bg-office-working-unsplash

Oreillons : définition, symptômes, traitement et prévention
Les oreillons, une maladie virale

Maladie provoquée par un virus, les oreillons touchent particulièrement les enfants mais aussi les adolescents et les adultes chez qui les complications peuvent être plus prononcées. Depuis la vaccination ROR (rougeole, oreillons et rubéole) obligatoire pour les enfants nés après le 1er janvier 2018, la maladie est en nette diminution. MEDADOM vous informe sur les oreillons, quels sont les symptômes, les complications possibles et les traitements existants.

Qu’est-ce que les oreillons ?

 

Maladie causée par le virus ourlien, les oreillons provoquent une inflammation des glandes parotides localisées au niveau du cou et sous les oreilles. Plus fréquents chez les enfants, les oreillons peuvent néanmoins toucher les adolescents et les adultes, notamment ceux qui n’ont jamais contracté la maladie ou qui n’ont pas été immunisés grâce au vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (communément appelé ROR). La mise en place de la vaccination obligatoire a aidé à faire baisser drastiquement la circulation du virus. Cependant, il existe tout de même un risque de clusters, notamment chez les jeunes adultes dont la vaccination n’était pas obligatoire lorsqu’ils étaient enfants. 

Comme toute maladie virale, la transmission des oreillons se fait d’une personne infectée à une autre. Dans le cas de oreillons, par les gouttelettes de salive expulsées lors de la toux, d’un éternuement ou encore par contact avec un objet contaminé. Lorsque je suis infectée par les oreillons, je suis susceptible de contaminer mes proches deux jours avant l’apparition des premiers symptômes, et jusqu’à quatre jours après. Si j’ai déjà eu les oreillons ou si j’ai reçu le vaccin, l’immunisation dure tout au long de ma vie et je ne peux pas contracter la maladie de nouveau.

Oreillons et stérilité : stop aux idées reçues !

Contrairement aux idées reçues, avoir les oreillons n’a pas d’impact sur la fertilité. Lorsque je suis enceinte, je n’ai pas de risque accru que mon bébé présente des malformations. En revanche, si je contracte les oreillons au cours du premier trimestre de grossesse, j’ai plus de risque de faire une fausse couche. Si je suis en contact avec un proche qui a contracté la maladie, je demande conseil à mon médecin qui pourra me prescrire si besoin une injection d’immunoglobulines pour booster mes défenses naturelles.

Si je suis enceinte et que je ne suis pas vaccinée contre les oreillons, je pourrais le faire une fois l’accouchement réalisé pendant l’allaitement.

 



Symptômes des oreillons chez l’adulte et chez l’enfant

 

Lorsque j’ai les oreillons, la maladie peut parfois passer inaperçue. La période d’incubation du virus est très longue : entre 15 et 24 jours, avec une moyenne fixée à 19 jours. En revanche, s’il y a des symptômes si j'ai contracté les oreillons, ces derniers surviennent de façon généralement brutale. Ainsi, je peux avoir une forte fièvre, associée à des douleurs au niveau de mes oreilles et lorsque je mange. Au fil des jours, d’autres manifestations des oreillons peuvent apparaître : gonflement d’une ou des deux glandes parotides, rougeur de la peau et sensation de chaleur, maux de tête, fatigue ou encore perte d’appétit. 

Dans 1⁄3 des cas, les oreillons peuvent passer complètement inaperçus et n'occasionner aucun symptôme. Je peux par contre transmettre le virus à mes proches,  notamment s'ils ne sont pas vaccinés, qui pourront par contre développer des manifestations visibles.

Si la maladie ne présente pas de complications particulières chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes sont plus exposés aux oreillons. Si je suis concerné, les oreillons peuvent provoquer une atrophie d’un ou de mes deux testicules. Je suis aussi plus à risque de faire une pancréatite et une méningite. Mon nerf auditif peut aussi être plus rarement touché, et provoquer une surdité définitive. 

Traitement des oreillons et prévention

 

Le diagnostic des oreillons se fait principalement sur la base des symptômes ressentis, notamment l’atteinte des glandes et leur aspect. D’autres examens complémentaires peuvent être prescrits pour écarter d’autres maladies aux symptômes proches comme les parotidites virales, bactériennes, médicamenteuses ou toxiques. 

 

 

Comment soigner les oreillons ?

