L'équipe de rédaction MEDADOM lundi 28 novembre 2022

Faut-il s'alerter face au baby blues ?

Le baby blues est un état transitoire survenant dans les jours qui suivent l'accouchement, et qui n'est pas à confondre avec la dépression post-partum. Découvrez les différences entre ces deux états, et comment s'en apercevoir.

 

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Qu'est-ce que le baby blues ?

 

Le baby blues est un état qui peut survenir dans les jours suivant l’accouchement, dans lequel vous pouvez vous sentir déprimée pendant quelques jours.

Ce sentiment, après la période très intense que constitue la grossesse et l’accouchement, est tout à fait normal et passager. On peut le voir comme un contre-coup tout à fait naturel post-accouchement.


Cet état est dû à un bouleversement physiologique lié à l’accouchement, ce qui se rétablit en général en quelques jours.



Comment le reconnaître ?

jeune maman souffrant de baby blues


Plusieurs signes peuvent vous permettre de reconnaître le baby blues :

  • vous sentir irritée,
  • faire des crises de larmes,
  • vous sentir dépassée par les événements,
  • passer du rire aux larmes,
  • avoir le sentiment de ne pas être soi-même,
  • perdre ses repères.

Le baby blues peut également avoir des répercussions sur votre santé mentale en générant un sentiment de culpabilité. Rassurez-vous, il n’affecte en rien votre relation avec le bébé ni son développement. Vous n’avez pas à avoir honte de cet état transitoire qui concerne entre 5 et 8 femmes sur 10. L’essentiel est d’en parler, d'en informer vos proches pour être soutenue.



Quelle différence avec la dépression post-partum ?



La différence avec la dépression post-partum réside dans la durabilité des symptômes et leur intensité. Au contraire du baby blues qui est transitoire, la dépression post-partum est une réelle dépression, et présente quasiment les mêmes symptômes :

  • fatigue, perte d’énergie,
  • tristesse, crises de larme,
  • idées négatives,
  • perte de volonté,
  • difficultés à s’occuper du bébé,
  • manque de plaisir,
  • sommeil perturbé,
  • appétit perturbé,
  • sentiment de ne pas pouvoir y arriver.

 

Un phénomène plus fréquent : tandis que le baby blues concerne 50% à 80% des mamans, la dépression post partum quant à elle concerne 10% à 20% des femmes ayant accouché.

 

Le baby blues apparaît dans les jours suivants l’accouchement alors que la dépression post-partum peut survenir dans l’année qui suit la naissance de l’enfant.

Si vous souhaitez évaluer votre niveau de bien-être émotionnel et savoir si vous souffrez peut-être de dépression post-partum, vous pouvez réaliser un test sur le site des 1000 premiers jours. Ce site, lancé par Santé publique France en 2022, regroupe de nombreux conseils et astuces pour que les parents puissent préparer au mieux l’arrivée du bébé et l’accompagner dans ses premières années.



Est-ce que le baby blues passe ?


La durée du baby blues oscille entre quelques heures et quelques jours. Ce phénomène va se réguler lorsque les hormones vont retrouver un niveau normal dans votre organisme.

Si cet état persiste au-delà de 2 semaines, parlez-en à un professionnel de santé. C’est peut-être le signe d’une dépression post partum.



Vous ressentez une déprime qui perdure suite à votre accouchement ?
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Comment s'explique le baby blues chez la maman ?

 

Le baby blues n’est pas hors du commun ni anormal : en raison des nombreuses perturbations qu’a subi votre corps pendant l’accouchement (physiques, hormonales, psychologiques), il est normal d’expérimenter cet état transitoire de baisse de moral.

Avoir un petit coup de mou après l’accouchement s’explique par la récupération physiologique que votre corps est en train d’effectuer. Le baby blues est essentiellement lié à la chute brutale des hormones chez la maman et à l’augmentation d’une autre liée à la montée de lait : la prolactine.

La fatigue et le stress peuvent également majorer les symptômes du baby blues.

 

De plus, le contraste entre l’accompagnement professionnel et humain lors de l’accouchement versus le fait de se retrouver davantage seule une fois rentrée chez soi peut être vécu assez brutalement par les mamans. C’est pourquoi le pic du baby blues intervient notamment le troisième jour après l’accouchement, qui correspond en général au jour où la maman regagne le domicile.

Dans certains cas, un accouchement difficile et compliqué, ainsi qu’un passage en néonatalité de l’enfant peut constituer une épreuve difficile pour les parents, ce qui peut favoriser ou intensifier un épisode de baby blues.



Comment aller mieux face au baby blues ?

 

Qui consulter ?


En général, les symptômes du baby blues s’estompent puis disparaissent après quelques jours. S’ils perdurent, une consultation peut permettre de faire le point et éventuellement de poser un diagnostic de dépression post-partum.

Les sages-femmes, infirmières à domicile ou votre médecin généraliste constituent de très bonnes ressources pour en parler et identifier comment vous aider à surmonter cet état.

Il est important dans tous les cas d’en parler et de rompre l’isolement. Une psychothérapie de soutien effectuée auprès d’un psychologue peut également vous aider à aller mieux. S’entourer, compter sur votre partenaire et/ou vos amis et votre famille est également d’une aide précieuse.



Existe-t-il un traitement ?


Il n’est pas nécessairement conseillé de prendre un traitement pour un baby blues dans la mesure où cet état ne dure pas plus de quelques jours, à l’inverse de la dépression post partum qui, elle, peut nécessiter un traitement. En général, on conseille de bien s’entourer, de s’oxygéner le corps et l’esprit et de favoriser des moments de détente, avec ou sans votre bébé, pour aider à faire passer cette déprime passagère.


 

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