Examens médicaux pendant la grossesse : la liste complète
La sérologie grossesse recherche notamment :
- La toxoplasmose grossesse ;
- La rubéole grossesse ;
- Le VIH ;
- L'hépatite B ;
- La syphilis.
En fonction des résultats, un protocole est mis en place pour limiter les risques de transmission et leurs complications.
Première échographie de datation
La première des échographies grossesse, réalisée entre 11 et 13 semaines d’aménorrhée, est appelée échographie de datation.
Elle permet de confirmer la viabilité de la grossesse, de déterminer le nombre d’embryons et de mesurer la longueur cranio-caudale afin de fixer une date d’accouchement la plus fiable possible.
À quoi sert la première échographie de grossesse ?
Elle aide également à localiser le placenta, à détecter des anomalies précoces et à mesurer la clarté nucale dans le cadre du dépistage combiné de la trisomie 21.
Dépistage combiné de la trisomie 21
Le test trisomie 21 proposé au premier trimestre associe l’âge maternel, la mesure de la clarté nucale à l’échographie et une prise de sang qui mesure deux marqueurs : la PAPP-A et la ß-hCG libre. Ce dépistage permet d’estimer le risque que le fœtus soit porteur de trisomie 21.
En cas de risque supérieur à un certain seuil, un test ADN libre circulant (DPNI), plus fiable et non invasif, peut être proposé.
Le dépistage reste facultatif et nécessite un consentement éclairé de la patiente sans se substituer à un test diagnostique (amniocentèse ou biopsie du trophoblaste).
Deuxième trimestre : contrôles intermédiaires
Après cette première série d’examens, les examens du 2e trimestre permettent de poursuivre le suivi du développement fœtal et de surveiller l’état de santé maternelle :
Seconde échographie morphologique
Réalisée entre la 22e et la 24e semaine d’aménorrhée, la seconde échographie est une consultation obstétrique qui observe en détail l’anatomie du fœtus.
Elle permet de visualiser les organes les plus importants selon un protocole standardisé et de vérifier la croissance, la position du placenta, le liquide amniotique et la longueur du col utérin.
Elle permet d’identifier d’éventuelles malformations ou de signes indirects d’anomalies chromosomiques.
Test de glycémie (HGPO)
Le test de glucose grossesse, ou HGPO (Hyperglycémie Provoquée par voie Orale), est le test de référence pour dépister un diabète gestationnel.
Il est recommandé entre 24 et 28 semaines d’aménorrhée et consiste à mesurer la glycémie à jeun, puis une et deux heures après l’ingestion de 75 g de glucose.
Le test du diabète gestationnel est-il obligatoire ?
Il est proposé uniquement en présence de facteurs de risque : surpoids, âge supérieur ou égal à 35 ans, antécédent de diabète gestationnel ou de macrosomie ou antécédents familiaux.
En cas de résultat positif, un suivi est mis en place avec des conseils nutritionnels, une surveillance glycémique et, si nécessaire, un traitement par insuline.
Troisième trimestre : préparer l’accouchement
À la fin de la grossesse, les examens du 3e trimestre vérifient la bonne croissance du fœtus, surveillent les paramètres maternels et préparent l’accouchement dans les meilleures conditions :
Troisième échographie
La troisième échographie recommandée entre 31 et 33 semaines d’aménorrhée complète les examens médicaux grossesse du suivi prénatal. Elle permet d’évaluer la croissance du fœtus, sa position, la quantité de liquide amniotique et l’aspect du placenta.
Elle vérifie également le rythme de croissance en comparant les mesures aux échographies précédentes.
Évaluation du bassin et du col
En fin de grossesse, un examen du col de l’utérus est réalisé pour évaluer sa longueur, sa souplesse et son degré d’ouverture.
Ces éléments permettent d’apprécier la maturité cervicale en vue de l’accouchement, notamment à partir de la 36e semaine d’aménorrhée ou en cas de contractions précoces.