 

Les oreillons étant une maladie virale, il n’est pas nécessaire d’opter pour un traitement antibiotique. Le traitement des oreillons vise principalement à soulager les symptômes d’inflammation, la fièvre et les douleurs. 

Si mon enfant a les oreillons, je veille à maximiser son confort tout au long de sa convalescence. Je l’habille suffisamment mais pas trop pour que la chaleur puisse s’évacuer facilement, et je ne surchauffe pas la pièce (température optimale de 19°) tout en aérant régulièrement pour favoriser le renouvellement de l’air. Je positionne également un verre d’eau rempli à proximité pour éviter la déshydratation et je surveille l’état de mon enfant pour identifier toute complication des oreillons et réagir en conséquence.

Pour soulager la fièvre et les douleurs, je peux demander à un médecin de me prescrire ou de prescrire à mon enfant du paracétamol, qui peut être pris avant l’âge de 3 mois à raison de 60 mg par kilo et par jour, à répartir en 4 ou 6 prises. 

L’ibuprofène peut être recommandé si vous avez les oreillons, en cas de contre-indication au paracétamol sur conseil médical, en adaptant également les quantités au poids : 20 à 30 mg par kilo et par jour, à répartir en 3 ou 4 prises. 

Du côté de l'alimentation, la mastication peut parfois être douloureuse en cas d’oreillons. Je privilégie donc les repas à base d’aliments faciles à manger comme les purées, les soupes ou les compotes, toujours avec de l’eau à volonté à proximité. 

 

 

Prévenir la maladie des oreillons et limiter la transmission du virus

Le vaccin des oreillons est combiné avec celui de la rougeole et de la rubéole

Prévenir l’infection par les oreillons se fait par la vaccination et le respect des gestes barrières. Le vaccin contre les oreillons est simultané au vaccin ROR, qui permet l’immunisation contre trois maladies : la rougeole, les oreillons et la rubéole. Le vaccin est désormais obligatoire pour tous les enfants nés après le 1er janvier 2018. Celui-ci consiste à injecter une dose dès l’âge d’un an, et une seconde entre 16 et 18 mois. 

Si je suis né(e) après 1980, 2 doses de vaccin sont recommandées avec un minimum d’un mois entre les deux injections. Une troisième dose peut parfois être conseillée, notamment si je travaille en collectivité que je sois un adolescent ou un adulte.

Le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) est remboursé à 100 % par l’Assurance Maladie pour tous les enfants de 1 à 18 ans (65 % minimum pour les autres personnes). Le vaccin ROR peut être réalisé sans problème en même temps que d’autres types de vaccins. 

Le vaccin rougeole-oreillons-rubéole peut être contre-indiquée dans certaines situations. C’est par exemple le cas si je suis enceinte ou que je prévois de l’être dans les deux mois après la vaccination, si je suis allergique à certains des composants du vaccin des oreillons (ROR) ou si je suis une personne immunodéprimée. 

Un moyen de prévention des oreillons est un lavage des mains régulier

Les oreillons étant une maladie virale, je peux adopter certains réflexes au quotidien pour limiter la transmission du virus :

  • Assurer un lavage des mains plusieurs fois par jour au savon et à l’eau ou avec un gel hydroalcoolique ;
  • Sensibiliser mon enfant au lavage des mains, notamment s’il est en contact avec d’autres enfants ;
  • En cas d’oreillons, veiller à couvrir mon nez et ma bouche en cas de toux ou d’éternuement, apprendre les bons gestes à mon enfant pour éviter la contamination par les gouttelettes de salive ;
  • Utiliser un mouchoir à usage unique, que je jette dans une poubelle directement après utilisation ,
  • Nettoyer mon nez ou celui de mon enfant quotidiennement avec du sérum physiologique ou une solution nasale à base d’eau de mer ;
  • Limiter les embrassades en cas de situations à risques et respecter une distanciation sociale dans la mesure du possible ;
  • En cas de contamination aux oreillons, désinfecter les objets touchés par l’enfant et veiller à ce qu’il ne partage pas ses jouets ou ses effets personnels (brosse à dents…) ;
  • Bien aérer ma maison ou mon appartement au minimum 10 minutes par jour pour favoriser le renouvellement de l’air ;
  • Ne pas surchauffer mon intérieur, même en hiver ;
  • Garder mon enfant ou mon adolescent à la maison dès confirmation du diagnostic pour éviter la transmission du virus aux autres enfants.

 

Pas de rendez-vous ? Pensez à la téléconsultation !

 

Sources :