Le blog MEDADOM

Qu'est-ce que l'hématocrite ?

Rédigé par L'équipe de rédaction de MEDADOM | 03/01/24 16:00

L'hématocrite est un terme qui peut sembler familier pour certaines personnes, mais qui reste souvent mal compris ou inconnu pour d'autres. Il s'agit d'un examen sanguin qui permet de mesurer le pourcentage de globules rouges dans le sang. L'hématocrite est une analyse importante pour évaluer la santé globale d'une personne, car les globules rouges jouent un rôle crucial dans le transport de l'oxygène dans le corps. Dans cet article, nous allons explorer en détail ce qu'est l'hématocrite, ce que les résultats peuvent signifier et les facteurs qui peuvent affecter les niveaux d'hématocrite.

 

Vous avez besoin de consulter mais votre médecin n'est pas disponible ? Les médecins partenaires MEDADOM sont disponibles 7j/7.

 

 

 

 

Définition de l'hématocrite

 

L’hématocrite correspond à la proportion du sang constituée de cellules sanguines, à savoir de globules rouges et, dans une moindre mesure (environ 2 %), de globules blancs et de plaquettes. Le reste du sang est composé de plasma, un mélange d’eau (90%), de minéraux et d’hormones.

L’hématocrite tient compte à la fois du nombre de cellules sanguines dans le sang et de leur volume - les plus gros globules rouges occupant une proportion plus importante que les plus petits. Si de nombreux phénomènes peuvent faire varier l’hématocrite du sang dans un sens ou dans l’autre, certains sont plus préoccupants que d’autres.

 

 

 

Est-ce dangereux d'avoir un hématocrite trop haut ?

 

Avoir un hématocrite trop élevé par rapport aux valeurs de référence peut apporter des avantages transitoires, mais s’accompagne surtout de risques importants.
En effet, le plasma donne au sang son caractère liquide, tandis que les globules rouges, qui composent 98% de l’hématocrite, transportent l’oxygène vers les muscles et organes.


De fait, un taux élevé d’hématocrite permet aux muscles de bénéficier de davantage d’oxygène, et de réaliser des performances supérieures. Ainsi, l’augmentation de l’hématocrite est une stratégie de dopage connue (et interdite !) dans le monde du sport. Et pour cause, elle n’est pas sans danger !


En contrepartie de meilleures performances transitoires, un sang avec un hématocrite élevé laisse moins de place au plasma. Il est donc plus épais et visqueux, et circule donc moins bien dans l’organisme. 

Les vaisseaux sanguins risquent alors de se boucher, et des caillots peuvent se former : il existe dès lors un risque d’AVC et de thrombose. Un taux élevé d’hématocrite est aussi à même de provoquer une hypertension artérielle, et peut s’accompagner : 

  • d'acouphènes,
  • de maux de tête,
  • de sifflements,
  • bourdonnements ou pulsations dans les oreilles,
  • ainsi que de vertiges.

 

 

 

 

Quel hématocrite est alarmant ?

 

Chez la femme, l’hématocrite devrait constituer 36 à 47 % du sang, tandis qu’il s’élève entre 41 et 51 % chez l’homme. On considère qu’un taux en dehors de ces valeurs normatives est préoccupant.

Pour mesurer la gravité de la situation, il convient de procéder à d’autres mesures et notamment à celle de l’hémoglobine (protéine principale des globules rouges), spécifique à l’évaluation du nombre de globules rouges qui apportent l’oxygène vers les tissus. Un taux d’hémoglobine inférieure à 12g/dL est alarmant.

 

 

 

 

Qu'est-ce qui fait baisser l'hématocrite ?

 

Bon nombre de phénomènes sont susceptibles de faire baisser l’hématocrite du sang. Le phénomène le plus couramment associé à une baisse de l’hématocrite est l’anémie
L’anémie peut elle-même avoir de nombreuses causes, dont une carence en fer (anémie ferriprive), une carence en vitamine B12, une hémorragie (saignement), une destruction anormalement rapide des globules rouges (anémie hémolytique) ou encore une production insuffisante de globules rouges.

D’autres affections, comme la drépanocytose (altération génétique de l’hémoglobine), peuvent altérer les globules rouges et modifier l’hématocrite. 

Il convient également de noter que l’hématocrite a tendance à baisser chez la femme enceinte. C’est habituellement un phénomène naturel et sans danger, mais qu’il convient de surveiller pour ne pas risquer de manquer une anémie ferriprive, également très commune chez la femme enceinte.

 

 

 

 

Pourquoi un hématocrite est-il élevé ?

 

Comme dans le cas d’une baisse de l’hématocrite, un taux élevé peut être la conséquence de multiples phénomènes, pathologiques ou non.
Habituellement, ces phénomènes sont associés à une polyglobulie, à savoir une augmentation de la production de globules rouges.

La polyglobulie primitive la plus répandue est la maladie de Vaquez, un trouble chronique génétique au cours duquel la moelle osseuse produit trop de globules rouges.


Les mécanismes à l’origine de la maladie de Vaquez ne sont pas élucidés. Lorsqu’elle est correctement prise en charge, la maladie de Vaquez n’affecte pas la qualité de vie et la longévité des patients qui en sont atteints. Un traitement et une surveillance à vie sont toutefois nécessaires.

 

Parmi les polyglobulies secondaires pouvant faire augmenter l’hématocrite du sang, on rencontre notamment l’insuffisance respiratoire, la cardiopathie congénitale, l’hémoglobinopathie et certains types de cancers du sang.

En cas d’insuffisance respiratoire et/ou cardiaque, le corps se met en effet à produire davantage de globules rouges pour apporter plus d’oxygène aux tissus afin de compenser la perte d’efficacité des organes défaillants.


D’autres conditions non pathologiques peuvent également provoquer un taux d’hématocrite plus élevé. La polyglobulie n’est alors pas le fruit d’un dysfonctionnement de l’organisme, mais d’un mécanisme de protection

La consommation de tabac par inhalation, la déshydratation et les séjours en altitude, où l’oxygène est plus rare, sont les causes les plus communes de polyglobulies non pathologiques.



Besoin de consulter ? Dès maintenant, les médecins partenaires MEDADOM peuvent vous donner un premier avis en téléconsultation.

 

 

 

 

Cet article a été produit en collaboration avec le Dr AlainToledano, Président de l’Institut Rafaël et Oncologue Radiothérapeute au centre de radiothérapie Hartmann.