Définition de la scarlatine
La scarlatine est une infection causée par une bactérie : le streptocoque bêta hémolytique appartenant au groupe A. Si les enfants de 5 à 10 ans sont les plus concernés par la maladie, les adultes peuvent également être contaminés. Je suis notamment plus à risque de contracter la bactérie si je travaille au contact d’enfants ou en laboratoire. La scarlatine est une maladie contagieuse présente essentiellement en hiver, la contagion par la scarlatine étant en effet favorisée en milieu scolaire et dans les espaces confinés. Comme de nombreux virus et bactéries, la scarlatine se transmet par les gouttelettes en suspension dans l’air, et par contact avec un objet contaminé.
Une fois que j’ai été en contact avec la scarlatine, mon organisme produit des anticorps qui me protègent contre la maladie pour le reste de ma vie.
Quels sont les symptômes de la scarlatine de l’adulte ?
Une fois que mon corps est entré en contact avec la bactérie, je développe généralement des symptômes au bout de 1 à 4 jours. Les signes de la scarlatine sont les mêmes chez le bébé, l’enfant ou un adulte. Ils débutent par une forte fièvre (supérieure à 38.5°), accompagnée d’une angine et de frissons. Ma gorge est enflammée, et je peux avoir des difficultés à avaler. Ces manifestations de la scarlatine peuvent aussi être associées à d’autres marqueurs moins fréquents comme des maux de tête, des nausées ou des douleurs abdominales.
On reconnaît la scarlatine avec deux autres symptômes très évocateurs : la coloration de la langue et l’éruption cutanée (bouton spécifique à la scarlatine). Celle-ci apparaît à différents endroits du corps (aisselles, coude, aine) 1 à 2 jours après le début de l’angine, et se caractérise par la survenue de plaques rouges sur lesquelles sont présents des points rouges. Ma peau devient ainsi rugueuse au toucher. Au fil du temps, les plaques peuvent atteindre d’autres zones de mon corps comme le haut de mon thorax, le bas de mon abdomen et même mon visage.
Au début de l’infection, je peux aussi voir l’aspect de ma langue se modifier : elle est d’abord recouverte d’une couche de couleur blanche, qui s’élimine ensuite pour laisser place à une couleur rouge.
Comment soulager les symptômes de la scarlatine en attendant la consultation ?
En attendant la consultation avec un médecin, je peux agir pour calmer les symptômes et notamment la fièvre. Je peux en premier lieu veiller à ne pas surchauffer les pièces de la maison, et à ne pas mettre trop de couches de vêtements. Cela aidera en effet mon corps à mieux respirer et à évacuer correctement la chaleur causée par la fièvre de la scarlatine.
Je place également un verre d’eau fraîche à proximité tout au long de la journée et pendant la nuit pour éviter la déshydratation.
Pour apaiser les maux de gorge, je peux prendre des médicaments appropriés sans ordonnance en attendant la prescription du médecin, en respectant bien les doses préconisées. Si mon enfant ou mon bébé a la scarlatine, je peux lui administrer du paracétamol en fonction de son âge. J’adapte aussi mon alimentation ou la sienne en privilégiant les aliments doux et faciles à manger pour ne pas agresser davantage la gorge. Chez le bébé et l’enfant, la scarlatine peut nécessiter une consultation d’urgence si les symptômes sont intenses. C’est par exemple le cas si la fièvre dépasse 40 °, qu’il y a présence de taches de couleur violacée sur sa peau et que son état général semble se détériorer au fil des heures.
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Traitement de la scarlatine et prévention
Dès les premiers symptômes de la scarlatine, je prends sans tarder une consultation avec un professionnel de santé afin qu’il puisse fixer le diagnostic et prescrire les médicaments adaptés. Le diagnostic repose principalement sur l’identification des symptômes et leur analyse. Éventuellement, le médecin peut me prescrire des analyses complémentaires s’il existe un doute sur l’origine de l’infection. C’est par exemple le cas du test rapide d’orientation diagnostique de l’angine (également appelé TROD). Son objectif est de détecter la présence d’une angine bactérienne causée par un streptocoque du groupe A, qui est la souche responsable de la scarlatine. Ce test peut être réalisé chez les enfants comme chez les adultes et est totalement indolore.