L’évaluation du bassin est indiquée dans certaines situations :
- Présentation non céphalique (bébé en siège ou en position transversale)
- Antécédent d’accouchement difficile
- Suspicion de disproportion.
Elle peut être clinique ou, plus rarement, complétée par une pelvimétrie radiologique.
Surveillance tension artérielle et protéines urinaires
En fin de grossesse, la surveillance de la tension artérielle est systématique lors de chaque consultation. Elle permet de dépister précocement une hypertension gravidique ou une prééclampsie, une pathologie qui peut entraîner des complications graves pour la mère et le bébé.
L’analyse d’urine grossesse complète cet examen en recherchant la présence de protéines (protéinurie) qui est signe d’une atteinte rénale associée à la prééclampsie.
Quels sont les examens spécifiques en fonction des cas ?
Au-delà des examens systématiques du suivi prénatal, certains examens grossesse sont prescrits en fonction de situations particulières :
Immunité toxoplasmose : que faire en cas de non-immunisation ?
Quel test pour savoir si on est immunisée contre la toxoplasmose ?
Une sérologie est réalisée en début de grossesse pour rechercher des anticorps dirigés contre Toxoplasma gondii.
Si aucun marqueur d’immunité n’est détecté, un suivi sérologique mensuel est mis en place jusqu’à l’accouchement.
Des mesures d’hygiène devront être adoptées au quotidien :
- Éviter la viande crue et le poisson cru.
- Bien laver les fruits, légumes et ustensiles.
- Se protéger lors de contacts avec la terre ou les excréments de chat.
En cas de séroconversion, un traitement est prescrit pour réduire le risque de transmission au fœtus.
Antécédents familiaux : examens génétiques
En cas d’antécédents familiaux de maladie génétique, des examens seront conseillés par le médecin :
- Consultation de génétique médicale pour analyser les antécédents familiaux sur plusieurs générations.
- Prise de sang parentale pour rechercher une mutation connue dans la famille.
- Biopsie du trophoblaste (vers 11–13 SA) ou amniocentèse (à partir de 15 SA) si un diagnostic fœtal est nécessaire.
- Analyse génétique fœtale adaptée à la pathologie suspectée.
Ces examens sont proposés dans le cadre d’un consentement éclairé et, si besoin, d’une orientation vers un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDPN).
Risques infectieux
En complément des sérologies obligatoires du premier trimestre, un test urinaire femme enceinte (ECBU) peut être prescrit pour dépister une infection urinaire (même sans symptôme) afin de prévenir les complications comme la pyélonéphrite ou l’accouchement prématuré.
En cas de sérologie positive à l’hépatite B, au VIH ou à la syphilis, une prise en charge adaptée est mise en place pendant la grossesse et à l’accouchement pour limiter les risques de transmission materno-fœtale.
Quels sont les examens complémentaires selon l’évolution de la grossesse ?
Doppler fœtal
Le Doppler fœtal est un examen échographique qui mesure le flux sanguin dans certaines artères du fœtus, du cordon ombilical ou de l’utérus.
Il est prescrit en complément du suivi standard lorsque des anomalies sont suspectées comme un retard de croissance intra-utérin, une prééclampsie ou un trouble de l’oxygénation fœtale.
Monitoring
Le monitoring fœtal a pour mission d'enregistrer le rythme cardiaque du bébé et les contractions utérines à l’aide de capteurs placés sur l’abdomen maternel.
Il est indiqué en cas de retard de croissance intra-utérin, de pathologie maternelle ou de suspicion de souffrance fœtale.
Amniocentèse ou DPNI
L’amniocentèse et le DPNI (Dépistage Prénatal Non Invasif) sont utilisés pour évaluer le risque d’anomalies chromosomiques, notamment la trisomie 21.
