Quelle est la drogue la plus dangereuse ?
Les drogues sont classées selon leur statut juridique, leurs effets et leur dangerosité. Découvrez dans cet article quelle est la drogue la plus dangereuse et pourquoi il ne faut jamais commencer.
Vous avez besoin de consulter mais votre médecin n'est pas disponible ? Les médecins partenaires MEDADOM sont disponibles 7j/7.
"Drogue" : de quoi parle-t-on ?
On définit les drogues comme tout produit provoquant des modifications de vos perceptions, émotions, pensées ou comportements. Elles constituent pour la plupart des substances psychoactives, dont les effets et la dangerosité vont varier d'une personne à l'autre.
Les drogues peuvent être catégorisées selon plusieurs critères :
- Leur statut juridique : drogues légales ou illégales.
- Leurs effets : dépresseurs, stimulants, perturbateurs.
- Leur dangerosité : en termes de toxicité, d'intensité et de dépendance.
Y a-t-il des drogues légales ?
Le statut juridique des drogues dépend de leur légalité. En France, certaines drogues sont autorisées et sont soumises à des règlementations, telles que le tabac, l'alcool, ou certains médicaments.
D'autres drogues (ex : cocaïne, ecstasy, LSD, etc.) sont interdites à la vente, consommation ou détention, exception faite du cannabis thérapeutique qui peut être prescrit dans des conditions bien spécifiques.
Si vous êtes sous l'emprise de drogues illégales, vous encourrez des poursuites pénales. La police ou la gendarmerie peuvent vous soumettre à un test de dépistage des drogues.
Comment se dépiste la drogue ? Il y a plusieurs moyens d'effectuer un dépistage. Le premier permet de tester la présence ou l'absence d'une drogue dans votre organisme, sans en spécifier la quantité. Le résultat du test est dans ce cas soit positif, soit négatif : c'est le cas par exemple de l'alcootest, mesurant si la quantité d'alcool dans l'air expiré dépasse un certain seuil.
L'autre moyen permet d'avoir une analyse quantitative il permet de mesurer combien de drogue est présente dans votre organisme : par exemple en volume par litre de sang. Si vous êtes positif à l'alcootest, ici le test quantitatif sera l'éthylomètre : il confirme les résultats du premier test en mesurant exactement la quantité d'alcool par litre de sang.
Pour les autres drogues, le dépistage peut passer par des analyse de l'urine et de la salive.
Quels sont les effets des drogues ?
On peut catégoriser les drogues selon leur effet produit :
- dépresseur : dans le sens d'un ralentissement induit sur certaines fonctions cérébrales comme l'élocution ou encore la nociception (perception de la douleur)… Sont classés comme dépresseurs les drogues telles que l'alcool, la morphine, les anxiolytiques, le GHB, l'héroïne, etc.
- stimulant : augmentent l'activité des fonctions cérébrales (ex : attention) et du corps (ex : rythme cardiaque) ainsi que le niveau d'éveil. On retrouve par exemple ici la caféine, la nicotine, l'ecstasy, les antidépresseurs, la cocaïne, le crack, etc.
- perturbateur : qui altèrent les fonctions psychiques et induisent des perceptions inhabituelles (ex : hallucinations). Les drogues perturbatrices sont par exemple le cannabis, la kétamine, le LSD, l'ayahuasca, etc.
Ce ne sont pas seulement les effets induits par les drogues qui permettent d'en déterminer la dangerosité. Les risques sont différents selon le type de drogues, les contextes de prise et en fonction de chaque individu. Les effets vont donc dépendre de l'environnement dans lequel la drogue est prise, ainsi que de votre propre réceptivité au produit, votre état de fatigue, etc.
Quelles drogues sont les plus dangereuses ?
