Allergie au pollen : pratiques pour gérer l'allergie au quotidien

27/02/24 08:30

L’exposition de la population aux pollens constitue un enjeu de santé publique compte tenu du nombre croissant de personnes touchées par des allergies en France. En effet, selon les statistiques du ministère de la Santé, environ 20 % des enfants âgés de 9 ans et plus et 30 % des adultes souffrent d'allergies. Un chiffre en constante augmentation ces dernières années dans les pays industrialisés. MEDADOM vous informe sur les moyens d’arrêter une crise d’allergie au pollen et comment apprendre à mieux gérer l’allergie au quotidien.

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Comment stopper une crise d'allergie au pollen ?

L’allergie au pollen, connue aussi sous le nom de rhume des foins, se déclenche lorsque des pollens provenant d'arbres ou de graminées entrent en contact avec une personne allergique. Une réaction inflammatoire se produit alors au niveau des yeux et des muqueuses nasales.

Femme ayant une crise d'allergie, avec de nombreux symptômes.

Les symptômes d’une crise d’allergie au pollen sont généralement les suivants :

Larmoiement des yeux ;
Nez qui coule ou nez bouché ;
Gorge irritée ;
Fatigue due à une altération de la qualité du sommeil ;
Possibles exacerbations de l'asthme chez les personnes qui en souffrent.

Une allergie au pollen nécessite généralement un examen médical approfondi, comprenant une prise de sang, des tests cutanés et éventuellement une mesure de la fonction respiratoire.

Pour arrêter une crise d’allergie au pollen, plusieurs solutions sont possibles :

L’instillation de gouttes oculaires pour apaiser l'irritation des yeux.
Un lavage de la cavité nasale avec du sérum physiologique pour dégager le nez et limiter l’écoulement de mucus.
La prescription de corticoïdes locaux pour réduire l'inflammation.

En cas de crise d'asthme provoqué par les allergènes, différents traitements peuvent être prescrits :

Utilisation de bronchodilatateurs comme la Ventoline pour soulager les symptômes aigus.
Traitement de fond à base de corticoïdes inhalés pour réduire l'inflammation des voies respiratoires et prévenir l’exacerbation de l'asthme.

Quand s'arrête l'allergie au pollen ?

La période d'allergie au pollen varie en fonction des espèces végétales et de leur période de pollinisation. Les espèces végétales les plus à risque sont :

Graminées ;
Bouleau et pariétaire ;
Cyprès, thuya, genévrier, olivier ;
Aulne, charme commun, frêne, mûrier à papier, noisetier ;
Ambroisie et armoise ;
Platane ;
Chénopode, amarante et autres espèces de la famille des Amarantacées ;
Plantain.

En France, on retrouve du pollen dans l’air quasiment toute l’année. En hiver, une première période de pollinisation a lieu, majoritairement de la mi-janvier au mois de mai. Au printemps jusqu’au début de l’été, ce sont les graminées et le plantain qui prennent le relais. De mi-août à fin septembre, une troisième période de pollinisation se produit et concerne principalement les ambroisies.

Le début, la fin et la durée des pollens varient en fonction de la ville où vous vous trouvez ainsi que du climat. Les dates changent donc d’une année à l’autre, c'est pourquoi des calendriers polliniques sont établis afin d'aider les personnes allergiques à anticiper et à gérer leurs symptômes efficacement. Vous pouvez retrouver la carte mise à jour sur le site du réseau national de surveillance aérobiologique.

Comment vivre avec une allergie au pollen ?

Selon votre situation, votre médecin pourra vous prescrire un ou plusieurs types de traitements :

Les traitements médicamenteux de l’allergie au pollen

Les antihistaminiques H1, qui bloquent la production d'histamine, sont efficaces pour réduire les symptômes allergiques comme l'écoulement nasal, les démangeaisons, les éternuements et les picotements des yeux et de la gorge. Les versions de deuxième génération sont généralement moins sédatives et offrent une longue durée d'action, permettant souvent une seule prise par jour.

Antihistaminiques par voie nasale : les solutions nasales antiallergiques à base d'antihistaminique peuvent être utiles pour traiter la rhinite allergique, bien qu'elles ne soient pas efficaces pour apaiser les symptômes oculaires de l’allergie au pollen.

Corticoïdes par voie nasale : les corticoïdes en suspensions nasales sont efficaces pour réduire l'inflammation des muqueuses nasales causée par l'allergie au pollen. Cependant, leur utilisation prolongée peut entraîner des effets indésirables (saignements de nez, irritations et fragilisation de la muqueuse nasale). Ils ne doivent être utilisés que sur ordonnance et leur utilisation à long terme doit être limitée en raison des risques d'effets secondaires.

