Tendinite : les bons réflexes dès les premiers symptômes

La tendinite, également appelée tendinopathie, fait partie des affections musculo-squelettiques les plus fréquentes. Elle touche autant les sportifs que les personnes effectuant des gestes répétitifs au quotidien. Lorsqu’elle est prise en charge rapidement, elle reste bénigne.

Toutefois, si elle est négligée, elle peut évoluer vers une forme chronique, handicapant l’activité professionnelle ou sportive pendant plusieurs mois. C’est pourquoi cet article vous accompagne dans les réflexes à adopter dès les premiers signes de cette pathologie.

 

Comment reconnaître les premiers signes de tendinite ?

Douleur localisée à l'effort : premier signal

Le premier signe d'une tendinite est la douleur localisée. En général, elle se manifeste près de l’articulation, le long du tendon concerné. Elle apparaît principalement lors d’un effort, en particulier au cours de mouvements répétitifs, puis tend à disparaître au repos. Ce symptôme constitue souvent le tout premier indice.

Gêne fonctionnelle dans les gestes quotidiens

Progressivement, certains gestes deviennent inconfortables. Lever le bras, saisir un objet, écrire, monter un escalier ou utiliser la souris deviennent pénibles. Cette gêne fonctionnelle s’accompagne parfois d’une perte de force, ce qui alerte davantage.

Sensation de brûlure ou de raideur tendineuse

Il arrive que l’on ressente une tension, une chaleur inhabituelle ou une raideur au niveau de l’articulation. Ces sensations surviennent notamment au réveil ou en fin de journée, et précèdent parfois la douleur plus nette.

Apparition progressive ou brutale selon le cas

Certaines tendinites, comme celles de l’épaule, s’installent lentement. En revanche, d’autres comme la tendinite d’Achille, surviennent brutalement après un effort mal préparé. Dans tous les cas, ces signaux indiquant une tendinite ne doivent pas être ignorés.

Que faire immédiatement en cas de tendinite débutante ?

Repos et réduction de l'activité douloureuse

Dès l’apparition des douleurs, il est recommandé d’arrêter ou de réduire l’activité concernée. Ce repos permet de limiter les microtraumatismes et d’éviter l’aggravation de la lésion.

Glaçage et anti-inflammatoires : quand et comment ?

L’application de glace, pendant 15 à 20 minutes, deux à trois fois par jour, permet de soulager l’inflammation locale. De plus, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (comme l’ibuprofène) peuvent être utilisés de manière ponctuelle, toujours avec précaution sous supervision médicale.

Immobilisation ou attelle : dans quels cas ?

En cas de douleur aiguë, le port d’une attelle ou d’un bandage de soutien peut être envisagé. Ce maintien temporaire aide à réduire les mouvements aggravants. Néanmoins, l’immobilisation prolongée doit être évitée sans avis médical.

Consultation rapide : pourquoi ne pas attendre ?

Même si la douleur paraît supportable, il est important de consulter un médecin généraliste. Il pourra évaluer la situation, écarter d’éventuelles complications et, si nécessaire, vous orienter vers un spécialiste comme un orthopédiste ou un rhumatologue pour poser un diagnostic précis et proposer un traitement adapté.

Les erreurs à éviter face à une tendinite

Continuer le sport ou le travail malgré la douleur

Il est tentant de “forcer un peu”, mais cela aggrave les lésions. Persister dans l’effort sans traitement transforme souvent une tendinite aiguë en tendinopathie chronique, bien plus longue à traiter.

Appliquer du chaud au lieu du froid

Dans la phase aiguë, la chaleur augmente la vascularisation et aggrave l’inflammation. À l’inverse, le froid soulage et réduit l’œdème.

Masser sans avis médical

Certains massages, mal réalisés, peuvent irriter davantage le tendon. Il est donc important de ne pas pratiquer d’automassages sans indication d’un professionnel formé.

 

Automédication prolongée sans suivi

Prendre des médicaments pour masquer la douleur peut retarder la prise en charge. Or, plus la tendinite est traitée tôt, plus le rétablissement est rapide.

Prise en charge médicale d’une tendinite

Diagnostic par échographie ou IRM

L’échographie est le premier examen prescrit, car elle permet d’évaluer l’état du tendon en temps réel. Si nécessaire, une IRM peut apporter des précisions, surtout en cas de suspicion de rupture partielle.

Rôle de l’orthopédiste et du kinésithérapeute

L’orthopédiste confirme le diagnostic, détermine la gravité, et prescrit les soins adaptés. Ensuite, le kinésithérapeute intervient pour rééduquer, renforcer et corriger les gestes fautifs.

Traitements locaux (infiltration, ondes de choc)

Lorsque la douleur persiste, l’infiltration de corticoïdes, PRP ou les ondes de choc extracorporelles peuvent être envisagées. Ces traitements, bien encadrés, soulagent efficacement dans de nombreux cas.