Quand on parle de dangerosité des drogues, il faut prendre en compte plusieurs paramètres. Le premier est le potentiel addictogène de la drogue, à savoir la capacité du produit, de par sa composition, à vous rendre dépendant. Une drogue à fort potentiel addictogène est par exemple l'héroïne, suivie de près par le tabac (nicotine).
Un autre indicateur de dangerosité, et non des moindres, est la toxicité des produits, donc leur potentiel effet nocif sur votre santé. Le tabac par exemple est la première cause de mortalité évitable, en raison notamment du risque de développer un cancer des poumons. Cela en fait une des drogue les plus dangereuses en terme de toxicité.
Enfin, le troisième indicateur de dangerosité est l'intensité des effets de la drogue, autrement dit le niveau de perturbation qu'elle vous induit. C'est un facteur de dangerosité car plus les effets sont intenses, plus vous risquez de perdre le contrôle et vous de mettre en péril. Pour citer des exemples, l'héroïne, le GHB et le crack sont dangereuses en termes d'intensité.
Ainsi, il est aujourd'hui dépassé de parler de "drogues douces" et de "drogues dures", car nous voyons bien que la dangerosité est plus complexe à appréhender. Le tabac (nicotine) est par exemple très dangereux en termes de dépendance et de toxicité où cette drogue, portant légale et en vente libre, bat des records. À l'inverse, le potentiel addictogène et la toxicité du LSD sont faibles, mais cette drogue est une des plus dangereuses en termes d'intensité ressentie.
Pour en savoir plus sur le classement des drogues selon leur dangerosité, cliquez ici.
Quels sont les différents modes de prises de drogue ?
Quel est le mode de prise de drogue le plus dangereux ?
Il existe divers modes de prise de drogue :
- ingérée : par voie orale, la substance est prise telle un aliment, boisson ou médicament ;
- sniffée : sous forme de poudre, la drogue est aspirée par le nez ;
- injectée : liquide administré par voie intraveineuse ou intramusculaire avec une seringue ;
- inhalée : drogue respirée sous forme de gaz comme le protoxyde d'azote par exemple ;
- fumée : chicha, cigarette, etc. : la drogue est le produit d'une combustion.
Certains modes de prise de drogue sont particulièrement à risque : par voie intraveineuse, la dangerosité la plus importante réside dans le risque de transmission de certains virus comme le VIH ou l'hépatite C en cas de partage du matériel. La zone piquée peut également évoluer en œdèmes et des lésions cutanées, et un matériel non stérilisé en augmente les risques.
La voie sniffée des drogues peut entraîner des irritations fréquentes des parois nasales, pouvant aller jusqu'à des lésions et des nécroses. Le fait de partager son matériel de sniff (ex : paille) peut également être vecteur de la transmission de maladies telles que le VIH ou l'hépatite C.
Enfin la voie fumée est particulièrement dangereuse car la combustion est à l'origine de nombreuses substances toxiques autres que la drogue, telles que les goudrons, le CO2, etc. Le tabac est la première cause de mortalité évitable en France, avec près de 75000 décès par an.
Quels sont les risques liés ?
"Aucune consommation de drogue n’est sans risque, même lorsqu’il s’agit d’une première fois, et peut-être même surtout la première fois" comme l'indique Drogues Info service, car il y a une méconnaissance des produits et de leurs effets sur soi-même.
Les principaux risques à court terme sont la mise en danger de soi et d'autrui, les accidents, voire un bad trip, ou un décès par overdose de drogue. Chaque personne ne va pas réagir de la même manière, c'est pourquoi limiter les prises, diminuer les doses et se renseigner sur les produits et leurs conséquences est primordiale.
À moyen et long terme, vous pouvez développer une dépendance psychologique ou physique à la drogue. Les conséquences de la dépendance sur la vie sociale sont importantes. N'hésitez pas à vous faire accompagner si vous souffrez d'une dépendance à la drogue.
Vous aimeriez en discuter avec un professionnel de santé
mais aucun médecin n'est disponible ?
Sources :
