La chlamydia est une infection sexuellement transmissible (IST) causée par la bactérie chlamydia trachomatis. Selon l’OMS, celle-ci fait partie des IST les plus fréquentes, touchant chaque année des millions de personnes, hommes et femmes. Comment évolue la maladie ? Quelles peuvent être ses conséquences sur l’organisme ?
Le diagnostic de la chlamydia permet un traitement rapide de la maladie qui permet d’éviter des conséquences parfois irréversibles chez les patients femmes et hommes.
Le diagnostic de la chlamydia consiste en des tests d'amplification des acides nucléiques (TAAN), des cultures cellulaires ainsi que des prélèvements sanguins. Les tests de type TAAN sont les plus sensibles à la chlamydia. Ils reposent sur des prélèvements vaginaux ou d’urine.
Afin de diagnostiquer une infection à chlamydia chez la femme en utilisant un test TAAN, les prélèvements vaginaux constituent la méthode la plus fiable. Les prélèvements d'urine sont une solution alternative au frottis vaginal, bien que les résultats de ces derniers ne soient pas fiables à 100%.
Chez l’homme, les analyses d'urine offrent des résultats plus précis.
Les prélèvements vaginaux sur des écouvillons auto-prélevés fonctionnent aussi bien que les prélèvements réalisés sous spéculum par le médecin ou en utilisant d’autres techniques approuvées. Dans la plupart des cas, les patientes préfèrent les écouvillons vaginaux auto-prélevés ou le dépistage de la chlamydia basé sur l'urine à des méthodes de prélèvement plus invasives.
Le prélèvement ano-rectal consiste en l’insertion d’un écouvillon dans le rectum à une profondeur de 3 à 5cm durant quelques secondes. Quant au prélèvement pharyngé, il est réalisé en insérant un spéculum au fond de la gorge, au niveau du pharynx.
Ce type de prélèvements sont généralement conseillés aux hommes ayant régulièrement des relations sexuelles avec d’autres hommes. Pour la détection de la chlamydia chez l’homme, il peut arriver que les tests TAAN soient plus sensibles sur des prélèvements du rectum ou du pharynx que sur des prélèvements d’urine.
Bien que la chlamydia soit une infection souvent asymptomatique qui peut être facilement traitée avec des antibiotiques, elle peut cependant donner lieu à de graves complications si elle n’est pas traitée à temps.
Si elle n'est pas prise en charge suffisamment tôt, l'infection à chlamydia peut se propager dans d'autres parties du corps et entraîner des problèmes de santé graves à long terme, en particulier chez la femme.
Chez les femmes, une infection à chlamydia non traitée peut être à l’origine d’une maladie inflammatoire pelvienne, d’une grossesse extra-utérine et d’une infertilité due à des trompes de Fallope bouchées.
Chez l’homme, dans de rares cas, la chlamydia peut se propager aux testicules et à l'épididyme (tube sortant des testicules qui assure la protection et la maturation des spermatozoïdes), les rendant douloureux et enflés. C'est ce que l’on appelle l'épididymite (inflammation des testicules).
Outre ces symptômes, une chlamydia non traitée peut être à l’origine d’arthrite chez les deux sexes.
Un dépistage régulier de la chlamydia est donc important en cas de rapports sexuels non-protégés afin de pouvoir soigner la maladie le plus rapidement possible.
La chlamydia peut généralement être traitée efficacement avec la prise d’antibiotiques. La plupart des personnes guérissent à condition qu’elles suivent le traitement qui leur a été prescrit.
Dès lors que les tests s’avèrent positifs et que l’infection à chlamydia est confirmée, le médecin prescrit des antibiotiques. Si la patiente atteinte de chlamydia est enceinte, il se peut que la durée du traitement soit modifiée. En effet, si le spécialiste s’inquiète des conséquences de la chlamydia sur la grossesse de la patiente et sur la vie de l’enfant à naître, le traitement risque d’être plus long. Cela permet d’éviter certaines complications telles qu’un accouchement prématuré ou un nouveau-né atteint de chlamydia.
Comme avec tous les médicaments, il arrive que les personnes qui suivent un traitement contre la chlamydia ressentent des effets secondaires. Bien que ceux-ci soient légers et qu’ils n’apparaissent pas systématiquement, ils comprennent :
Les scientifiques n’ont, à ce jour, pas réussi à déterminer le temps qu’il faut pour devenir stérile après avoir contracté une infection à chlamydia. Car si certaines personnes voient leurs trompes de Fallope bouchées rapidement après l’infection, il peut arriver que d’autres personnes aient vécu avec cette infection durant plusieurs années sans que cela n’ait influé leur fertilité.
Chaque organisme et chaque patient étant unique, un dépistage de la chlamydia réalisé à temps permet d’éviter de telles conséquences. Pour cela, il est conseillé de se rendre dans des centres de dépistage ou dans des laboratoires publics qui proposent des dépistages gratuits et anonymes.
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Sources :