De nombreuses personnes sont à la recherche du bonheur. Mais que se cache-t-il derrière ce terme ? Quel est le secret pour atteindre cet état de plénitude ? Découvrez le paradoxe qui existe autour du bonheur qui vous permettra de vous en rapprocher.
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Qu'est-ce que le bonheur ?
Comment définir le bonheur ?
Le bonheur est un état subjectif centré sur la satisfaction que vous percevez vis-à-vis de votre propre existence. On le définit comme un type de bien-être stable dans le temps (également appelé “bien-être eudémonique”), qui s’oppose au bien-être passager lié aux activités de plaisir (appelé “bien-être hédonique”).
Tandis que le bien-être hédonique est un état lié aux émotions positives ressenties lorsque vous réalisez une activité plaisante, le bien-être eudémonique (le bonheur) est fortement lié à la satisfaction de vos besoins élémentaires.
De plus, le bonheur dépendrait de six dimensions selon le modèle de bien-être psychologique développé par la psychologue et chercheuse Carol Ryff :
Le sens donné à votre vie |
Dans quelle mesure percevez que votre vie a un sens, qu’elle est orientée vers un objectif particulier. Dans quelle mesure vous orientez vos actions quotidiennes et votre vie en fonction des objectifs que vous souhaitez atteindre. |
La maîtrise de votre environnement |
Dans quelle mesure vous estimez disposez d’assez de compétences pour maîtriser votre environnement. Plus vous avez conscience et développez votre sentiment de maîtrise, plus vous atteindrez un état de bonheur important. |
Vos relations positives |
Dans quelle mesure vous jugez les relations que vous avez avec autrui comme positives. C’est votre confiance en certaines personnes, votre sentiment de pouvoir développer une intimité avec eux et votre satisfaction vis-à-vis de ces relations. |
Votre croissance personnelle |
Dans quelle mesure votre vie et votre quotidien vous donnent une perspective de croissance de vos compétences. Dans quelle mesure vous avez l’impression de pouvoir apprendre tous les jours quelque chose. Plus c’est le cas, plus votre sentiment de bonheur est présent. |
Votre autonomie |
Dans quelle mesure vous vous sentez autonome dans vos actions, capable de résister à la pression d'autrui. Dans quelle mesure vous vous sentez indépendant dans votre vie quotidienne. Une autonomie suffisante contribue au bonheur. |
L’acceptation de vous-même |
Dans quelle mesure vous vous acceptez avec vos qualités, vos défauts, et aussi dans quelle mesure vous êtes capable d’accepter les expériences passées, notamment négatives, sans en souffrir. Cette dimension est importante pour atteindre le bonheur. |
Selon ce modèle du bonheur, pour que vous développiez un état de bonheur important, il faut que ces six besoins de base soient remplis et stimulés au quotidien.
Existe-t-il une hormone du bonheur ?
Il existerait en réalité plusieurs hormones liées au bien-être. Tout d’abord, l’ocytocine est une hormone apaisante favorisant les interactions sociales. Elle est sécrétée lorsque vous passez du temps avec des gens que vous aimez, et constitue ainsi la principale hormone du bonheur liée aux relations sociales.
La dopamine et la sérotonine sont quant à elles des hormones impliquées dans le circuit de la récompense. Cela signifie qu’elles sont sécrétées à chaque fois que vous éprouvez du plaisir dans des activités.
Bien qu’elles puissent être sécrétées par le biais de substances, et par là engendrer des addictions (qui elles, vous éloignent du bonheur), la dopamine et la sérotonine sont naturellement sécrétées lorsque vous effectuez des activités qui vous font plaisir :
- écouter de la musique,
- faire du sport,
- manger votre plat préféré,
- pratiquer la méditation,
- etc.
Enfin, on peut également citer les endorphines comme hormones favorisant le bonheur : elles sont sécrétées par exemple après avoir fait de l’activité physique. Elles vous rendent plus calme, induisent chez vous un état de bien-être et de relaxation et remédient à des situations de stress.
Comment atteindre le bonheur ?
Pourquoi je n'atteins pas le bonheur ?
Pourquoi observe-t-on de grandes différences entre les pays quant au niveau de bonheur perçu ? Et pourquoi la France, qui a apparemment de nombreuses conditions réunies pour qu’on y vive heureux, n’arrive pas à égaler le niveau de bonheur perçu des pays nordiques comme la Finlande ou le Danemark ?
La réponse à ces questions est culturelle, et réside en partie dans les messages qui nous sont fréquemment exposés depuis la naissance : la promotion du bonheur comme un but ultime qu’il faut absolument atteindre pour réussir sa vie.
Des chercheurs ont montré que plus vous vous fixez comme objectif d’atteindre le bonheur, plus vous vous en éloignez (sources : Mauss et collaborateurs, 2011).
Ce qui ressort des études, c’est qu’il est important de n’avoir pas vécu trop d’événements de vie stressants et de vous engager dans des activités générant du plaisir et pour vous rapprocher du bonheur. Mais paradoxalement, c’est la manière dont vous vous engagez dans ces activités plaisantes qui détermineront votre niveau de bien-être :
- la recherche du bonheur n’est pas essentielle pour l’atteindre, au contraire,
- voir le bonheur comme le point essentiel d'une vie réussie est une erreur.
En effet, penser que le bonheur aura des conséquences merveilleuses sur sa vie (meilleures relations sociales, santé, bien-être, réussite pro, popularité) génère en réalité des attentes élevées qui :
- vous empêcheront de percevoir le positif dans votre environnement,
- vous empêcheront de ressentir ce positif.
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