Certaines situations nécessitent parfois l’association de deux types de traitement chez les personnes dont les symptômes ne sont pas suffisamment soulagés par un seul type de médicament.

Se faire désensibiliser : une bonne idée pour stopper l’allergie au pollen ?

La désensibilisation ou immunothérapie allergénique, vise à réduire la réactivité du système immunitaire à des allergènes spécifiques, y compris ceux du pollen. Cette méthode consiste à administrer progressivement des doses croissantes d'allergènes par voie sublinguale ou par injection, dans le but de diminuer la sensibilité et la sévérité des réactions allergiques.

Selon plusieurs études, la désensibilisation s'est avérée efficace pour réduire les symptômes allergiques au pollen à long terme. Notons cependant que cette approche est un traitement long terme, qui s’étale en général sur plusieurs années.

Les bonnes pratiques à adopter pour mieux vivre avec une allergie au pollen

En plus de la prise de médicaments adaptés, vous pouvez également réduire le risque de crise d’allergie au pollen en adoptant certaines bonnes pratiques :

En cas de sorties en extérieur

Lorsque vous êtes à l'extérieur :

Consultez régulièrement les bulletins polliniques pour connaître les niveaux de pollen dans votre région et planifiez vos activités en conséquence.
Limitez le temps passé à l’extérieur pendant les périodes de pic de pollen. Portez des lunettes de soleil pour protéger vos yeux.
Évitez de tondre la pelouse ou de faire du jardinage les jours où le pollen est abondant. Si vous devez le faire, portez un masque filtrant pour réduire votre exposition.
Changez de vêtements et prenez une douche pour éliminer le pollen de votre corps et de vos cheveux.
Séchez votre linge à l'intérieur pendant les périodes de forte concentration de pollen dans l'air pour éviter le dépôt de pollen sur vos vêtements.

À la maison

Maintenez un niveau d'humidité optimal à l'intérieur de votre maison pour contribuer à atténuer les symptômes allergiques liés au pollen. Un air trop sec peut aggraver les irritations des voies respiratoires et des muqueuses, un air trop humide peut favoriser la croissance de moisissures, un autre déclencheur potentiel d'allergies. Dans l’idéal, le taux d'humidité dans votre logement doit atteindre entre 30 et 50 %.

Aérez votre logement, au moins 10 minutes par jour, même pendant la saison des pollens. Il est recommandé en revanche d’ouvrir les fenêtres le matin avant le lever du soleil, ou le soir après le coucher du soleil.

Réduisez la présence d’autres allergènes : la fumée du tabac, les produits ménagers, les parfums d'intérieur et autres substances irritantes peuvent aggraver les réactions allergiques et les symptômes respiratoires. Évitez de fumer à l'intérieur de votre maison et demandez également à vos invités de fumer à l'extérieur. Optez pour des produits de nettoyage naturels et non toxiques pour réduire les émissions de produits chimiques dans l'air intérieur.

Pour réduire votre exposition aux allergènes pendant le sommeil, optez pour des housses de matelas, des housses d'oreillers et des couvertures anti-allergènes qui sont spécialement conçues pour bloquer les acariens, les squames d'animaux et d'autres allergènes courants. Lavez régulièrement vos draps, taies d'oreiller et couvertures à 60° pour éliminer les allergènes accumulés. Si possible, choisissez des oreillers et des couettes en fibres synthétiques plutôt qu'en plumes, car ces derniers peuvent abriter plus facilement les allergènes.

Utilisez un filtre HEPA pour l’entretien de votre maison : les filtres HEPA, abréviation de "High Efficiency Particulate Air", sont des dispositifs de filtration installés sur les aspirateurs pour capturer efficacement les particules en suspension dans l'air. Ces filtres sont composés d'un matériau dense qui retient les particules de petite taille, souvent jusqu'à 0,3 micron de diamètre, avec une efficacité de filtration supérieure à 99,97 %.

La présence d'animaux peut aggraver les allergies au pollen, car leurs poils, leur salive et leurs squames peuvent transporter des particules d'allergènes dans votre maison. Si vous souffrez d'allergies au pollen, limitez votre exposition en évitant de garder des animaux à poils longs à l'intérieur de votre maison. Si vous avez déjà des animaux de compagnie, brossez-les régulièrement à l'extérieur pour éliminer les poils et les allergènes, et lavez-les périodiquement avec un shampooing hypoallergénique.

Vous vous posez des questions sur l’allergie au pollen, mais ne trouvez aucun médecin disponible près de chez vous pour vous répondre ? Pensez à la téléconsultation avec MEDADOM :

Sources :