On dénombre plus d’une trentaine de maladies sexuellement transmissibles (MST) également appelées infections sexuellement transmissibles (IST). Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, on enregistre un million de nouveaux cas de ces IST quotidiennement. Quelles sont les 4 MST les plus fréquentes ?
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La chlamydia est une MST provoquée par la bactérie chlamydia trachomatis. Elle concerne l’homme et la femme mais elle est plus fréquente chez la jeune femme.
La plupart du temps, la chlamydia ne provoque pas de symptômes. Quand ceux-ci se manifestent, il s’agit principalement de pertes vaginales blanchâtres ou jaunâtres ou sanguinolentes, de sensations de brûlures en urinant et de douleurs lors des rapports sexuels.
Une infection à chlamydia qui n’est pas traitée à temps peut être à l’origine d’une stérilité sur le long terme, mais aussi entraîner la cécité, provoquer une maladie inflammatoire pelvienne ou encore une grossesse ectopique. Si la chlamydia est l’une des premières pathologies sur la liste des MST les plus fréquentes, elle n’en demeure pas moins sans risques. Chez la femme enceinte, elle peut entraîner une contamination du fœtus, mais aussi un accouchement prématuré.
La gonorrhée est une MST d’origine bactérienne. Cette IST concerne essentiellement les hommes, ainsi que les femmes de 15 à 49 ans (OMS).
La bactérie à l’origine de cette infection est la Neisseria gonorrhoea. Elle se transmet par voie vaginale, orale ou anale.
Chez l’homme, les signes sont principalement une sensation de brûlure au moment d’uriner, ainsi qu’un écoulement blanchâtre au niveau du pénis ou du rectum.
Chez la femme, les symptômes sont plus rares. Quand les signes de cette MST se manifestent, il s’agit le plus souvent de brûlures et de douleurs au moment des rapports sexuels et au moment d’uriner. Des écoulements vaginaux jaunâtres, blancs et sanguinolents peuvent également survenir, en plus de maux de ventre.
Si elle n’est pas traitée rapidement, la gonorrhée peut causer, chez l’homme, une inflammation de la prostate ou de l’épididyme. La femme peut, quant à elle, être sujette à une inflammation de l’utérus et des trompes de Fallope, ce qui pourrait entraîner des troubles de la fertilité. Lors de la grossesse, le fœtus peut être atteint par la maladie. Si sa mère est infectée, le nourrisson reçoit un traitement antibiotique afin de prévenir tout risque de cécité.
La trichomonas est une MST causée par un parasite, le trichomonase vaginalis. Très courante, cette IST se transmet par contact sexuel et concerne principalement les femmes. Elle est le plus souvent asymptomatique.
Lorsque des signes apparaissent, ils se manifestent pas des sécrétions vaginales jaunâtres ou verdâtres. Des démangeaisons peuvent survenir ainsi que des brûlures au moment d’uriner. Les hommes sont moins nombreux à développer des symptômes. Lorsque c’est le cas, il s’agit principalement de brûlures au moment de la miction ou après les rapports sexuels.
La bactérie responsable de la syphilis est le treponema pallidum, dite aussi tréponème pâle. Cette MST qui touche autant l’homme que la femme se transmet par des voies sexuelles ou placentaires. Les patients infectés par la syphilis ont plus de risques d’être infectés par le VIH/SIDA.
Lors du premier trimestre de grossesse, un dépistage est obligatoire. Dans 50 à 80% des cas (Le Figaro Santé) la syphilis peut être mortelle pour la femme et pour l’enfant à naître.
Beaucoup de personnes souffrant de la syphilis sont asymptomatiques. Par ailleurs, la durée d’incubation est de 10 jours à 3 mois. La syphilis provoque des lésions cutanées au niveau des organes génitaux augmentant le risque de contamination et d’infection au virus du VIH. Bien que grave, la syphilis figure sur la liste des MST les plus courantes dans le monde avec 7.1 million de cas par an (OMS).
Les symptômes de la syphilis se développent en trois étapes. Les premiers signes correspondent à l’apparition d’une ulcération rosée très épaisse, dont le diamètre peut atteindre 15 mm. Il s’agit du chancre de la syphilis. Il peut se trouver sur l’appareil génital, la langue, la bouche, la gorge, ou encore le rectum.
Si la maladie n’a pas été détectée, elle progresse pour se développer dans tout l’organisme. La personne infectée souffre alors d’éruptions cutanées qui peuvent être des papules ou des taches rosées apparaissent sur tout le corps.
La troisième et dernière étape ne survient que plusieurs années après la contamination initiale. La personne infectée par cette MST voit alors se développer des lésions irréversibles sur les muqueuses et l’épiderme ainsi qu’au niveau du cœur, du cerveau ou des reins.
Les hommes sont sujets aux MST, au même titre que les femmes. Il est important pour eux d’utiliser un préservatif lors des rapports sexuels avec des femmes ou d’autres hommes. Certaines IST touchent plus particulièrement les hommes jeunes.
La gonorrhée, ainsi que la chlamydia et le virus de l’herpès, peuvent déclencher une infection urinaire chez l’homme. L’infection provoquée par ces MST chez l’homme est une urétrite, soit une infection de l’urètre, le canal évacuant l’urine de la vessie.
Sources :