Soigner la scarlatine par les antibiotiques
Le traitement de la scarlatine de l’adulte consiste en la prise d’un antibiotique pour éliminer la bactérie responsable de l’infection. Comme tout traitement à base d’antibiotiques, celui-ci doit être suivi de manière stricte, même si les symptômes s'améliorent ou disparaissent au fil des jours. Pour soulager les autres manifestations de la scarlatine comme la fièvre, les maux de tête et les douleurs de gorge, mon médecin pourra aussi me prescrire des médicaments antalgiques (paracétamol notamment).
En général, si le traitement antibiotique est bien respecté jusqu’au bout, la scarlatine se soigne en quelques jours et n’entraîne que très rarement des complications. Celles-ci apparaissent principalement lorsque je n’ai pas été diagnostiqué(e) en raison par exemple de symptômes trop faibles non évocateurs de la maladie. Je suis également plus à risque de développer des formes plus graves de la scarlatine si j’ai une maladie chronique ou que je suis sous traitement immunosuppresseur. Dans ce cas, la scarlatine peut évoluer et causer d’autres types de maladies comme l’otite ou la pneumonie, des atteintes au niveau de mes reins ou des douleurs articulaires.
Dans tous les cas, si j’observe que les symptômes ne s'estompent pas après 7 jours, que la fièvre réapparaît subitement après avoir disparu ou que l’éruption cutanée est persistante, il m’est conseillé de consulter de nouveau un médecin rapidement.
Comment prévenir la scarlatine ?
Pour limiter le risque de transmission et d'infection à la scarlatine, je peux comme pour les autres virus et bactéries, adopter quelques réflexes simples, renforcés lors des périodes les plus à risque :
- Avoir une hygiène optimale : la contamination se faisant principalement par gouttelettes en suspension dans l’air et par contact avec un objet souillé, je veille à respecter les gestes barrières. Je me lave les mains très régulièrement, au savon ou à défaut avec un gel hydroalcoolique. Le lavage des mains doit devenir systématique, surtout si j’évolue dans un environnement à risque (petite enfance, milieu hospitalier…). Pour limiter le risque de contamination des enfants par la scarlatine, je m’assure également qu’ils en comprennent bien les enjeux. Pour ce faire, je n’hésite pas à transformer le lavage des mains en moment amusant pour favoriser la prise de réflexe chez les plus petits !
- Penser aux gestes barrières comme l'utilisation des mouchoirs à usage unique : lorsque je me mouche, je privilégie les mouchoirs à usage unique et je les jette directement après usage dans une poubelle. J’évite aussi d’éternuer sans me couvrir la bouche et le nez, et j’explique également la marche à suivre aux enfants au moyen d’images par exemple.
- Si j’ai des symptômes de la scarlatine ou que je suis malade, je limite au maximum les contacts sociaux et les embrassades ainsi que les poignées de main. Je préviens mon entourage afin qu’ils puissent renforcer les gestes barrières en ma présence, notamment le lavage des mains et la distanciation sociale. Je ne partage pas les objets ou les aliments que je manipule au quotidien si je suis malade pour éviter la transmission au sein de mon foyer ou de mon travail.
- À la maison, je veille à ne pas trop surchauffer les pièces (température idéale entre 18 et 20 °) et j’aère le matin ou le soir au minimum 20 minutes pour renouveler l’air. Je peux aussi pendant les périodes les plus à risque utiliser des sprays assainissant contenant des actifs antibactériens et purifiants en prévention.
- Du côté de mon hygiène de vie face à la scarlatine, je peux contribuer à renforcer mes défenses naturelles en adoptant une alimentation saine et équilibrée, riche en fruits et légumes frais contenant par exemple de la vitamine C. Je surveille également mon sommeil, et je n’hésite pas à pratiquer une activité physique régulière, même modérée, adaptée à mon âge et à ma condition physique.
Sources :
- VIDAL. Nouvelle alerte à la scarlatine au Royaume-Uni. Publié le 07 janvier 2020. Accès : https://www.vidal.fr/actualites/24106-nouvelle-alerte-a-la-scarlatine-au-royaume-uni.html
- Santé Publique France. Épidémie de scarlatine et d’angine streptococcique. Publié en 2007. Accès : https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/184581/2313367
- AMELI. Scarlatine. Publié le 30 janvier 2020. Accès : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/scarlatine/