L'équipe de rédaction MEDADOM mardi 24 janvier 2023

Syndrome d'alcoolisation fœtale : Comment l'éviter ?

Aujourd’hui en France, un nouveau-né sur 100 souffre du syndrome d'alcoolisation fœtale, qui est l’une des pire conséquence de la consommation d’alcool durant la grossesse.

Découvrez dans cet article les signes de cette condition et comment la prévenir.

 

Vous êtes enceinte et vous vous posez des questions sur ce syndrome ?

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Qu'est-ce que le syndrome d'alcoolisation fœtale ?

 

Consommer de l'alcool lorsque vous êtes enceinte comporte de nombreux risques pour vous même et pour le fœtus. Le syndrome d’alcoolisation fœtale est une condition causée par le passage d’alcool dans le sang du fœtus via votre propre consommation en tant que femme enceinte.

 

Quelle est la définition ?

 

Selon le Dr David Germanaud, le syndrome d’alcoolisation fœtale est “une des formes de trouble du développement qui résulte de l’exposition prénatale d’un enfant à l’alcool”. Ce syndrome a des conséquences très importantes pour le développement de votre futur enfant.

L'alcool passe très rapidement dans votre sang lorsque vous le consommez, entre 15 et 30 minutes si vous êtes à jeun et entre 30 et 60 minutes en ayant mangé auparavant. L’alcool va très vite avoir un effet sur votre cerveau via la barrière hémato-encéphalique. C’est alors que vous ressentez les premiers effets de l’alcool, et possiblement une ivresse.

Dans le cadre d’une alcoolisation fœtale, si vous consommez de l’alcool en étant enceinte, ce dernier va se dégrader et s’éliminer dans tous les organes de votre corps (principalement le foie) et ceux de votre futur bébé. Ainsi, ce sont tous les organes du fœtus qui peuvent être touchés par ce produit toxique. Son foie n’étant pas mature, l’alcool se dégrade mal ce qui augmente le risque de potentiels dommages.

 

Votre taux d’alcoolémie et celui de votre enfant est le même. Si le taux d’alcool dans votre sang est important, il le sera tout autant dans le sang de votre bébé, qui risque de développer un syndrome d’alcoolisation fœtale.

 

Il est faux de penser que le placenta protège l’enfant de l’alcool. En effet, malgré son rôle protecteur pour de nombreuses substances, la barrière placentaire n’empêche pas l’alcoolisation fœtale. L'alcool fait donc partie des nombreux aliments à proscrire pendant la grossesse.

 

Quels sont les signes ?

 

Il existe des signes caractéristiques chez l’enfant ou le nouveau-né qui témoignent d’un syndrome d’alcoolisation fœtale. L’alcool étant notamment toxique pour le cerveau du fœtus, les répercussions les plus communes sont les difficultés d’ordre neuro-cognitif :

 

  • Retard mental ;
  • Incapacité à apprendre à parler, lire ou écrire ;
  • Difficultés dans les apprentissages ;
  • Troubles de la mémoire et de l’attention ;
  • Difficultés dans les tâches scolaires (lire, calculer…) ;
  • Difficulté / échec scolaire.


Femme enceinte refusant un verre d'alcool, syndrome d'alcoolisation fœtale



D’autres signes liés au retard de développement physique, bien que plus rares, peuvent être constatés :

  • Malformations physiques :
    • articulations
    • tête de plus petite taille
    • retard de croissance
  • Signes physiques distinctifs :
    • yeux écartés ou plus petits
    • nez retroussé
    • petite taille

 

De futurs troubles du comportement peuvent également être la conséquence d’un syndrome d’alcoolisation fœtale.

 

Important : si le syndrome d’alcoolisation fœtal est une des formes graves liée à la prise d’alcool durant la grossesse, il ne résume pas l’ensemble des troubles liés à l’alcoolisation fœtale qui eux, sont bien plus nombreux et concernent de nombreuses grossesse.

 

 

Alcoolisation fœtale : quels dangers ?

 

Quels sont les risques ?

 

Pour le fœtus en plein développement, l'alcool peut stopper sa croissance et notamment celle de son cerveau. Le syndrome d’alcoolisation fœtale est la première cause de handicap mental d’origine non génétique.

Le syndrome d’alcoolisation fœtale est aussi un risque fort de retard physique qui peut causer des malformations et un retard de croissance.

Pour la femme enceinte, la prise d’alcool comporte les risques habituels lié à son action sur l’organisme. L’alcool reste la deuxième cause de mortalité par cancer après le tabac et présente de nombreux risques à court terme liés à l’ivresse.

 

 

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 À partir de quelle dose le risque existe-il ?

 

Toute consommation d’alcool comporte des risques pour votre enfant de souffrir d’un syndrome d’alcoolisation fœtale et ce, même si la dose consommée est faible. De plus, tous les types d’alcool sont concernés : bière, vins, spiritueux, alcools forts etc.

Il n’existe pas de seuil à partir duquel consommer de l’alcool durant la grossesse n’est pas dangereux. Ne pas boire du tout durant la grossesse doit être votre objectif pour votre santé et celle du fœtus.

Il existe des facteurs aggravant l’exposition à l’alcool, tels que la dose d’alcool consommé, la durée et la fréquence de consommation pendant la grossesse, mais aussi la propre sensibilité de l’enfant à l’alcool. Un enfant davantage sensible à l’alcool sera plus à risque de voir son développement perturbé.

L’alcoolisation fœtale est à risque quel que soit le stade de la grossesse où vous vous situez. Le premier trimestre est particulièrement à risque concernant la formation des organes que l’alcool peut perturber. Cependant, les organes continuent de se former durant toute la grossesse et au-delà, ce qui rend toujours dangereux la prise d’alcool.



Que faire en cas d’alcoolisation fœtale ?

 

Hormis la règle “Zéro alcool durant la grossesse”, les bonnes conduites à tenir sont nombreuses en cas d’alcoolisation fœtale. Il est primordial de repérer toute exposition à l’alcool et d’en parler à votre sage-femme, médecin ou pédiatre afin de procéder à des vérifications et éventuellement un diagnostic.

En effet, il est possible (et important) de repérer des signes du syndrome d’alcoolisation fœtale très tôt, y compris pendant la grossesse. Il sera alors possible d’intervenir pour tenter d’améliorer le pronostic du bébé. Votre enfant une fois né pourra également bénéficier d’aides et d’interventions visant à améliorer son développement, et à pallier les éventuels troubles neuro-cognitifs et retard de croissance.

Si vous présentez un problème d’addiction à l’alcool, vous pouvez tout à fait bénéficier d’une aide de la part du corps médical pour vous aider à surmonter la dépendance et à prendre le moins de risque possible pour l’enfant à naître.

 

 

 

 

Sources :