Le DPNI a pour objectif d'analyser l’ADN fœtal libre qui circule dans le sang de la mère. Réalisé à partir de 10 semaines d’aménorrhée, il est non invasif et est considéré comme sûr. Il est proposé en seconde intention après un dépistage combiné à risque intermédiaire.
L’amniocentèse quant à elle est un examen diagnostique invasif pratiqué à partir de 15 semaines. Elle permet une analyse complète du caryotype fœtal en prélevant du liquide amniotique, mais comporte un faible risque de complications (notamment de fausse couche).
Comment bien se préparer à ces examens médicaux ?
Organiser son suivi prénatal : planning et rendez-vous
Un bon suivi prénatal commence par une organisation adaptée dès le début de la grossesse ! La première consultation doit avoir lieu avant la fin du 3e mois. Elle permet de déclarer la grossesse et de planifier les examens à venir.
Quand faire les premières analyses de grossesse ?
Elles sont prescrites dès cette première visite : sérologies, groupe sanguin, test urinaire, échographie de datation, et, si nécessaire, dépistage de la toxoplasmose ou de la rubéole.
Être informée des bénéfices et limites de chaque examen
Chaque examen prescrit pendant la grossesse répond à un objectif défini : dépistage d’infections, évaluation du risque chromosomique, surveillance de la santé maternelle ou fœtale.
Faut-il faire une prise de sang chaque mois enceinte ? Non, sauf en cas de besoin médical. Par exemple, les femmes non immunisées contre la toxoplasmose doivent réaliser une sérologie mensuelle.
Sinon, les analyses sanguines sont espacées et adaptées au contexte clinique.
Le rôle du professionnel de santé
Le suivi de grossesse peut être assuré par un gynécologue-obstétricien, une sage-femme ou un médecin généraliste formé à la périnatalité.
Ces professionnels sont habilités à réaliser les examens femme enceinte, prescrire les analyses et échographies et assurer le suivi médical tout au long de la grossesse.
Ils interviennent aussi en tant qu'informateurs, préventeurs et accompagnateurs en adaptant la prise en charge aux besoins spécifiques de chaque patiente.
Ce qu’il faut retenir sur les examens de grossesse
- Le suivi prénatal comprend 7 consultations obligatoires, 3 échographies et plusieurs examens complémentaires.
- Les examens du 1er trimestre posent les bases médicales de la grossesse : sérologies, groupe sanguin, échographie de datation.
- Le dépistage de la trisomie 21 repose sur un test combiné, parfois suivi d’un DPNI.
- Au 2e trimestre, l’échographie morphologique évalue en détail l’anatomie et la croissance du fœtus.
- Le test HGPO, entre 24 et 28 SA, permet de détecter un diabète gestationnel.
- Le 3e trimestre vise à anticiper l’accouchement : position fœtale, col, tension, protéinurie.
- Des examens spécifiques sont réalisés selon les cas : immunité, antécédents familiaux, anomalies suspectées.
FAQ — Foire aux questions
Quels sont les examens obligatoires pendant la grossesse ?
7 consultations médicales, 3 échographies et plusieurs analyses biologiques sont obligatoires pour assurer un suivi médical complet de la grossesse.
À quoi sert la première échographie ?
Elle permet de confirmer la grossesse, de dater précisément le terme et de détecter certaines anomalies précoces.
Le test de dépistage de la trisomie 21 est-il obligatoire ?
Il est proposé systématiquement mais reste facultatif avec le consentement de la femme enceinte.
Comment savoir si je suis immunisée contre la toxoplasmose ?
Une prise de sang en début de grossesse permet de vérifier la présence d’anticorps spécifiques qui indiquent une immunité.
Sources :
-
Service Public - Grossesse : examens médicaux
-
AMELI - Grossesse : le programme de suivi et la première consultation
-
Hôpitaux universitaires de Genève - Contrôles ou examens durant le suivi de la grossesse
-
Haute Autorité de Santé - Suivi et orientation des femmes enceintes en fonction des situations à risque identifiées.