Quand la chirurgie devient-elle nécessaire ?

Rarement, une intervention chirurgicale est proposée. Elle concerne surtout les tendinites avec rupture partielle ou complète, ou les cas réfractaires à tout traitement conservateur.

Prévenir les récidives de tendinite

Adapter ses gestes et postures

La prévention passe d’abord par une analyse des gestes à risque. Modifier la posture, aménager le poste de travail ou utiliser des aides techniques peut suffire à éviter les récidives.

Renforcement musculaire ciblé

Une fois la douleur calmée, des exercices spécifiques sont essentiels. Ils permettent de renforcer les groupes musculaires qui protègent le tendon, améliorant la tolérance à l’effort.

Périodes de récupération indispensables

L’erreur fréquente est de reprendre l’activité trop tôt. Or, la régénération tendineuse nécessite du temps. Intégrer des temps de récupération réguliers est donc primordial.

Importance de l’hydratation et de la nutrition

Certains nutriments ont un rôle anti-inflammatoire naturel. Il est conseillé d’augmenter l’apport en oméga-3, en curcuma, et de boire suffisamment pour maintenir l’élasticité des tissus.

Tendinite et retour à l'activité : comment reprendre en sécurité ?

Protocoles de reprise progressive

Il est impératif de reprendre l’activité par étapes. La progression se fait en respectant un protocole validé par un professionnel, en commençant par des gestes simples sans charge.

Activités à privilégier et à éviter temporairement

La marche, le vélo ou la natation sont souvent bien tolérés. En revanche, les mouvements explosifs, les charges lourdes ou les gestes répétitifs doivent être évités.

Suivi régulier par un professionnel

Le retour à l’effort doit être encadré. Le suivi permet d’ajuster les exercices et de prévenir toute récidive ou surcompensation.

Témoignage ou cas concret de rééducation

Prenons l’exemple de Monsieur K., 39 ans, souffrant d’une tendinite du coude liée au travail. Grâce à 6 semaines de repos ciblé, de rééducation adaptée et de correction ergonomique, il a retrouvé une fonction normale, sans recours aux infiltrations.

Tutoriel – Comment réagir dès les premiers signes de tendinite ?

Dès que la tendinite apparaît, il est essentiel d’agir vite. Voici les étapes clés à suivre pour soulager l’inflammation et éviter l’aggravation.

Étapes à suivre :

1. Identifier la douleur au bon endroit
   Repérez une douleur près d’une articulation, sur un tendon, surtout pendant un mouvement précis.
2. Réduire ou arrêter immédiatement l’activité douloureuse
   Stoppez tout effort ou geste répétitif aggravant la douleur.
3. Appliquer du froid sur la zone douloureuse
   Utilisez de la glace 15 à 20 minutes, 2 à 3 fois par jour.
4. Évitez la chaleur et les massages non encadrés
   Cela peut empirer l’inflammation.
5. Consulter un professionnel rapidement
   Orthopédiste ou kinésithérapeute : ne tardez pas à demander un avis.
6. Évitez l’automédication prolongée
   Ne masquez pas les douleurs, traitez-les correctement.
7. Suivez un programme de récupération adapté
   Repos, exercices progressifs et suivi médical sont essentiels.
   
   

FAQ – Que faire dès les premiers signes de tendinite ?

Quels sont les premiers signes de tendinite ?

Douleur à l’effort, gêne fonctionnelle, raideur ou sensation de brûlure près d’un tendon.

Faut-il consulter dès les premiers symptômes ?

Oui, un diagnostic précoce permet de traiter rapidement et d’éviter une tendinite chronique.

Faut-il immobiliser complètement le tendon ?

Pas toujours. Une immobilisation temporaire peut être utile, mais elle doit être indiquée par un professionnel.

Que faire à la maison en cas de tendinite débutante ?

Appliquer de la glace, réduire l’effort, éviter les gestes douloureux et consulter si les douleurs persistent.

Peut-on faire du sport avec une tendinite ?

En phase aiguë, il vaut mieux arrêter. Une reprise encadrée est possible après guérison.

Ce qu'il faut retenir

La tendinite peut devenir très invalidante si elle est négligée. Cependant, en réagissant dès les premiers symptômes, il est possible de la traiter efficacement. Le repos, le glaçage, l’avis médical rapide et une reprise progressive sont les piliers d’une guérison sans séquelles.

 

Sources :

1. BMJ - Time to abandon the 'tendinitis' myth: Painful, overuse tendon conditions have a non-inflammatory pathology
2. HAS - Conduite diagnostique devant une épaule douloureuse non traumatique et prise en charge des tendinopathies de la coiffe des rotateurs
3. BMJ - Are inflammatory cells increased in painful human tendinopathy? A systematic review
4. Letraumato.com - Tendinite : 7 symptômes qui doivent vous alerter