également connu sous le nom d'intoxication aiguë à l'alcool) peut se produire : incapacité de se déplacer, manque de tonus musculaire, chute de la pression artérielle et de la température corporelle… cet état n’est pas anodin pour le corps et peut causer de graves séquelles.


Les signes évocateurs d’un possible coma éthylique comprennent :

  • une perte de conscience,
  • la difficulté à se réveiller,
  • une respiration saccadée,
  • une absence de réaction y-compris aux stimuli douloureux.

 

Cet état peut durer entre plusieurs heures et plusieurs jours selon la quantité d’alcool consommée et le niveau d’intoxication des individus, mais également de leur vulnérabilité face à l’alcool.



Coma éthylique : avec quelle quantité d'alcool ?

Le niveau d'alcoolémie conduisant au coma éthylique peut varier considérablement en fonction de différents facteurs parmi lesquels : poids des personnes, masse graisseuse, alimentation, nombre d'unités d'alcool consommées, etc. C'est pourquoi on ne peut pas précisément savoir à partir de combien d'alcool vous risqueriez de faire un coma éthylique.


De manière générale, le taux d’alcoolémie en cas de coma éthylique est autour de 3 grammes d’alcool par litre de sang. Chacun assimilant l’alcool de manière différente, une personne pourra perdre connaissance avec un taux d’alcoolémie à 2 g/l tandis que d’autres seront encore conscients avec 4 g/l.


Cela dépend du phénomène d’accoutumance : en effet, si vous avez l’habitude de boire, votre corps supportera mieux l’alcool et vous aurez besoin de plus en plus de quantité d’alcool pour être ivre.

Repères : si vous ingérez 10 fois la quantité d’alcool que vous consommez habituellement, vous risquez de décéder des suites d’un coma éthylique.

 

De plus, plus vous consommez des boissons dans un laps de temps court, plus vous prenez de risque. Cette pratique appelée le binge drinking est très dangereuse, car l’alcool ingéré atteint un pic très haut, et ce au bout de 30 minutes après avoir bu.

 




Coma éthylique : quelles conséquences ?

 

Quelles sont les séquelles d'un coma éthylique ?

 

Cet état n’est pas sans risque : à court terme, les séquelles d’un coma éthylique peuvent être des traumatismes, intoxications, manque d’oxygénation, encéphalopathies ou encore infections.


Faire des comas éthyliques à répétition, peut à long terme altérer vos facultés physiques et psychiques. Des effets délétères sur la santé sont rapportés :

  • conséquences neurologiques,
  • dépendance,
  • cancers,
  • maladies cardio-vasculaires.

 

Les séquelles possibles du coma éthylique sont surtout neurologiques : l’intoxication éthylique aiguë peut entraîner des complications telles que les troubles de la consciences, des convulsions, des troubles moteurs, etc.

 

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Peut-on mourir d'un coma éthylique ?

L'alcool est un dépresseur du système nerveux central et a des effets sédatifs additifs lorsqu'il est mélangé à d'autres substances comme le cannabis par exemple. De plus, l'abus d'alcool  génère une déshydratation du corps et peut aussi provoquer une hypoglycémie étant donné qu’il inhibe la production de glucose dans le foie.


Au-delà de ces effets sédatifs, la dangerosité du coma éthylique est liée aux effets de l’ivresse qui se cumulent à l’état de perte de conscience. Par exemple, on constate de nombreux cas de décès par é
touffement suite à des vomissements alors que la personne est positionnée sur le dos et inconsciente.


Cette condition est donc particulièrement dangereuse et potentiellement mortelle. Il est donc essentiel que quelqu'un souffrant d'un cas de coma éthylique obtienne une aide médicale dès que possible.



Comment différencier coma éthylique et endormissement ?

Le coma éthylique ou endormissement, comment faire la différence ? En réalité, l’intoxication à l’alcool implique deux choses :

  • endormissement,
  • perte de connaissance.

 

Si vous ne parvenez pas à réveiller complètement la personne ayant bu une grande quantité d’alcool, c’est qu’elle fait probablement un coma éthylique. Réagissez vite dans ce cas.

 

 

 

Coma éthylique : comment réagir?



Il important de savoir réagir vite en cas de coma éthylique d'un de vos proches. Si vous souhaitez également connaître les bons gestes en prévention de cet état, rendez-vous sur la page dédiée sur le site d'Alcool info service.



 

Que faire face à une personne en coma éthylique ?

 

Si vous êtes en présence d’une personne inconsciente et ne savez pas si elle est en état de coma éthylique ou d’endormissement, tentez de la réveiller et au moindre doute, appelez les services d'urgence au 112 ou 18. Si vous remarquez les symptômes d’un coma éthylique, votre premier réflexe doit être de vérifier qu’elle respire, de la mettre la personne en position latérale de sécurité (PLS) et d’appeler les urgences.

 

Point juridique : si vous vous demandez que faire face au coma éthylique, sachez que vous êtes toujours dans l’obligation de prévenir les secours en cas de danger pour autrui. Dans le cas contraire, cela peut être considéré comme non assistance à personne en danger. En cas de décès d’une personne par coma éthylique, vous risquez des poursuites pénales si vous étiez témoin et n’avez pas prévenu les secours.

 

 

Quelle durée d'hospitalisation à la suite d'un coma éthylique ?

 

Si vous êtes pris en charge pour cause de coma éthylique, la durée d’hospitalisation va dépendre de votre état à l’arrivée à l'hôpital et aux résultats obtenus suite à la mesure de vos constantes :

  • niveau de conscience (test de Glasgow),
  • fréquence cardiaque,
  • pression artérielle,
  • quantité d’oxygène dans le sang,
  • glycémie.

 

Des examens complémentaires peuvent être réalisés si besoin (radiologie, biologie…), tout comme la recherche de toxines dans les urines (cannabis, drogues dures, etc.).

 

Si votre état de coma éthylique est confirmé par les médecins, vous serez pris en charge dans un service spécialisé tel que les Unités de Soins Continus (USC) ou en réanimation.

 

 

Sources :