Ted Bundy, Jeffrey Dahmer… les tueurs en série psychopathes ont été fortement médiatisés ces dernières années pour la fascination morbide qu’ils suscitent. Mais ce sont des cas extrêmes : en réalité, les psychopathes seraient bien plus nombreux dans la société, de l’ordre d’une personne sur 100.
Pour autant, tous les psychopathes ne sont pas tous de dangereux criminels. Découvrez les signes de cette pathologie mentale et comment réagir si vous pensez avoir affaire à un individu psychopathe.
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Les psychopathes sont des personnes qui présentent un trouble de la personnalité antisociale. Cela se traduit concrètement par un comportement pathologique, car le psychopathe :
Les personnes psychopathes vont avoir tendance à ne pas respecter les règlements ni la loi, auront du mal à trouver et à conserver un emploi stable, et n’entretiendront pas (ou que très peu) de relations amicales ou familiales. De plus, les psychopathes sont considérés comme étant impulsifs dans plusieurs domaines de leur vie.
Incapable d’empathie, les personnes psychopathes sont par définition très manipulateurs afin de faire passer leur gain personnel avant celui des autres. Ils useront de mensonges, de stratégies, de tromperie voire de violence pour arriver à leurs fins.
Le psychopathe, à la différence du sociopathe, n’a aucune capacité de ressentir des émotions telles que l’amitié, l’amour ou l’attachement. Il est très égocentrique et n’a pas de bonnes relations interpersonnelles. De plus, chaque action sera calculée.
À l’inverse, le sociopathe sera enclin à se laisser déborder par son tempérament et à surinterpréter les signaux négatifs qu’on lui envoie. Il peut ressentir de la culpabilité ou des remords sur ses actions, ce que n’est pas capable de faire un psychopathe.
| Psychopathe | Sociopathe | |
| Traits typiques |
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Trouble génétique, anomalie du cerveau, maladie déclenchée par un traumatisme… Il existe plusieurs hypothèses aujourd’hui sur ce qui peut rendre une personne psychopathe.
La recherche autour des causes de la psychopathie a commencé avec les travaux de James Fallon, neuroscientifique américain qui a lancé de nombreuses recherches pour savoir si une anomalie cérébrale pouvait expliquer un comportement psychopathe.
Ses études ont montré que chez les meurtriers (à tendance psychopathe), les fonctions cérébrales impliquées dans le contrôle de soi, l'empathie et la moralité étaient moindre que chez les personnes normales. Cela suggère donc que la génétique joue un rôle majeur.
Mais cela ne suffit pas pour être psychopathe selon le chercheur. Malgré le fait d’avoir des gènes prédisposant à un potentiel agressif ou peu empathique, vous pouvez avoir été protégé en ayant grandi dans un environnement bienveillant.
La psychopathie naît donc d’une rencontre entre une prédisposition génétique et un environnement défavorable.
Le rôle de l’environnement dans l’expression de votre potentiel psychopathe est donc très grand : avoir vécu des conduites à risques peut vous faire basculer dans la psychopathie :
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Les psychopathes vont agir dans leur propre intérêt au détriment de vos droits, de votre santé et même de votre intégrité physique. Veillez à vous protéger face à un comportement trop manipulatoire ou toxique.
Un psychopathe se détecte principalement par son déficit d’empathie. En effet, ils peuvent percevoir les émotions d’autrui (reconnaître de la joie, tristesse, peur) mais n’en seront pas personnellement touchés, impactés.
Les psychopathes savent froidement quel est le comportement attendu face à telle ou telle émotion mais n'agissent que par calcul, non pas par empathie.
Si vous avez l’impression que la personne en face de vous est incapable de se mettre à votre place, d’avoir de la peine pour le mal qui peut arriver ou même d’être heureuse pour vous, cela révèle un manque d’empathie.
Pour autant, être peu empathique ne fait pas d’un individu un psychopathe. Des tests de personnalité existent pour le déterminer, et c’est au rôle du psychiatre ou du psychologue de poser un diagnostic de personnalité antisociale.
Le test de personnalité le plus utilisé pour évaluer la psychopathie est l’échelle de la psychopathie révisée, de l’anglais Psychopathy Checklist Traits (PCL-R).
La psychopathie est plutôt retrouvée chez les hommes (une femme psychopathe pour trois hommes psychopathes). Les carrières où la maîtrise de soi, la prise de décision et l’assurance sont valorisées sont plus à même de voir des psychopathes dans leurs rangs :
Pour savoir si vous êtes dans une relation avec un psychopathe ou si vous travaillez au côté d’une personne psychopathe, fiez-vous aux indices suivants :
Dans tous les cas, une relation toxique comme celle que vous pourriez avoir avec un pervers narcissique par exemple, ne vous permettra pas de vous épanouir. Si vous ne vous sentez pas heureux ni respecté, ou que vos besoins ne sont pas satisfaits, protégez-vous et mettez un terme à cette relation.
En cas de violences conjugales une ligne d’appel existe : le 39 19.
Un psychopathe ne se remettra pas en question, il est donc inutile de lui suggérer de consulter un psychiatre, car il ne le fera pas à moins d’être forcé. En revanche, vous pouvez signaler tout comportement délictueux ou criminel en contactant la police.
Pour en savoir plus sur les psychopathes, découvrez le documentaire “Y a-t-il un psychopathe en nous ?" diffusé par ARTE en octobre 2022.
Sources :